Analyse des mesures de hauteur totale de ligneux estimées par photogrammétrie

Analyse des mesures de hauteur totale de ligneux estimées par photogrammétrie

La comparaison des deux mesures de hauteur, montre qu‟il existe une forte corrélation entre les mesures de terrain et les mesures de photogrammétrie par drone à 80 m, avec un R² = 0,85. Par ailleurs, l‟analyse des résidus montre que l‟identification des espèces n‟améliore pas le modèle. En revanche, l‟analyse des résidus par parcelle améliore légèrement le modèle. On remarque aussi que sur les 249 individus mesurés, il y a un arbre dont la hauteur mesurée par Contrairement au résultat obtenu à 80 m sur la comparaison des hauteurs, on remarque la corrélation entre les deux types de mesure à 30 m est très faible, avec un R²= 0,066.

Estimation de la hauteur totale des ligneux à 30 m d’altitude

Des analyses précédentes, il ressort que la hauteur des arbres peut être mesurer par photogrammétrie par drone, mais seulement à une altitude de vol supérieure ou égale à 80 m. La précision des mesures à cette altitude (80 m) étant de 0,694 m soit 70 cm. La comparaison des deux types de mesures montre qu‟il existe une forte corrélation entre elles aussi bien à 80 m qu‟à 30 m. Dans les deux cas, l‟analyse des résidus montre que l‟identification des espèces n‟améliore pas le modèle. Cependant, l‟analyse des résidus par parcelle améliore légèrement le modèle. Aussi, on remarque que le modèle est plus significatif à 80 m (R² = 0,93), qu‟à 30 m (R² = 0,89). De même, la précision du modèle à 80 m (5,49 m²) est meilleure que celle à 30m (7,82 m²). 30 m. De ces analyses, on retient qu‟il est aussi préférable de faire des vols à au moins 80 m d‟altitude pour faire des mesures sur la surface du houppier.

Comparaison des CHM obtenus à partir du drone et de l’appareil photographique

L‟orthophotographie et le CHM obtenues à 30 m pour les herbacées après traitement des images ne sont pas de bonne qualité. On remarque que l‟herbe est invisible dans les quadras. Cependant, sur le CHM de la vidéo (à 1m), on les distingue bien. La comparaison des mesures à 30 m, montre qu‟il n‟existe pas de corrélation (R² = 0,017) entre le poids de biomasse fraîche mesuré et le volume de biomasse estimé par photogrammétrie avec drone. Même-ci, l‟utilisation du poids de biomasse sèche améliore un peu le modèle avec un R² = 0,031. Pour la vidéo, le modèle de la prédiction du poids de biomasse fraîche par le volume mesuré, donne un résultat significatif avec p-value : 4.12e-06 et un r² = 0,46 (figure a). De plus, la prédiction du volume mesuré avec le poids de biomasse sèche, améliore le modèle avec un p-value : 5,848e-08, et un R² = 0,58 (figure b). La prédiction du volume de biomasse avec le poids frais par photogrammétrie à 30 m n‟est donc pas concluante avec un drone „low-cost‟ même si les résultats obtenus avec la vidéo le sont. De plus on peut noter que l‟utilisation du poids de biomasse sèche pour la prédiction est préférable à celle du poids de biomasse fraîche.

Les résultats obtenus vérifient la première hypothèse de notre étude selon laquelle l‟altitude de vol adapté dépend de la taille de l‟objet étudié. En effet, les résultats obtenus sur les ligneux avec un vol à 80 m (figure :16) sont satisfaisants contrairement à ceux obtenus à 30m. Concernant, la surface du houppier, même s‟il y a une forte corrélation entre les mesures directes de terrain et les mesures photogrammétriques aussi bien à 80 m qu‟à 30 m ; le résultat à 80m est meilleur. De même, les résultats obtenus sur les herbacées avec le vol à 30 m ne sont pas satisfaisants, contrairement à ceux obtenus à 1m avec l‟appareil photographique. Cette différence entre 30 m et 80 m pour les ligneux, peut s‟expliquer par le fait qu‟à cette altitude, la distance focale entre l‟objectif de l‟appareil et l‟arbre photographié est insuffisante pour que le même arbre soit visible sur plusieurs photos. Ce qui a entraîné une reconstitution de mauvaise qualité et a donné un CHM peu exploitable. Ainsi, contrairement au CHM à 80 m, les arbres sont mal représentés sur celui à 30 m ; et certains notamment les petits arbres ne s‟y voient pas. Il est donc préférable de faire des vols à au moins 80m pour les mesures sur les ligneux. Par rapport aux herbacées, l‟effet est inverse : la distance focale est très grande ; ce qui a donné des images floues et de résolution faible, ne permettant pas de les distinguer, compte tenu de leur petite taille.

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