Article d’un professeur chinois 

Article d’un professeur chinois 

Le Grand voyageur et le pèlerin 

Appréciation des exploits en sinologie de François CHENG dans l’histoire de la sinologie française XXX Résumé : Au cours de préparation de cette communication, je reconnais à nouveaux les succès de François CHENG, et je réalise maintenant que non seulement il a obtenu beaucoup de succès sur l’enseignement, la traduction et la recherche de chinois, mais encore, il a écrit des œuvres littéraires originales au sujet chinois. C`est un grand « homme à la barre », qui porte l’essence de la culture maternelle entre les deux pays. Envisager l’histoire de la sinologie française dans son ensemble, je ne trouve pas encore un autre sinologue qui y a apporté aussi grandes de contributions. Du fait qu’il « se baigne dans les cultures occidentales et orientales », « en tout acceptant et absorbant sans discernement », et il comprend bien que « Avant que la Terre ne se sépare du Ciel, tous les stars du Ciel sont voisins ». C’est la base qu’il a pu jeter avec beaucoup de succès, c’est aussi la raison pour laquelle mon article s’intitule « Le Grand voyageur-pèlerin ». Mots clés: l’histoire de la sinologie française, les succès de François CHENG à la sinologie, la signification 

Le Motif de poser ce sujet de discussion

 Quand on parle de l’histoire de la sinologie française, on ne peut pas se passer de citer François CHENG et on considère même qu’il est un grand sinologue. Malheureusement, alors que j’écrivais « L’histoire de la sinologie française » je n’ai pas suffisamment fait mention de lui. C’est peut-être parce que François CHENG a dit de lui-même qu’il n’était pas un sinologue au sens rigoureux du terme, et que sa fille, Anne Cheng, au contraire, elle, était une vraie sinologue. Mais, je me dis que, selon les expressions chinoises « Regarder sans voir » ou encore « Etre assez aveugle pour regarder le mont Taishan sans le voir ». C’est bien moi qui n’ai pas pris en considération son succès.  Xu Guanghua, L’Histoire de sinologie française, Editions XueYuan, 2009.En réalité, en Chine, il y a beaucoup d’ouvrages qui présentent François Cheng. La première vague d’ouvrages concerne les années 80 du XXe siècle. On trouve un article, dans la revue « Etude sur la littérature mondiale » de WuHan, ainsi que dans des revues de littérature comparée. Il y a eu une deuxième vague d’articles sur François Cheng lors de la publication de la traduction en chinois de Le dit de Tianyi ainsi que lorsqu’il a été élu à l’Académie française en 2002. C’est seulement après l’acceptation de la tâche confiée par Madame YuanLi que je commence à m’intéresser à nouveau à François CHENG. Je réalise maintenant que non seulement il est un sinologue de grand mérité, mais encore un digne sinologue qui a apporté une grande contribution à la sinologie française ou mondiale.

Un sinologue doué en recherches et en œuvres littéraires 

On sait bien qu’en sinologie, il y a deux sortes de sinologues: les uns donnent la priorité à l’enseignement, àla traduction et àla recherche; les autres donnent la priorité à la création d’œuvres littéraires. Or, en France, François CHENG est un Sinologue expert dans les deux domaines. La France est le berceau de la sinologie mondiale. Au XIXe siècle Collège de France a ouvert les cours de sinologie pour la première fois dans le monde entier. Abel Rémusat n’avait que 27 ans lorsqu’il a reçu la chaire de sinologie dans ce noble établissement. A la suite d’Abel Rémusat, ont surgi en grand nombre des sinologues comme Stanislas Julien, De Saint-Denys, Antoine Bazin, Edouard Chavannes, Henri Cordier, Henri Maspero, Paul Pelliot, Marcel Granet, etc. Et, après la deuxième guerre mondiale, la condition de sinologie française a changé. Comme ce que l’a dit Michel Soymié, en dehors de Paul Demiéville et de Jacques Gernet, il est très difficile de trouver des sinologues comme Edouard Chavannes ou Henri Maspero qui ont « tout fait ou presque tout », car les recherches en sinologie française sont « de plus en plus tournées vers des spécialités ». C’est pourquoi on étudie la sinologie surtout dans les « domaines spéciaux », mais non sur quelque « personne »   . Dans L’Histoire de sinologie française , on divise les sinologues française après la deuxième guerre en ces 138Michel Soymié, «La Sinologie française pendant des 50 années », dans La Sinologie française contemporaine, Jean–Pierre Drege et GengSheng (éds.), Editions de Sciences Sociales de Chine, 1998. 400 domaines: histoire et sociale, philosophie et religion, littérature, langage et les autres. François CHENG est placé dans le domaine de littérature. On sait que, les sinologues d’avant ou d’après la deuxième guerre ont tous obtenu beaucoup de succès, ont apportédes contributions à l’époque. Alors, quelles sont les contributions de François CHENG dans ce domaine? Ici, je ne voudrais pas faire la critique générale sur les contributions de François CHENG àla sinologie (en réalité, je suis incapable de le faire, car je ne suis pas un spécialiste de François CHENG), j’essaie seulement montrer deux points de vue sur lui :1. Donner un panorama sur ses succès d’après mes études ; 2. Expliquer un peu mon point de vue sur la signification de ses succès àl`histoire de sinologie. Ayant envisagé l’histoire de la sinologie française dans son ensemble, on peut trouver de grandes succès des répercussions profondes qui font l’époque, par exemple: Eléments de la grammaire chinoise d’Abel Rémusat,1822 ; 汉文指南:Syntaxe nouvelle de la langue chinoise fondée sur la position des mots,1869—1870 de Stanislas Julien, Grammaire mandarine, 1850 d’Antoine Bazin, Bibliotheca sinicea,1878—1924 d’Henri Cordier, la Chine antique,1955, d’Henri Maspero, Des observations sur Touen-Houang de Paul Pelliot, La sinologie du sociologue de Marcel Granet, etc. 140 ( loin d’être complet, ou on dit que faire mention d’un et laisser passer dix mille autres). Comme ce que beaucoup de commentateurs l’ont déjà indiqué, en tant qu’enseignant, chercheur et traducteur de langue et culture chinoises à la fois pendant des longues années, François CHENG a remporté beaucoup de succès avec le Langage poétique et pictural Chinois et crée une nouvelle voie avec une idée originale et singulière. Il analyse et révèle sur la base du structuralisme et de la sémiotique, la relation entre la poésie chinoise rédigée en caractères et la calligraphie, la mythologie, la peinture, le music. Il étudie la relation entre l’écriture chinoise de caractères et ces quatre arts, surtout la relation entre l`art calligraphique et celle de peinture Il considère que les idées « de la réalité, de l’imagination et de la symbolique » de Lakan s`accordent par hasard avec celles de « Yin, de yang, et de vide » du taoïsme chinois.  Xu Guanghua, p.221. 140 Cf .Paul Demiéville, «Aperçu historique des études sinologiques en France », Acta asiatica, Bulletin of The Institute of Eastern Culture, the TõhõGakkai, Tokyo, 1996, № 11.  Il a combiné l’ensemble pour diriger ses recherches, sa créations (et même sa vie). Selon le point de vue de taoïsme et la conception confucianiste (mais repris par les taoïstes), il arrive à telle conclusion: Vide–Plein, Yin-Yang et Ciel-Terre-Homme constituent donc les trois axe relationnelles et hiérarchiques autour desquels s`est organisée une pensée cosmologique qui, fondée sur la notion du souffle.On dit encore que: son Analyse formelle de l’œuvre poétique d’un auteur des Tang, Zhang Ruo-Xu (1970), Ecriture poétique chinoise, suivi d’une anthologie des poèmes des Tang (1977) et Vide et plein, le Langage Pictural Chinois (1979( qui exercent une grande influence sur l’histoire de la sinologie), surtout les deux dernières œuvres, ont été considérées de manière générale « un tournant » dans le développement de la sinologie.  Alors, quelle différence a-t-il entre la signification de la contribution de François CHENG sur la sinologie et celles de ses prédécesseurs? A mon humble avis, je pense qu’il y a finalement peu de différence. La tradition de poursuivre l’idée esthétique et celles de la création avec le sujet chinois, a une longue histoire en France. Au moyen âge, envoyé par le Roi de France à la Mongolie, Guillaume de Rubruck a déjà écrit un récit de voyageur, dans lequel il a fait ses observations en Chine. Arrivée au XVIIIe siècle, Orphelin chinois de Voltaire a fait sensation en Occident, son charme artistique qui a duré lontemps, est attaché de l’importance aux commentateurs de tout temps. A partir de la fin de XIXe siècle, il y a une vogue de l’Orient ou sinomanie en Occident. En France, ce phénomène qui était bien active que dans les autres pays, a obtenue beaucoup de succès brillants, elle est devenue un site agréable et particulier dans le domaine de la sinologie. Telle que La créaton de Paul Claudel (Connaissance de l’Est,1895-1909 ), de Victor Segalen (Stèle,1912),de Saint-John Perse (Anabase,1924), d’Henri Michaux (Un barbare en Asie,1932), d’André Malraux (la Condition humaine,1933), etc. En poursuivant les idées d’orient, d’après ses sensations et consciences pour la Chine, les écrivains et poètes, ont créé leurs œuvres originelles et particulières.  JiangXiangYan, Les Traductions sur les poèmes de Tang et ses études de François CHENG , p. 44. 402 décrivant de façon vivante les mœurs en couleurs multiples et charmantes de l’Orient. Chacun a une place dans le lieu littéraire àcause de son style particulier. Comme ce que Pierre Morel a dit, ce sont des écrivains et poètes. Chacun d’entre eux a donné des œuvres littéraires abondamment citées, ils se passionnent pour la Chine et abordent ce vieux pays d’un point de vue plus large, plus profond que leurs prédécesseurs, ils ne considèrent la Chine plus comme un objet de l`admiration générale ou seulement sous l’angle des mœurs d’un pays étranger, mais ils trouvent que la Chine est un pays qui combine la vérité et le mystère, la réalité et la mythologie, les auteurs sont à l’origine d’une autre façon de vivre dans le monde. Ils forment un groupe dont les créations sont originales. François CHENG est un des sinologues de ce groupe d’après la deuxième guerre mondiale. Mais la création de François CHENG a déjà évoluée lorsqu’on la compare avec les autres. A mon avis, il y a deux points de différence entre les deux. Premièrement, ses œuvres ont plus de réalité et moins de mythologie que celles de ses prédécesseurs; deuxièmement, on peut dire que ses prédécesseurs ont observé la Chine d`un œil occidental, tandis que François CHENG a une vue propre à lui-même: il a dit qu’il se laisse qualifier de « pèlerin de l’Occident ». Il a pu écrire en français sur la pensée, la peinture et l’esthétique chinoises, créer des œuvres poétiques, et romanesques. Mais c`est un chinois devenu français qui est issu d’une famille de lettré chinois, et levé de la culture de chinoise traditionnelle, naturellement, il doit envisager la Chine d`une vision française-chinoise. Dans le romans de Le Dit de Tianyi (1998), L’Eternité n’est pas de trop(2002)ou les autres ouvrages au sujet chinois, on peut découvrir le style artistique de François CHENG.

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