Bassin Sédimentaire Côtier

Bassin Sédimentaire Côtier

Stratigraphie du Quaternaire margino-littoral

La ville de Cotonou est localisée dans le bassin sédimentaire côtier plus précisément dans les sédiments du Quaternaire. Le bassin sédimentaire côtier est transgressif sur les formations cristallines et cristallophyliennes d’âge panafricain qui s’enfoncent progressivement en direction de la mer (Boukari, 1998). Il présente une structure monoclinale à très faible pendage en direction du Sud-Est (moins de 3 %). Le Tableau 6 présente deux interprétations stratigraphiques du Quaternaire margino-littoral dans le Golfe de Guinée. Tableau 6 : Deux interprétations stratigraphiques du Quaternaire margino-littoral dans le Golfe de Guinée avec précisions sur la mise en place des formations et sur leur aspect morphologique (d’après Oyédé (1991)) 

Différents systèmes aquifères

Les études réalisées par Oyédé (1991), Maliki (1993) et Boukari (1998) dans le Bassin Sédimentaire Côtier ont permis d’identifier, de bas en haut, les aquifères du Crétacé Supérieur, de l’EoPaléocène, du Mio-Pliocène (Continental Tenninal) et du Quaternaire (Fig. 11).  Aquifère des sables du Maestrichtien Les sables du Maestrichtien renferment l’aquifère le plus profond du bassin sédimentaire côtier. L’aquifère est libre au Nord et mis en charge par les argiles du Crétacé supérieur ou du Paléocène et Eocène au Sud. Son épaisseur croit graduellement de 50-60 mètres au Nord à plus de 800 mètres à proximité de la côte. En allant vers le Sud, l’aquifère est plus profond en particulier au Sud de la dépression de la LAMA où il atteint 600 m sous les collines du Continental terminal.  Aquifère du crétacé à faciès continental Le Crétacé à faciès continental est quasiment stérile (argilo-sableux) sauf à l’approche des niveaux de base au Nord du bassin. La recherche de l’eau doit se limiter près de ces niveaux, à la périphérie des collines où près des axes de drainage les plus importants. Vers le Sud, les sables marins du Crétacé se présentent sous forme de biseaux dans le crétacé à faciès continental où la recharge n’est pratiquement pas possible. Ces biseaux seront donc secs. Dans cette zone, les débits peuvent atteindre 7 m3 /h et le niveau statique se rencontre à plus de 50 m de profondeur.  Aquifère de l’Eocène-Paléocène Les sédiments de l’Eocène-Paléocène sont à prédominance argileuse avec des intercalations calcaires zoogènes à macrofaunes. L’épaisseur des couches argileuses varie de 5 à 10 m. Celle des bancs calcaires est très variable : 15 m à Issaba, 10 m à Hêtin-Sota. Les formations de l’EocènePaléocène occupent essentiellement la partie Nord de la dépression de la LAMA, mais s’approfondissent très vite vers le Sud sous les plateaux du Continental Terminal entre 150 m et 450 m de profondeur. Le niveau de l’eau est artésien ou peu profond. Les débits peuvent atteindre 90 m 3 /h.  Aquifère du Continental terminal Le Continental Terminal est constitué de sédiments détritiques continentaux à faciès sabloargileux fins qui reposent en discordance angulaire sur le Lutétien (Eocène moyen). Les sables et les graviers du Continental Terminal renferment l’aquifère le plus intéressant du Bassin Sédimentaire Côtier particulièrement au niveau des plateaux d’Allada et de Sakété. Son épaisseur varie de 60 m à plus de 140 m. Les forages réalisés dans cet aquifère offrent des débits variant de 20 à plus de 1000 m3 /h en général. Les forages de Godomey (SBEE) donnent un débit variant entre 44 et 300 m3 /h.Aquifère du Quaternaire L’aquifère du quaternaire identifié au niveau du bassin sédimentaire côtier, est celui capté à Cotonou. Les dépôts du Quaternaire littoral présentent en profondeur une structure complexe, qui évoque celle du Continental terminal, avec alternance de niveaux sableux ou argileux plus ou moins continus. Il existe une nappe phréatique avec des lentilles d’eau douce flottant sur une nappe d’eau salée d’origine marine et/ou lagunaire. En raison de ce mode particulier de gisement des eaux en bordure de l’océan, les ouvrages de captage, constitués essentiellement de puits à grand diamètre, écrèment simplement la nappe pour ne pas pomper de l’eau salée (Maliki, 1993). Les sables des cordons littoraux présentent une bonne perméabilité de l’ordre de 10-2 à 10-4 m/s. Les niveaux d’eau dans les puits varient entre 2,5 m et 3,5 m avec un battement annuel de l’ordre de 1 m. Ces sédiments renferment localement des aquifères d’eau douce ou saumâtre dont l’exploitation est liée à la position du biseau salé et à la réalimentation des lentilles d’eau douce. Le débit des puits (l à 15 m3 /h) est limité par la faible profondeur des ouvrages (Boukari, 1998). 

Piézométrie de l’aquifère du Quaternaire

La Figure 12 présente la surface piézométrique de l’aquifère peu profond de Cotonou observée pendant la période de septembre 2016. Dans la zone située à l’Ouest du chenal, les courbes isopièzes se referment au centre de la ville (Cadjèhoun, Gbégamey) et au Nord-ouest (kouhounou) représentant des dômes piézométriques. Ce sont en effet des zones de recharge préférentielle de la nappe compte tenu de leur altitude par rapport à la nappe phréatique (Malaki, 1993). A partir des dômes, les écoulements sont centrifuges. Ainsi, on note un écoulement à partir du centre de Cotonou vers l’océan, le lac Nokoué et les marécages. Les dômes de dépressions ou les zones marécageuses sont observées (Agla, Fidjrossè, Aïbatin et Ahogbohouè). 

Approche méthodologique

Sites d’investigation

Figure 13 : Localisation des sites d’investigation Trois (3) quartiers Agla, Ladji et St Jean (Figure 13) appartiennant respectivement au 13ème, 6ème et 11ème arrondissement ont constitué des sites de collecte de données physico-chimiques, isotopiques et bactériologiques. Ces sites présentent des caractérisques socio-environnementales, hydrographiques et de rsiques de contamination aux bactéries pathogènes leptospires différentes (Tableau 7). Chaque site est reprentatif d’une zone géographique à Cotonou. Agla caractérise les zones qui s’inonondent par accumulation des pluies. Ladji illustre les zones en bordure du lac qui s’inondent notamment en période de crue et St Jean représente les quartiers qui ne s’inondent pas. 

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