Cadre de l’introduction de l’anglais

L’enseignement des langues dans nos écoles s’inscrit dans plusieurs cadres que nous définirons à trois niveaux : cadre européen, cadre suisse et cadre romand comprenant le Valais.

Cadre européen

En Europe, le Conseil de l’Europe a défini en 2001 les niveaux de maîtrise d’une langue étrangère dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR). Ce document propose une base commune pour l’élaboration de programmes de langues en Europe en précisant ce qui doit être appris, quelles sont les compétences utiles et la manière de définir et d’évaluer les niveaux de compétence et les progrès (Conseil de l’Europe, 2001).

D’après les statistiques Eurostat (Commission européenne, s.d.), au sein de l’UE et pour l’année 2011, les élèves ont appris en moyenne 1,5 langue étrangère lorsqu’ils commencent l’enseignement secondaire de premier cycle. En arrivant au secondaire de deuxième cycle et pour cette même année 2011, l’anglais est appris comme langue étrangère par 94% des jeunes européens, contre seulement 21% pour l’allemand et 23% pour le français.

Dans la population, hors du domaine scolaire, nous observons que l’anglais est moins parlé que l’allemand en tant que langue maternelle, mais qu’il est de loin la première langue étrangère parlée en Europe (Commission européenne, 2006).

La Suisse, sans appartenir à l’Union européenne, étudie donc les langues les plus pratiquées en Europe, l’italien étant la quatrième langue la plus parlée dans l’UE.

De nombreux pays européens ont comme la Suisse introduit récemment des réformes permettant un apprentissage des langues étrangères plus précoce (Eurydice, 2012) .

Cadre suisse

Dans un Etat plurilingue, il est essentiel de développer et d’harmoniser l’enseignement des langues. Au niveau national, c’est la CDIP qui détermine les standards de formation concernant les compétences fondamentales dans le domaine des langues. Le concordat HarmoS reprend la stratégie nationale adoptée en 2004 par la CDIP, ces dispositions sont contraignantes pour les cantons qui ont adhéré à ce concordat. C’est le cas de tous les cantons romands.

Ce concordat précise en matière de langues qu’une première langue étrangère est enseignée à partir de la 5e et une seconde à partir de la 7e selon le décompte HarmoS. La deuxième langue nationale et l’anglais devraient être maîtrisés à un niveau équivalent au terme de la scolarité obligatoire (CDIP, s.d.).

La première langue étrangère apprise est l’allemand dans les cantons romands. L’anglais a la priorité dans les cantons germanophones de Suisse centrale et orientale, les autres cantons alémaniques et le Tessin ont choisi de privilégier le français. Quant aux Grisons, la première langue étrangère est l’allemand, l’italien ou le romanche selon la région linguistique (CDIP, s.d.). La majorité des cantons alémaniques a donc choisi d’introduire comme première langue étrangère l’anglais.

Notons également que la CDIP prévoit que sur le long terme le niveau attendu en 8e dans la première langue étrangère augmente avec les effets positifs de la nouvelle stratégie d’enseignement des langues. L’expression écrite n’étant pas du domaine des compétences actionnelles, privilégié par l’Eveil aux Langues (EOLE), elle reste en deçà des autres compétences. La deuxième langue étrangère atteindrait ensuite le niveau de la première dès la 11e année en bénéficiant des compétences acquises dans la première langue étrangère.

Cadre romand comprenant le Valais

Pour les cantons romands, la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) fixe deux priorités politiques d’ici 2015, l’apprentissage et la promotion de la langue française d’une part, la compréhension mutuelle et l’apprentissage des langues nationales d’autre part (CIIP, s.d.). Elle vise notamment à soutenir le statut du français et de l’italien dans le système suisse de formation.

A la rentrée 2013, cinq cantons romands dont le Valais ont débuté l’apprentissage de l’anglais en 7e année, au lieu de la 9e année. Genève et Vaud suivront respectivement en 2014 et 2015. En prévision, un appel d’offres avait été lancé afin de choisir un moyen d’enseignement et More! a été retenu à l’été 2010 (CIIP, 2013). Les cantons réservent entre 90 et 100 minutes par semaine à l’anglais et ce sont eux qui déterminent la façon de libérer cette plage horaire.

En Valais, des efforts importants ont été consacrés et le sont encore à la formation des enseignants à la L3. C’est aussi dans ce cadre qu’une période d’essai et d’adaptation a été organisée deux ans à l’avance dans une quarantaine de classes romandes de 7e. Ce sont précisément ces classes que nous avons interrogées en cours de 8e pour effectuer notre recherche.

Table des matières

1. Introduction
1.1. Motivations et intérêt personnel
1.2. Buts visés et apport au champ professionnel
2. Problématique
2.1 Cadre de l’introduction de l’anglais
2.1.1 Cadre européen
2.1.2 Cadre suisse
2.1.3 Cadre romand comprenant le Valais
2.2 Moyens d’enseignement 10
2.3 Rapport des élèves aux langues
2.3.1 Représentations sociales
2.3.2 Motivation scolaire
2.3.3 Motivation et apprentissage des langues étrangères
2.4 Domaine d’études
2.5 Contexte de la recherche
3. Cadre conceptuel
3.1 Représentations sociales
3.2 Représentations et apprentissage des langues
3.3 Motivation
3.4 Autres facteurs déterminants dans l’apprentissage des langues
3.4.1 Plurilinguisme
3.4.2 Sexe
4. Questions de recherche et hypothèses
4.1 Questions de recherche
4.2 Hypothèses
5. Dispositif méthodologique
5.1 Echantillon
5.2 Méthode de recueil des données
5.3 Elaboration de l’instrument
6. Analyse des résultats
7. Interprétation des résultats
8. Conclusion

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