Classification et description botanique du Schinus terebinthifolius

Utilisation thérapeutique:

Les pratiques médicinales traditionnelles utilisent assez souvent le S. terebinthifolius en Amérique centrale et en Amérique du Sud, ils utilisent pratiquement toutes les parties de cet arbre, les feuilles, l’écorces, les fruits, les graines, la résine et l’oléorésine (ou de sapin). Elles ont été utilisées en médecine par les peuples autochtones au Brésil et dans les régions tropicales [8] en temps qu’antibactérien, diurétique, stimulant digestif, tonique, antivirale et pour la cicatrisation des plaies [9]. Au Pérou, par exemple, la sève est utilisée comme un doux laxatif et diurétique et la plante entière est utilisée comme antiseptique topique [10]. L’oléorésine est utilisée pour la cicatrisation des plaies et pour arrêter le saignement, comme calmant dentaire et pour traiter le rhumatisme et comme purgatif. En Amazonie brésilienne, un thé d’écorce est utilisé comme laxatif et un thé d’écorce et de feuilles est utilisé comme stimulant et antidépresseur. En Argentine, une décoction est faite avec les feuilles séchées et est pris pour menstruel troubles et est également utilisé pour des voies respiratoires et des voies urinaires les infections des voies et des troubles [11]. S. terebinthifolius a également trouvé plusieurs applications en Afrique. En Afrique du Sud, les feuilles sont utilisées pour traiter le rhum, l’hypertension, la dépression et l’arythmie cardiaque. En Zimbabwe, une décoction de feuilles broyées ou d’écorce est traditionnellement prise pour soulager la bronchite et les rhumatismes [12].

Utilisation thérapeutique :

Les médecines traditionnelles pratiquées de part et d’autre des rives de la méditerranée utilisent les huiles essentielles du S.molle comme analgésique, anti inflammatoire, antitumoraux, antibactérien et insecticide [23]. Les études expérimentales effectuées sur le S.molle ont mis en évidence différentes activités biologiques et pharmacologiques de S.molle qui montrent que cette plante est un hypotenseur [24], anti-tumorale [25], antibactérien [26], antifongique, anti-inflammatoire[27] , analgésique [28] , et antidépresseur [29], mais aucune étude n’a été menée contre les agents pathogènes des plantes. Des extraits de ses feuilles de ont montré un niveau élevé d’effet antimicrobien contre l’Agrobacterium, les tumefaciens et Bacillus subtilis [30]. Cet extrait est aussi utilisé pour traiter l’ophtalmie et les rhumatismes. Une perfusion de l’extrait d’écorce est utilisée contre la diarrhée. Autre effets médicinaux des huiles de l’écorce sont connus pour traiter l’ulcère, l’urétrite, les verrues, les plaies et les maladies vénériennes [31]. Bien que plusieurs études aient déterminé les activités biologiques de ces plantes, toutes ont été menées en Amérique du Sud d’où elles sont originaires et aucune n’a été menée sur le continent africain. Ainsi, dans la présente étude, les huiles essentielles sont extraites à partir de feuilles fraîches recueillies de la région d’Ouargla exactement au niveau du jardin de faculté des sciences de la vie et des sciences de l’univers, afin d’évaluer leurs propriétés antibactériennes, antifongiques et leurs activités antioxydants [32].

Mise en contact extrait/ bactérie

L’activite antibacterienne des huiles essentielles et des hydrolats du S. molle et S. terebinthifolius est réalisée par la technique du contact direct qui permet de prévoir avec certitude l’efficacite de l’extrait par diffusion en milieu gelose, il s’agit d’une appreciation qualitative de l’activite. L’aspect quantitatif sera ensuite estimé par détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI). La méthode de diffusion a été initialement conçue pour les antibiotiques (antibiogramme). Mais en remplaçant les disques d’antibiotiques par d’autres impregnes par de l’huile essentielle les antibiogrammes par extrapolation sont nommés aromatogrammes. L’aromatogramme consiste a deposer des disques de papiers filtres impregnes d’huiles essentielles sur la surface des géloses ensemencées par le germe à tester et de mesurer les diametres d’inhibition en millimetre (mm) apres incubation. La sensibilite d’un germe est nulle pour un diametre inferieur ou egale a 8 mm (tableau.04). La sensibilité est limite pour un diamètre compris entre 8 et 14 mm. La moyenne pour un diamètre entre 14 et 20 mm. Pour un diamètre supérieur ou égale à 20 mm le germe est très sensible [35].

Pour preparer l’inoculum (Fig.13), une suspension bacterienne d’une opacite de 0.5 Mc Farland est preparee a partir d’une culture bactérienne pure et jeune (âgée de 18 heures). Cette opacité est équivalente à une absorbance de 0.08 – 0.1 à 625 nm qui peut être diminuée (ou augmentée) en ajoutant plus de culture afin de l’ajuster [36].Il est a signaler d’une part que la suspension ajustée devra contenir 108 UFC /ml (units forming colony /ml) et d’autre part que l’inoculum ainsi prepare ne doit pas etre utilise au dela de 15 minutes faute de quoi la concentration et donc l’opacite risque d’augmenter a cause de la croissance bacterienne Cet inoculum sert à ensemencer des géloses de Mueller Hinton coulées dans des boites de Pétri sur une épaisseur de 4 mm, puis sechees a l’etuve a 37°C avant emploi. L’ensemencement consiste a tremper un ecouvillon de coton sterile dans la suspension puis le frotter apres l’avoir essore a l’interieur du tube, a trois reprises sur la totalite de la surface gélosée de façon à former des stries serrées, en tournant la boite à environ 60° après chaque application pour obtenir une distribution egale de l’inoculum. (figure.14)

Des disques de papiers Whitman stérilisés de 6 mm de diamètre sont déposés à la surface de gélose ensemencée après avoir été chargé de quelques gouttes d’huile essentielle(figure15), et ils sont ecouvillonnees par le meme ecouvillon a la condition d’etre recharger pour chacun d’elles. Chaque quatre depot d’huile essentielle de concentration similaire ont ete places dans la même boite (figure 17), le test est répété deux fois pour avoir des résultats fiables. Après 24 heures d’incubation a 37°C il faut mesurer le diametre d’inhibition (figure II.16). Pour savoir si l’effet des huiles est bactéricide ou bactériostatique, un prélèvement à partir de la zone d’inhibition est transfere dans un tube contenant du bouillon nutritif. Ce dernier est incube dans une etuve a 37°C pendant 24 h puis examine a l’oeil nu. Un milieu trouble indique un effet bacteriostatique, tandis qu’un milieu clair indique un effet bactericide de l’huile testee (Figure .16)

L’activité biologique : 65% des travaux menés sur les huiles essentielles du S.molle et S.Terebinthifolius mettent en valeur leurs activités antibactériennes, toutes ces références admettent que le S.molle et le S.terebinthifolius présentent une activité prononcée contre le à 8-14 mm [48] et alors qu’ils sont inactifs contre 5 à 6.5 mm [49]. Nos résultats expérimentaux donnent une zone d’inhibition de 9.75 mm à 14.75 mm et 12.25 mm à 13.5 mm. Pour le S.terebinthifolius et le S. molle respectivement qui on comparaison avec la littérature est considérablement moyen pour le S.terebinthifolius d’Ouargla, le minimum est pour le S.molle d’Ouargla. Alors qu’aucun travail anterieur n’a ete mene pour l’activite du S.terebinthifolius et le S.molle contre la souche streptocoque. Pour cette partie du travail, le pouvoir antimicrobien des hydrolats du S. molle et du S. terebinthifolius d’Ouargla a été évalué contre les souches bactériennes suivantes : Escherichia. Coli, staphylocoque, et streptocoque. Le tableau .05 du chapitre II, révèle que les hydrolats présentent un effet presque égal à celui donné par les huiles, alors que les quantites extraites d’hydrolats depassent les 100ml pour 1 ml d’huile, ce qui est une vraie révolution scientifique, car pour un rendement de 100% en hydrolat par rapport à la masse de la plante sèche, avec ces resultats il n’est plus nécessaire d’utiliser le petit rendement huileux. L’huile essentielle de S. terebinthifolius etudiee ne possede pas d’activite antibacterienne du moins pour le germe E. coli par rapport au S. molle. Cependant l’huile du S. molle a montré une activité modérée vis-à-vis les bactéries à Gram- (E. coli), L’huile du S. terebinthifolius Par contre a développée une résistance très apparent avec un diamètre bien définit (tableau.05). Cependant l’huile du S. molle aussi possède un diamètre pour le germe staphylocoque de 12.75 mm, par contre pour le germe streptocoque nous avons 12.25 mm, ces huiles ont révélés une activité significative contre Staphylocoque et streptocoque contrairement aux souches E. coli pour la variété S. terebinthifolius et qui se sont montrées résistantes.

En effet, les différences des résultats pourraient être attribuées à la nature même de la composition chimique de l’huile. Selon Oussalah et al. (2006) [50], l’activite biologique d’une huile essentielle est a mettre en relation avec sa composition chimique, les groupes fonctionnels des composés majoritaires (alcools, phénols, aldéhydes) et les effets synergiques entre les composants. Ainsi les composés chimiques les plus efficaces et qui possèdent un large spectre d’action antimicrobienne sont les phénols (thymol, carvacrol et eugénol), les alcools (α-terpinéol, terpinen-4-ol, menthol, géraniol, linalol), les aldéhydes (géraniol, citral et néral), les cétones (carvone, pulégone et camphre) (Moleyar et narassimham, 1992 ; Dorman et Deans, 2000; Oussalah et al., 2006)[51] . Or l’huile essentielle du S. molle et S. terebinthifolius possède de tels constituants dans sa composition chimique, d’autant plus que son constituant majoritaire, α-Phellandreneβ- phellandrene, myrcene and α-pinene , possède une activité antibactérienne [52].

Et sur la liste des principaux constituants à activité antibactérienne établi par Duke (2009) [53] ce qui nous laisse penser que ce constituant n’est pas antibacterien. Autre fait, l’activite antimicrobienne pourrait s’expliquer par la resistance developpee par un nombre important de souches et qui reagissent differemment aux divers types d’huiles essentielles. Parmi les souches étudiées, staphylocoque qui s’est montree résistante. En faite, cette bactérie possède une résistance intrinsèque aux agents biocides, en relation avec la nature de sa membrane externe. E. coli (bactérie Gram -) développe aussi une résistance vis-à-vis d’un certain nombre d’huiles essentielles. D’autre part, cette bacterie est tres sensible vis-à-vis d’autres huiles essentielles. Comme dans notre cas d’huile de S. molle est tres sensible contre l’E. Coli. Par contre, staphylocoque resistante a l’action de l’huile essentielle de S. molle et S. terebinthifolius , semble être la plus sensible , et n’a developpe de resistance qu’envers quelques huiles essentielles . L’activite antimicrobienne de l’huile essentielle de S. molle et S.terebinthifolius, évaluées par la méthode de diffusion, a permis de révéler une activité moyenne sur la croissance de staphylocoque avec un diametre d’inhibition 12.75 mm pour le S. molle et 14.75 mm pour le S. terebinthifolius ,alors que son activité vis-à-vis des souches de: E. coli, a été limitée à des diametres d’inhibition de 13.75 mm pour S. molle et 9.75 mm pour S. terebinthifolius. Par contre des souches de streptocoque révéler un diamètre qui variant pour le S. molle 12.25mm et le S. terebinthifolius 11 mm. Toutes les bacteries ont ete seulement inhibees a l’ exception de staphylocoque qui a été detruite. Ces huiles ont presentes une forte activite sur les souches bacterienne d’inhibition de 9.75 mm à 14.75 mm. Les diametres des halos d’inhibition montrent que le pouvoir antimicrobien est inversement proportionnel à la sensibilité des espèces microbiennes enregistrée suggère la susceptibilité des différents microorganismes aux divers composants des huiles essentielles.

Table des matières

Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction générale
Partie bibliographique
Chapitre I: systématique botanique
I.1. Introduction
I.2.Classification et description botanique du Schinus terebinthifolius
I.2.1. Classification taxonomique
I.2.2. Description botanique
I.2.3. Utilisation thérapeutique
1.2.4. Principaux métabolites secondaires isolés de l’espèce
I.2.5. Propriétés biologiques et pharmacologiques
I.3. Classification et description botanique du Schinus molle
I.3.1.Classification taxonomique
I.3.2.Description botanique
I.3.3. Utilisation thérapeutique
Partie expérimentale
Chapitre II : protocoles d’extractions
II.1. Introduction
II. 2. Extraction des huiles essentielles
II.2.1. Prélèvement et conservation du matériel végétal
II.2.2.Protocole d’extraction
II.2.2.1.Extraction des huiles essentielles
II.2.3. Résultats obtenus
II.2.3.1.Rendements des extractions
II.2.3.2.Caractéristiques organoleptiques
II.3. Les analyse
II.3.1. Paramètres physico-chimiques
II.4. Etudes des activités biologiques des extraits des plantes
II.4.1. Activité antimicrobienne
II.4.1.1.Résultats obtenus
II.4.2.Détermination de l’activité antioxydant par le pouvoir réducteur total
II.4.3.L’activité anti-inflammatoire
Chapitre III : Résultats et discussions
III.1. Rendements des extractions
III.2.Paramètres physicochimiques
III.3.L’activité biologique
III.4.Activité antioxydant
III.5.Activité anti-inflammatoire
Conclusion générale
Références bibliographique
Annexe
Résumé

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