Climat et pluviométrie

Climat et pluviométrie

L’étude a été conduite de juillet à novembre 2019 dans le village de Thilla Ounté, localité située dans la partie Est de la région de Thiès à 4 km de la ville de Khombole. Le village se situe dans le département de Thiès et dans la commune de Touba Toul et est limité au Nord par le terroir Thilla Boubou, au Sud par celui de Ghasse, au Sud-Est par le terroir de Sothiane et à l’Est par le terroir de Darou ndiaye.

Description du site d’étude

Le village de Thilla Ounté est localisé dans le secteur sahélo-soudanien du bassin arachidier qui est caractérisé par un climat à deux saisons très contrastées : une longue saison sèche (octobre à juillet) et une courte saison des pluies (juillet à septembre) avec une pluviométrie souvent plus forte en août (Dancette et al., 1979). La pluviométrie du site a été suivie à l’aide d’un pluviomètre et les données recueillies sont présentées sur la Figure 5. Les données météorologiques de la station de Thiès (pluviométrie et température) située à 30 km de Thilla Ounté et durant la période 1988-2018 sont présentées sur le Tableau 1 (Source ANACIM).

La pluviométrie de la région de Thiès reste variable (Figure 5), la moyenne annuelle durant le période 1988-2018 est de 449,79 mm (Tableau 1). La comparaison des données pluviométriques de l’hivernage 2019 avec celles des 30 dernières années montre que l’hivernage 2019 a été un hivernage caractéristique pour la région de Thiès. Les températures au Sénégal sont relativement élevées du fait de la position latitudinale tropical du pays. L’analyse de l’évolution des températures maximales moyennes de la station de Thiès (Figure 7) de 1988 à 2018 conforte cette dynamique. Les années les plus chaudes sont respectivement 1997 (35,5 °C), 2017 (34,31 °C) et 2009 (34,23 °C). Ces fortes températures et leurs fluctuations intra et interannuelles viennent exacerber le déficit hydrique et le stress cultural que connait déjà la zone. Cette exacerbation est due au fait que les températures augmentent l’évapotranspiration. En 2019, la saison des pluies s’est installée dans la zone à partir 24 juillet et s’est terminé le 16 octobre (Figure 6). La quantité totale de pluie reçue dans le site pour cette année 2019 est Au niveau des sols, la formation la plus répandue est constituée des « sols Dior » qui sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés à texture sableuse très propices aux cultures de l’arachide et du petit mil (Bonfils et Faure, 1956; Charreau, 1961; Charreau et Nicou, 1971). La végétation du terroir de Thilla Ounté est de type savane arborée plus ou moins dense caractéristique du climat sud-soudanien. Elle se présente sous forme de parcs arborés. Ces parcs sont dominés essentiellement par le Faidherbia albida (Kad en wolof).

La composition floristique des parcs est souvent diversifiée et les espèces couramment rencontrées sont entre autres Balanites aegyptiaca, Neocarya macrophylla, Tamarindus indica, Acacia nilotica, Acacia ataxacamtha et Combretum aculeatum.  Activités socio-économiques L’agriculture pluviale constitue ainsi la principale activité socio-économique des populations constituées à majorité des wolofs. Les cultures dominantes sont le mil, l’arachide et le niébé. L’élevage et le commerce sont aussi pratiqués par la population pour diversifier leurs sources de revenus. Deux parcelles composent notre dispositif. Elles présentent les caractéristiques suivantes : ce sont des champs de brousse avec un sol Dior où le mil (variété Souna III) est cultivé et dans lesquels l’espèce Faidherbia albida est présente. Dans ces parcelles, il n’y a pas d’apport de fumure organique ni d’engrais chimiques.

Le dispositif d’étude

La 1ére parcelle nommée P1 a une superficie de 3,39 ha (mesure prise par un GPS) et contient 44 arbres avec une certaine diversité (sept espèces différentes : Faidherbia albida, Balanites aegyptiaca, Neocarya macrophylla, Tamarindus indica, Acacia nilotica, Acacia ataxacamtha et Combretum aculeatum). Les individus de Faidherbia albida sont au nombre de 34 ce que représente 77% de la densité. Parmi ces 34 individus, 14 ont été choisis pour l’étude. Les six autres arbres cibles du dispositif sont localisés dans une parcelle nommée P2 située à l’ouest de P1 (environ 50 m) et dont la superficie est 1,072 ha. Dans cette parcelle nous avons 16 arbres dont 13 appartiennent à Faidherbia albida. Les caractéristiques et la gestion technique de chaque parcelle sont rapportées dans les tableaux 2 et 3 ci-dessous. Tableau 2 : Caractéristiques des parcelles d’étude Vingt arbres de Faidherbia albida ont été sélectionnés (Figure 8), ce sont les arbres que nous appellerons arbres cibles. Chaque arbre a été géo-référencé. Ils sont répartis dans 2 parcelles de mil. Le choix des arbres a été fait en période hivernale en fin du mois de juillet à peu près 1 mois après le semis, en respectant les critères suivants: Chaque placette a une surface de 16m2 (4mx4m). Les deux placettes ne sont différentes que par un seul critère : la distance à l’arbre, l’une est sous le houppier et l’autre en dehors du houppier. La placette témoin doit obligatoire se situer sur la même parcelle de culture que l’arbre cible avec le même itinéraire technique (Figure 8). Au total 40 placettes (20 arbres x 2 placettes) constituent le dispositif, soit 28 placettes pour la parcelle P1 et 12 placettes pour la parcelle P2. Pour délimiter les placettes, le mettre ruban (décamètre) a été utilisé en adoptant le théorème de Pythagore afin d’avoir un angle droit de chaque côté.

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