Contribution à l’étude floristique

Généralités sur Julbernadia seretii (Tailfer, 1989)
Dénomination commerciale : Alumbi ; Mubangu (Andoung)

Caractères distinctifs
Arbre de première grandeur à fut droit et cylindrique atteignant 1,70 m de diamètre avec le pied muni de puissants accotements dressés jusqu’à 3 m. Cime ombelliforme largement étalée, à couvert régulièrement tardivement. Ecorce gris clair, d’apparence lisse, dure se desquament tardivement. Le tronc à tranche ocre virant au rouge vineux, épaisse (2 cm) et fibreuse. Bois brun rouge clair, à cernes noirâtres et très dur.

Autres caractères

Feuilles composées paripennées de 2 à 4 paires des folioles elliptiques de 6 à 20 cm de long, marquées des ponctuations translucides. Fleurs petites, parfumées, de types cinq, à pétale médian blanc de 1,5 cm réunies en panicules. Fruit : gousse plate, oblongue de 12 à 20 cm de long obtuse au sommet et déhiscente en deux valves. Usage : bois utilisé en ébénisterie, menuiserie, décoration et déroulage.

Situation administrative et géographique

Cette étude a été effectuée dans la forêt dense semi-décidue de la réserve forestière de Yoko (0°17’ latitude Nord et 25°17’ longitude Est) au PK32 au Sud-ouest sur la route KisanganiUbundu, dans le District de la Tshopo, la Collectivité de Bakumu-Mangungu, et le territoire d’Ubundu, dans la Province Orientale en République Démocratique du Congo. La réserve forestière de Yoko est délimitée au Nord par la Ville de Kisangani et les forêts perturbées, au Sud et à l’Est par la Rivière Biaro qui forment une demi-boucle en suivant cette direction. A l’Ouest, par la voie ferrée et la route le long de laquelle elle se prolonge de Points Kilométriques 21 à 38 (Lomba et Ndjele, 1998). Elle est régie par l’ordonnance-loi n°52/104 du 28 février 1959 du ministère de l’environnement et tourisme (Rapport provincial de l’environnement, 1989) et est une propriété privée de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature conformément à l’ordonnance-loi n°75-0223 de juillet 1975 portant création d’une entreprise publique de l’Etat dans le but de gérer certaines institutions publiques environnementales telle que modifiée et complétée par l’ordonnance-loi n°78-190 du 05 mai 1988.Elle est baignée par la Rivière Yoko qui la subdivise en deux blocs dont le Bloc Nord avec 3.370 hectares et celui du Sud avec 3.605 hectares, soit une superficie globale de 6.975 hectares. L’altitude de la zone oscille autour de 400 m et la topographie du terrain est généralement plate (Katusi, 2009) .

Cadre phytogéographique

Du point de vue phytogéographique, la réserve de Yoko est située dans le secteur forestier central, dans la région Guinéo-congolaise et dans le District Centro-oriental de la Maiko (Ndjele, 1988).

Facteurs abiotiques

Le climat En tenant compte des irrégularités dans le prélèvement des données climatiques de la réserve et suivant sa situation à la périphérie de Kisangani, la réserve a un climat équatorial chaud et humide du type Af selon la classification de Köppen. C’est un climat caractéristique des forêts ombrophiles où il pleut toute l’année. Les moyennes annuelles des pluies sont de l’ordre de 1700 mm et la température journalière est de 25°C (Boyemba, 2006). Cependant la réserve forestière de Yoko présente quelques petites variations microclimatiques dues à une couverture végétale plus importante et au réseau hydrographique très dense. Les moyennes annuelles des températures, de l’humidité de l’air et de précipitations mensuelles proviennent de la division provinciale de la météorologie ainsi que de la station météorologique de l’aéroport de Kisangani prélevées pour la période allant de 1987 et 1996 (Nshimba, 2008) comme le montre la diagramme ombrothermique (Figure 3).

Le sol et le relief
La réserve forestière de Yoko présente les mêmes caractéristiques reconnues au sol de la cuvette centrale congolaise, le sol est rouge, ocre et ferralitique caractéristique de la forêt tropicale (Katusi, 2009).En analysant la carte des sols établies par Sys (1960), les sols de notre zone d’étude sont des sols ferralitiques des plateaux, ils sont caractérisés par la présence ou non d’un horizon B (d’environ 30 cm d’épaisseur) une faible capacité d’échange cationique (moins de 16 meq/100g d’argile). Une composition d’au moins 90% de la Kaolinite, des traces (moins de 1%) de minéraux altérables tels que feldspath ou micas, moins de 5% de pierres (Colemberrt, 1995 cité par Kombele, 2004). Généralement sablo-argileux, acides, ils renferment de combinaisons à base de sable, pauvre en humus et en éléments assimilables par la plantes, à cause du lessivage dû aux pluies abondantes. Ils ont une fertilité moyenne et conviennent à la culture des plantes ligneuses et associations légumineuses graminées (Nyakabwa, 1982).

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