Emplacement des instruments météorologiques sur les aérodromes

Emplacement des instruments météorologiques sur les aérodromes

Dans les messages d’observations régulières et spéciales locales : le long de la piste et dans la zone de toucher des roues. Dans les METAR et les SPECI : au-dessus de l’ensemble de la piste (réseau). En cas de différences importantes entre les vents dominants observés sur différentes sections de la piste, des anémomètres multiples sont recommandés. Les mesures ne peuvent évidemment pas être effectuées sur la piste, et il est important de respecter les règles sur le franchissement des obstacles. La distance minimale entre un mât frangible de 10 m et l’axe de la piste est de 90 m. Le mât ne doit être placé dans cette zone que si c’est absolument nécessaire ; dans la plupart des cas, un mât de 10 m devrait être installé à au moins 220 m de l’axe de la piste. Ces critères sont présentés de manière plus détaillée dans la figure suivante.

L’implantation est fonction des surfaces de limitation d’obstacles et du régime de vent de surface local dominant. D’une façon générale, si le champ de vent au-dessus de l’aérodrome est homogène, il peut suffire d’un anémomètre stratégiquement disposé, de préférence de manière à ne pas faire saillie au-dessus des surfaces de transition. Cependant, des conditions locales peuvent obliger à disposer un pylône frangible et éclairé dans les limites de la bande de piste. Ce n’est que dans des circonstances exceptionnelles que le pylône peut pénétrer dans l’OFZ (la surface intérieure de transition) dans le cas des pistes avec approche de précision. En pareil cas, le pylône doit être frangible, éclairé et de préférence caché derrière une aide de navigation essentielle existante. S’assurer que les constructions, etc., ou les mouvements d’aéronefs (p. ex. souffle des réacteurs pendant la circulation au sol) n’exercent aucun effet sur le site.

Habituellement deux unités : un émetteur et un récepteur. Dans le cas d’un transmissomètre, les unités sont séparées par une distance de base de l’ordre de 20 m, selon la plage des visibilités à évaluer. Les unités sont situées à une hauteur d’environ 2,5 m (7,5 ft) au-dessus de la piste. Une structure assez solide reposant sur un socle est nécessaire. Jusqu’à trois transmissomètres/ diffusomètres à diffusion vers l’avant par piste (pour laquelle la RVR est nécessaire) : dans la zone de toucher des roues, au point médian et à l’extrémité d’arrêt de la piste. Pour une piste d’approche de catégorie II, deux transmissomètres sont installés, l’un dans la zone de toucher des roues et l’autre placé dans un point médian. Le transmissomètre devrait être implanté latéralement à moins de 120 m de l’axe de la piste sans pénétrer dans l’OFZ (la surface intérieure de transition) dans le cas des pistes avec approche de précision. Utiliser une structure frangible, par exemple des supports tubulaires fixés à la fondation par des boulons de cisaillement.

Exposition appropriée des instruments

Dans l’ensemble, les conditions à respecter pour l’exposition des instruments sur les aérodromes sont les mêmes qu’aux autres stations. Il faut avant tout que l’instrument, ou son capteur, qu’il s’agisse d’un anémomètre destiné à mesurer le vent de surface ou d’un thermomètre, soit librement exposé aux conditions atmosphériques. Il est parfois difficile de remplir cette condition sur les aérodromes où des circonstances particulières peuvent obliger à disposer les instruments météorologiques en un point ne permettant pas d’obtenir aisément des mesures représentatives. Il arrive qu’une station météorologique et ses instruments occupent au départ un site dégagé mais que ce site se trouve peu à peu entouré de pylônes ou de bâtiments. Dans certains cas, il peut être nécessaire de protéger les instruments contre des influences non atmosphériques, par exemple contre le souffle des réacteurs. Cela s’applique surtout aux instruments de mesure du vent et de la température, qui ne devraient pas être exposés au souffle des réacteurs d’aéronefs en mouvement ou en stationnement et qui devraient par conséquent être situés à des endroits plus appropriés.

 Mesures représentatives

En ce qui concerne la mesure de la température et du point de rosée, des problèmes d’exposition peuvent se poser sur certains aérodromes, en particulier sur ceux où les températures sont élevées et où il y a peu de vent. Certaines expériences ont montré que, dans ces cas, les températures peuvent être très différentes, selon qu’on les mesure au-dessus d’une étendue gazonnée (ou dans une zone entourée de végétation) ou au- dessus de la surface de la piste. Lorsque les différences constatées dépassent 1 °C, il faut mesurer la température sur un site mieux exposé ou utiliser des thermomètres à lecture à distance. Cette dernière solution est appliquée de plus en plus souvent sur les aérodromes.On est donc obligé d’adopter une technique d’échantillonnage qui, de son côté, présente des difficultés parce que l’atmosphère n’est pas homogène sur toute la surface d’un aérodrome, ce qui se complique encore souvent par des éléments caractéristiques du terrain ou des constructions. Il faut donc des techniques d’échantillonnage bien pensées et étudiées, adaptées aux besoins propres à chaque aérodrome et aux conditions qui y règnent, qui permettent d’obtenir des mesures représentant, avec des marges acceptables, les conditions effectivement observées dans la zone en question. Des expériences de mesure du vent de surface menées dans un certain nombre d’États ont malheureusement montré qu’il est souvent impossible de préciser ce que sont ces « marges acceptables ». Elles ne correspondent pas nécessairement au degré de « précision » requis pour les mesures avec lequel on les confond parfois, bien que l’on puisse utiliser le degré de précision requis dans le cas de certains paramètres en première approximation.

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