ENQUETE ETHNOBOTANIQUE SUR LES PLANTES MEDICINALES UTILISEES COMME ANTIPALUDIQUES

ENQUETE ETHNOBOTANIQUE SUR LES PLANTES MEDICINALES UTILISEES COMME ANTIPALUDIQUES

PROPHYLAXIE

Le paludisme reste la première endÈmie parasitaire qui sÈvit dans la zone intertropicale. La lutte contre cette endÈmie s’adresse aux trois maillons de la chaÓne ÈpidÈmiologique ‡ savoir l’hÈmatozoaire, l’homme et le vecteur. 

La prophylaxie individuelle

Elle associe une protection contre la piq˚re des anophèles et une chimioprophylaxie mÈdicamenteuse. Protection contre la piq˚re des anophèles Les mÈthodes utilisÈes permettent d’Èviter le contact avec les insectes. Elles assurent une protection non nÈgligeable contre la contamination mais Ègalement peuvent ‘tre un facteur limitant de la transmission. Ce sont : • Les moustiquaires imprÈgnÈes d’insecticides : elles constituent la meilleure protection mÈcanique et la meilleure prÈvention contre le paludisme. Elles sont imprÈgnÈes gr‚ce aux dÈrivÈs des pyrÈthrines (extraits de Chrysanthemum cinariaefolium) en particulier la permÈthrine ou encore la deltamÈthrine, lambdacyhalothrine, cyfluthrine etc. [55] • Port de v’tements clairs ‡ manches longues protecteurs • Utilisation de rÈpulsifs insecticides sur les parties dÈcouvertes ‡ base de plante (citronnelleÖ) ou de produits chimiques non toxiques (DEET : diÈthyltoluamide) • utiliser des vaporisateurs d’insecticides [55] : bombes aÈrosols, serpentins fumigènes, fumÈe de plantes (exemple: Azadirachta indica) et de bois ou rÈsine de certaines plantes aromatiques contenant des substances rÈpulsives ou insecticides, plaquettes insecticides Èlectriques, vaporisateurs Èlectrique ‡ liquide ‡ base de pyrÈthrinoÔdes de synthèse, de carbamates et d’organophosphorÈs (dichlorvos) • Grillages fins aux ouvertures des portes et fen’tres • Si possible, dormir sous air conditionnÈ. La chimioprophylaxie : En zone d’endÈmie, elle est limitÈe ‡ la femme enceinte. Les directives actuelles associent cette chimioprophylaxie de la femme enceinte ‡ l’utilisation de moustiquaires imprÈgnÈes d’insecticides et la prise en charge efficace des accès palustres et anÈmie [72]. Cette chimioprophylaxie est basÈe sur le traitement prÈventif intermittent (TPI) qui consiste ‡ administrer systÈmatiquement ‡ toutes les femmes enceintes au moins deux doses d’un antipaludique (actuellement la sulfadoxine-pyrimÈthamine), ‡ doses curatives lors des consultations prÈnatales rÈgulières (deuxième et troisième trimestre) : (Figure 8). Figure 8 : Le traitement prÈventif intermittent (TPI) peut ‘tre administrÈ au cours des visites de soins antÈnataux prÈvues rÈgulièrement. 7.2 La prophylaxie collective Elle est difficile ‡ mettre en úuvre du fait de la rÈsistance des anophèles aux insecticides. Elle repose sur plusieurs axes : • Une prÈvention dans les couches de la population les plus exposÈes (enfants et femmes enceintes) par une utilisation gÈnÈralisÈe des moustiquaires imprÈgnÈes et une prise en charge adaptÈe des accès palustres. • La lutte antivectorielle • AmÈnagement de l’environnement. 

La lutte antivectorielle

La dÈcouverte en 1935 des propriÈtÈs insecticides du DDT (dichlorodiphÈnyldichlorÈthane) a constituÈ une avancÈe majeure dans la lutte contre le paludisme. Ces propriÈtÈs ont ÈtÈ mises ‡ profit pour tenter d’Èradiquer la maladie gr‚ce ‡ l’Èpandage de DDT ‡ grande Èchelle et les pulvÈrisations intradomiciliaires. Cependant, en Afrique principalement, les insectes anophèles acquÈraient de plus en plus une rÈsistance au DDT et ‡ d’autres insecticides. La stratÈgie actuelle demande de sÈlectionner les mesures qui semblent les mieux adaptÈes ‡ la situation locale, aux capacitÈs existantes et au risque paludique [55, 72]. DiffÈrentes mÈthodes sont proposÈes pour rÈduire les populations anophÈliennes. 7.2.1.1 Lutte chimique Une couverture insecticide gÈnÈrale consiste ‡ une pulvÈrisation des insecticides ‡ effet rÈmanent ‡ l’intÈrieur des habitations pour Èliminer les moustiques. Ceci suppose des anophèles anthropophiles et endophiles. Plusieurs insecticides peuvent ‘tre utilisÈs dont : l’alphacypermÈthrine, la deltamÈthrine, le fÈnitrothion, le malathion, le propoxur, le bendiocarbe etc. L’Èpandage chimique d’antilarvaires (organophosphorÈs, huile de pÈtrole, et certaines huiles du commerce) reste possible pour accompagner cette lutte contre le moustique adulte. 

Lutte biologique

Elle consiste ‡ introduire dans l’Ècosystème des anophèles, des espèces qui sont leurs ennemis naturels. Certains des organismes se sont rÈvÈlÈs efficaces pour lutter contre ces larves : • Les poissons larvivores qui se nourrissent des larves. Exemple : Gambusia affinis et Poecillia reticulata • Les bactÈries telles que Bacillus thuringiensis qui synthÈtisent des toxines capables de dÈtruire les larves qui les ingèrent [55].

AmÈnagement de l’environnement

Il consiste ‡ un certain nombre de modifications de l’environnement par le comblement et le drainage des gÓtes larvaires

Cas du SÈnÈgal Au SÈnÈgal, cette lutte antipaludique repose sur l’utilisation de la moustiquaire imprÈgnÈe principalement, par des campagnes d’informations. Les moustiquaires sont imprÈgnÈes la plupart du temps avec du deltamÈtrine. La lutte chimique demeure onÈreuse et inefficace en saison des pluies ; cependant des sÈances de saupoudrage peuvent ‘tre organisÈes avec utilisation de phÈnytrothion ‡ 3%. 

Vaccination

Les essais de vaccins antipaludiques se sont multipliÈs au cours des dernières annÈes. L’objectif d’un vaccin antipaludique est de rÈduire l’incidence de l’infection dans toutes les rÈgions du monde et, en Afrique en particulier, de rÈduire la mortalitÈ chez les moins de 5 ans, l’incidence de l’anÈmie chez la mère et l’enfant et l’incidence des naissances prÈmaturÈes [28]. La difficultÈ de sa mise en úuvre repose sur la variabilitÈ des sÈquences du gène var qui codent pour la protÈine de membrane EMP1. Les vaccins candidats sont basÈs sur les trois stades du cycle Èvolutif : ! Vaccin anti stade prÈerythrocytaire qui protège contre une infection par les sporozoÔtes. ! Vaccin anti stade sanguin asexuÈ qui vise ‡ emp’cher les mÈrozoÔtes d’entrer en contact avec les hÈmaties et de se dÈvelopper. ! Vaccin bloquant la transmission qui vise ‡ induire des anticorps emp’chant la maturation des formes sexuÈes [28]. Remarque: L’identification de rÈcepteurs molÈculaires dans le phÈnomène de cytoadhÈrence des hÈmaties parasitÈes au placenta permet d’envisager de nouvelles solutions vaccinales pour les femmes enceintes. Ce vaccin pourrait permettre de diminuer très largement l’impact du paludisme associÈ ‡ la grossesse ‡ l’ensemble des parturientes.

Table des matiéres

INTRODUCTION
PREMI»RE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE1 : GENERALITES SUR LE PALUDISME
1-HISTORIQUE
2-SITUATION ACTUELLE DU PALUDISME DANS LE MONDE
3-EPIDMIOLOGIE
3.1 La chaÓne épidémiologique
3.1.1 Agents pathogènes et répartition géographique
3.1.2 La transmission
3.1.3 Le vecteur
3.1.4 Le sujet réceptif
3.1.5 Les différents profils épidémiologiques
3.2 Le cycle des plasmodies
3.2.1 Le cycle asexué ou schizogonie chez l’homme
3.2.1.1 L’étape hépatique ou schizogonie exo-érythrocytaire
3.2.1.2 L’étape sanguine ou schizogonie érythrocytaire
3.2.2 Le cycle sexué ou sporogonie chez l’anophèle
4-SYMPTOMATOLOGIE
4.1-Les accès du paludisme
4.1.1 La période d’incubation
4.1.2 La primo-invasion
4.1.3 L’accès intermittent
4.2- Le paludisme grave à Plasmodium falciparum
4.3- Le paludisme viscéral évolutif
4.4- La fièvre bilieuse hémoglobinurique
4.5- La néphrite quartane spécifique de Plasmodium malariae
4.6- La splénomégalie tropicale
5-CAS PARTICULIERS
5.1- Femmes enceintes
5.2- Enfants
6-DIAGNOSTIC
6.1 Diagnostic clinique ou diagnostic de présomption
6.2 Diagnostic spécifique
6.2.1 Diagnostic direct
6.2.1.1 Le frottis sanguin
6.2.1.2 La goutte épaisse
6.2.2 Diagnostic indirect
6.2.2.1Test à l’acridine orange
6.2.2.2 Tests recherchant l’antigène
6.2.2.3 Autres méthodes
7-PROPHYLAXIE
7.1 La prophylaxie individuelle
7.2 La prophylaxie collective
7.2.1 La lutte antivectorielle
7.2.1.1 Lutte chimique
7.2.1.2 Lutte biologique
7.2.2 Aménagement de l’environnement
7.3 Cas du Sénégal
7.4 Vaccination
CHAPITRE 2 : PRINCIPAUX ANTIPALUDIQUES ET NOUVELLES PERSPECTIVES
1. Principaux antipaludiques
1.1 Les schizonticides érythrocytaires
1.1.1 Les schizonticides naturels
1.1.2 Les schizonticides de synthèse
1.2 Les schizonticides hépatiques et gamétocytocides
1.3 Les antibiotiques
1.4 Associations d’antipaludiques
2. La chimiorésistance
3. Nouvelles perspectives
Chapitre 3 : TRAITEMENT DU PALUDISME PAR LA MEDECINE TRADITIONNELLE
1. Quelques molécules actives d’origine naturelle
1.1 Les alcaloÔdes
1.2 Les terpènes
1.3 Les quinones, composés phénoliques et autres produits
2. Plantes antipaludiques de la littérature
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL PERSONNEL
1. Objectifs de l’étude
1.1 Objectif général
1.2 Objectifs spécifiques
2. Méthodologie
2.1 Cadre et période de l’étude
2.2 Enqu’te ethnobotanique
2.3 Questionnaire
2.4 Difficultés rencontrées
2.5 Identification botanique des plantes
3. Résultats
3.1. Données générales
3.2. Exploitation des résultats
3.2.1. Herboristes et/ou tradipraticiens de santé
3.2.2. Fréquence des consultations et diagnostic de la maladie
3.2.3. Plantes recensées pour le traitement traditionnel du paludisme
3.2.4. Recettes de plantes utilisées contre le paludisme
4. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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