État des lieux des infections respiratoires aiguës fébriles dans les armées

État des lieux des infections respiratoires aiguës fébriles dans les armées

LA SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES ARMEES (SEA)

Le Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées (CESPA) a pour mission de mettre en œuvre la politique du SSA en matière d’épidémiologie, de santé publique et de veille sanitaire. Au sein du CESPA, le service de surveillance épidémiologique (SSE) a pour mission d’assurer la surveillance de l’état de santé de l’ensemble des militaires, stationnés en France métropolitaine, outremer ou à l’étranger dans le cadre de forces de présence ou d’opérations extérieures. Cette surveillance est réalisée à travers le suivi d’une soixantaine d’événements de santé déclarés par l’ensemble des centres médicaux des armées (CMA), centres médicaux interarmées (CMIA), unités médicales opérationnelles et services médicaux de la marine et les services des hôpitaux d’instruction des armées (HIA). Les épidémiologistes collectent et analysent les données afin d’assurer une meilleure connaissance des événements de santé et de fournir une rétro-information ou de diriger des enquêtes (figure 1). La surveillance épidémiologique se définit comme le recueil systématique et continu d’informations concernant des évènements de santé déterminés, leur analyse, leur interprétation ainsi que leur diffusion à tous ceux qui ont besoin d’être informés. Ses objectifs sont au nombre de quatre : estimer l’importance épidémiologique des affections surveillées, identifier les situations nécessitant une intervention urgente, évaluer les actions de prévention entreprises, identifier et orienter des axes de recherche. Dans les armées, la surveillance épidémiologique est dictée par l’instruction ministérielle 1000 (8) et les circulaires ministérielles mises à jour annuellement. La stratégie de surveillance épidémiologique est exhaustive sur toutes les formations (CMA, CMIA, HIA) et sélective sur les évènements de santé (une soixantaine d’événements dont les maladies à déclaration obligatoire au niveau national). Les praticiens sont le pivot de la surveillance épidémiologique. 5 La déclaration des événements sous surveillance se fait selon 3 procédures : message d’alerte, message épidémiologique hebdomadaire (MEH), fiche spécifique de déclaration (FSD). La procédure de déclaration par MEH ne s’applique pas aux HIA. 

DEFINITION DES CAS 

Les IRAF étaient définies dans le message épidémiologique hebdomadaire de la manière suivante : « association d’un catarrhe aigu des voies respiratoires avec fièvre 38.5°C et d’une toux. ». Jusqu’en 2013, les cas de grippe étaient définis de la manière suivante : « signes cliniques de grippe avec confirmation biologique (test rapide et/ou polymerase chain reaction (PCR) et/ou culture) sur un prélèvement nasopharyngé. » 

POPULATION ET PERIODE DE L’ETUDE 

La période d’étude était de 2006 à 2015. La population était l’ensemble des militaires sur la période donnée. L’annexe I récapitule leurs effectifs moyens par année et par lieu. 

ANALYSE DES DONNEES

 L’étude était épidémiologique, rétrospective sur une période de 10 ans de 2006 à 2015, multicentrique. Les données ont été récupérées et exploitées sur le logiciel EXCEL© de la suite MICROSOFT OFFICE©. Les taux d’incidence (TI) pour 1000 militaires ont été calculés en tenant compte des effectifs déployés sur chaque territoire. L’ensemble des cas a été étudié par incidence annuelle et hebdomadaire. Des regroupements géographiques ont été effectués. Un regroupement en six régions a été réalisé pour une meilleure interprétation des risques régionaux : – L’Europe comprenant la métropole et le Kosovo – L’Afrique et Océan Indien comprenant l’Ouganda, le Cameroun, Djibouti, le Sénégal, le Niger, le Tchad, la République de Côte d’Ivoire (RCI), la Guinée, le Mali, la République Centrafricaine (RCA), le Gabon, ainsi que les Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) de Mayotte et de la Réunion – L’Atlantique comprenant les Antilles (Martinique et Guadeloupe) et la Guyane – Le Moyen Orient comprenant les Emirats Arabes Unis (EAU), la Jordanie, le Liban, l’Irak et le Qatar – L’Asie centrale comprenant l’Afghanistan et le Tadjikistan – Le Pacifique comprenant la Nouvelle Calédonie et la Polynésie Française. Un second regroupement a été effectué par hémisphère pour mieux étudier l’évolution des cas d’IRAF et de grippe : – Nord avec, l’Ouganda, le Cameroun, Djibouti, le Sénégal, le Niger, le Tchad, la RCI, la Guinée, le Mali, la RCA, ainsi que les régions Atlantique, Europe, Moyen Orient et Asie centrale. – Sud avec le Gabon, les FAZSOI et la région Pacifique (Nouvelle Calédonie et Polynésie française)

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
1. LA SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES ARMEES (SEA)
2. DEFINITION DES CAS
3. POPULATION ET PERIODE DE L’ETUDE
4. ANALYSE DES DONNEES
5. RECHERCHE DOCUMENTAIRE
5.1. Recherche bibliographique scientifique
5.2. Recherche documentaire interne au Service de Santé des Armées
RESULTATS
1. INCIDENCE ET TAUX D’INCIDENCE ANNUELS (SOURCE MEH)
1.1. Incidence en métropole, Outremer et OPEX
1.2. Taux d’incidence annuels
1.3. Taux d’incidence par territoire
1.4. Incidence et taux d’incidence par région
1.5. Incidence cumulée par semaine
1.6. Incidence et taux d’incidence hebdomadaires selon l’hémisphère
1.7. Incidence hebdomadaire : cas particulier de 2009
2. RESULTATS DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
2.1. Recherche bibliographique scientifique
2.2. Recherche documentaire interne au Service de Santé des Armées
2.1.1. Les moyens diagnostiques
2.1.2. Les moyens thérapeutiques
2.1.3. Les évacuations sanitaires
2.1.4. Les hospitalisations
2.1.5. La formation
2.1.6. Les thèses
DISCUSSION
1. SANTE PUBLIQUE MILITAIRE
2. PROBLEME DE MEDECINE DES FORCES 35
3. GRAVITE
3.1. Traitement
4. REPONSES ACTUELLES
4.1. Prévention
4.2. Formation des médecins militaires
4.3. Préparation des missions
4.4. Recherche
4.5. Synthèse et perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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