Etude de la disponibilité et de qualité de l’eau dans une perspective de développement de la pisciculture

Suivi du niveau de l’eau 

Nioro- Porokhane Tous ces deux plans d’eau sont des bassins non aménagés. Leur niveau est instable en fonction du temps, mais ils restent pérennes. Le bassin de Nioro comporte deux parties dont l’une demeure une réserve annuelle. Le niveau de l’eau des bassins de Nioro et de Porokhane est fonction de la quantité de pluies reçue. 3.1 1 2 Baobolong L’eau du br as du Baobolong demeure toute l’année même si son volume diminue dans le temps. En outre, durant la saison sèche plus on s’éloigne de l’embouchure du fleuve, plus le lit s’aminci. Le retrait des eaux se matérialise par l’apparition des diguettes aux environs des ponts de Firgui et Kayemore. Jusqu’au niveau du pont de Kayemore, on a une assez bonne quantité d’eau même en saison sèche. 

Sabouya- Koutango

Ces deux cours d’eau sont pérennes. Le Niveau de l’eau est presque constant durant toute l’année. Son importance quantitative est donnée par le fait que le Sabouya est un br as navigable. A côté de ces deux cours d’eau, on constate un bon niveau de l’eau de source. La surveillance de ce plan d’eau douce montre un niveau constant pratiquement toute l’année. 3.1 2 Discussions Nous avons interrogé les populations sur la durée de la présence de l’eau. Les avis restent unanimes: pour Sabouya et Koutango, si les niveaux restent pratiquement stables (du fait de 15 l’absence peut être d’aménagements pouvant faire office de système de rétention d’eau en amont), il n’en est pas de même pour les ravins de Porokhane et de Nioro, encore moins du Baobolong. Bande de terre Infrastructure Figure 5 : une infrastructure au milieu du Baobolong à Kayemor et une bande de terre à côte du pont de Firgui 16 surplus d’eau hors du bassin de Nioro Figure 6 : la subdivision du bassin de Nioro et le niveau d’eau de celui de Porokhane 17 Pour suivre les niveaux d’eau dans le Baobolong, il existait une station à Firgui. Elle se situait entre le pont de cette localité et celui de Kayemore. Mais depuis des années (1992 selon la DGPRE), cette station ne fonctionne plus à pleins temps, d’où l’absence de données effectives. Le Baobolong, selon différentes sources, commence à se r emplir et à av oir un niveau d’eau très intéressant à partir du mois de juin, début de la saison des pluies dans la partie sud du pays. Le niveau commence à b aisser à p artir du mois d’octobre (malgré les pluies de cette année durant ce mois, le niveau de l’eau a considérablement diminué, constat à vue d’œil). Cette variation du niveau de l’eau joue un rôle primordial sur la teneur en sel du milieu. Deux points ont été utilisés pour faire une observation: les ponts de Firgui et de Kayemore. Ce choix répond à une préoccupation d’accessibilité de la zone et de fréquentation de la population. Des enquêtes sur le niveau hydraulique du Baobolong, il en ressort deux périodes: – Décembre à Ju in: le lit du fleuve est très mince (salinité très élevée (40‰)). Le Baobolong fonctionne comme un défluent. – Juillet à Novembre: tout le lit du fleuve est rempli, salinité relativement faible (14‰), Il fonctionne en affluent de la Gambie. Son régime hydrologique est de type tropical pur caractérisé par une crue annuelle très variable (Albert, 1990). Vers la confluence de ce bras, fut érigé en 1952 un barrage en terre par la Société VIRMOT, pour permettre aux zones limitrophes de bénéficier pleinement du passage et de la présence de l’eau et ceci pendant toute l’année (revu du complexe touristique du Rip Février 2006). Comme tout aménagement hydraulique, les conséquences se mesurent en aval: la diminution de l’apport en eau de certains points du bras et l’élévation de la salinité, la modification du biotope et par ricoché la biocénose (Barroin, 1999). Le plan d’eau du Koutango se jette dans le bras du Sabouya. Ce dernier comme le Baobolong rejoint la Gambie. Mais deux différences apparaissent (en considérant les points de prélèvements et d’observation): distance de la source et la présence d’infrastructures telle que barrage par exemple. Le niveau de l’eau, et la présence de la mangrove apportent une grande diversité dans le milieu, la structure et la composition des communautés dépendant des facteurs écologiques agissant sur différentes échelles spatio-temporelles. Pour avoir conservé le même niveau d’eau, Sabouya et Koutango demeurent un é cosystème pratiquement constant. A ce niveau, les variations d’eau ne sont pas très remarquables. Pour ce qui est de l’eau douce de Sabouya (SABOUYA 2) le niveau serait beaucoup plus important, et n’eut été les pertes en volume (l’eau s’écoule et se p erd dans la nature), et l’envahissement des plantes sauvages, il se se rait constitué un important plan d’eau douce parallèle au bras lui-même