Etude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants

Etude de la flore vasculaire, de la végétation et des
macrophytes aquatiques proliférants

Les macrophytes fixÄs É feuilles flottantes

Les macrophytes fixÄs É feuilles flottantes sont enracinÄs ou fixÄs au substratum et produisent des feuilles coriaces qui flottent É la surface de l’eau. Ils portent Ägalement souvent quelques feuilles submergÄes. Les inflorescences et les fleurs Ämergent usuellement de l’eau. Ces plantes s’Ätablissent sur les fonds submergÄs entre 0,25 É 3,00 m de profondeur. Il s’agit de plantes particuliÇrement adaptÄes É la flottaison par des mÄcanismes anatomiques et morphologiques. Sculthrope (1967) distingue dans ce groupe, deux types principaux basÄs sur leur mode de reproduction vÄgÄtative. D’une part, le type rhizomateux ou bulbeux avec des feuilles flottantes terminant de longs pÄtioles flexibles, reprÄsentÄs dans le delta et le lac de Guiers par les NÄnuphars (Nymphaea lotus, N. micrantha) et deux Menyanthaceae (Nymphoides ezannoi et N. indica). D’autre part, il y a Ägalement le type stolonifÇre avec des tiges rampantes qui produisent des feuilles flottantes. Ce type est reprÄsentÄ notamment par Ludwigia (=Jussiaea) et diverses espÇces de Polygonum,…. Nous passons en revue successivement : 1. Nymphoides indica Menyanthaceae 2. Nymphaea lotus Nymphaeaceae 3. Nymphaea micrantha Nymphaeaceae 4. Ludwigia adscendens Oenotheraceae 5. Ludwigia leptocarpa Oenotheraceae 6. Polygonum senegalense Polygonaceae 87 Nymphoides indica (L.) KUNTZE MENYANTHACEAE Synonymes: Limanthemum indicum (L.)THAIT., Nymphoides humboldtiana (KUNTH) KUNTZE, Menyanthes indica L. Description Plante aquatique pÄrenne, enracinÄe É feuilles flottantes vert clair ; limbe arrondi É marge entiÇre ; base profondÄment cordÄe É lobe se chevauchant. Fleur ÄrigÄe É 5 pÄtales blancs frangÄs, velus É l’intÄrieur. Distribution Origine gÄographique : Inde, AmÄrique tropicale ; Tanzanie, Soudan, Cameroun. Au SÄnÄgal, la plante se rencontre dans les mares permanentes, du cÜtÄ de Saint Louis, au Niokolo-Koba et en Casamance au bord des riziÇres (Berhaut, 1979). Ecologie D’importants peuplements de la plante se trouvent dans la rÄgion nord du lac de Guiers. N. indica prÄfÇre des eaux profondes (jusqu’É 2 m) avec une tempÄrature relativement ÄlevÄe (26 É 28 ëC), un fort Äclairement et une eau riche en ÄlÄments nutritifs. La prÄsence massive de la plante, dans les zones de dÄversement dans le lac de Guiers des eaux de drainage des casiers sucriers de la CSS s’expliquerait par la richesse de ces eaux en nutriments. La plante peut continuer É vivre pendant quelques temps dans la boue aprÇs le retrait de l’eau. Se dÄveloppe dans des endroits qui sont É l’abri des courants et des vagues (Duong-Huu-Thoi, 1950). Nymphoides indica (L.) KUNTZE 88 Nymphaea lotus L. NYMPHAEACEAE Description Plante facilement reconnaissable par ses larges feuilles quasi circulaires flottant É la surface de l’eau et ses grandes fleurs blanches. Feuille peltÄe É sinus trÇs aigu. La tige est courte et fermement fixÄe au substrat par des racines contenant de larges espaces d’air. De la tige partent de longs pÄtioles mous, flexibles avec des lacunes aÄrifÇres. Les fleurs ont des Ätamines trÇs nombreuses et sont ouvertes aussi la nuit. Fruits globuleux contenant une grande quantitÄ de petites graines Distribution Mali, GuinÄe, Gambie, Sierra Leone, LibÄria, CÜte d’Ivoire, Ghana, Togo, Benin, Nigeria, Niger, Cameroun, Sao TomÄ, Gabon, Zaíre, Angola, Egypte, Ethiopie, Soudan, Afrique orientale, Mozambique, Madagascar, et Inde. Ecologie C’est le nÄnuphar le plus rÄpandu dans la zone. Il se dÄveloppe dans le lac de Guiers, le fleuve SÄnÄgal et ses dÄpendances lÉ oè le courant n’est pas trop rapide. La plante peut supporter une grande profondeur d’eau (prÇs de 2m). Graines souvent conservÄes sur place. Elle est indicatrice des eaux profondes non soumises É l’action des courants (Duong-Huu-Thoi, 1950). Plante des milieux eutrophes. Nymphaea lotus L. 89 Nymphaea micrantha GUILL. ET PERR. NYMPHAEACEAE Synonymes: Nymphaea rufescens GUILL et PERR., Nymphaea guineensis SCH.et TH., Nymphaea vivipara LEHM., Nymphaea stellata var. bulbillifera PLANCH, Nymphaea caerulea GUILL. et PERR.,non SAV., Nymphaea caerulea var albida GUILL. ET PERR. Description Magnifique plante aux feuilles planes ÄtalÄes sur l’eau et aux fleurs bleues, blanches ou rose vif. PÄtiole plus ou moins long selon la profondeur de l’eau ; limbe lÄgÇrement peltÄ ; au sommet du pÄtiole des bulbilles prennent racine et dÄveloppent de nouveaux plants. Contrairement É N. lotus, les fleurs de N. micrantha sont ouvertes uniquement É la lumiÇre du jour. Fruit globuleux avec de trÇs nombreuses petites graines rougeêtres ou noirêtres Distribution L’espÇce est endÄmique en Afrique de l’Ouest (PortÇres, 1951). Gambie, Mali, CÜte d’Ivoire, Cameroun, GuinÄe, Niger, Tchad, (Berhaut, 1979). La plante est rÄpandue dans les mares É travers tout le territoire sÄnÄgalais. Assez frÄquente dans la vÄgÄtation rivulaire du lac de Guiers et le fleuve SÄnÄgal. Nymphaea micrantha GUILL.ET PERR. Ecologie Elle ne supporte pas une grande submersion (Duong-Huu-Thoi, 1950). Elle est indicatrice des eaux peu profondes et paraåt moins É la salure. Elle Älimine N. lotus partout oè l’eau est peu profonde et É fond de vase organique. Elle supporte plus facilement l’immersion prolongÄe. En Casamance, l’apparition de la plante dans les riziÇres indique aux agriculteurs que le dessalement est suffisamment avancÄ pour que le riz puisse âtre repiquÄ (Vanden Berghen, 1982b

 Les macrophytes submergÄs

Ces macrophytes ont leurs parties vÄgÄtatives situÄes tout le temps en dessous de la surface de l’eau. Ils peuvent coloniser diverses profondeurs jusqu’É une limite qui dÄpend le plus souvent des conditions de luminositÄ. Leurs inflorescences et leurs fleurs peuvent Ämerger. Certains sont enracinÄs ou fixÄs au substratum pendant une bonne partie de leur cycle vital d’autres flottent entre deux eaux. Ils comprennent plusieurs angiospermes : 1. Ceratophyllum demersum Ceratophyllaceae 2. Utricularia stellaris Lentibulariaceae 3. Najas marina subsp. armata Najadaceae 4. Najas pectinata Najadaceae 5. Potamogeton octandrus Potamogetonaceae 6. Potamogeton schweinfurthii Potamogetonaceae 94 Ceratophyllum demersum L. CERATOPHYLLACEAE Description Plante monoíque entiÇrement submergÄe d’un vert sombre, sans racines ; tiges ramifiÄes ; les segments foliaires sont fortement dentÄs ; fleurs unisexuÄes, sans sÄpales ni pÄtales (rarement observÄes) ; Ätamines nombreuses ; ovaire solitaire, presque sessile ; le fruit est une petite capsule, munie de 2 Äpines basilaires. La dÄtermination est difficile (polymorphisme) et se base sur les caractÇres du fruit dont la valeur taxonomique est insuffisamment connue. Distribution Plante cosmopolite (exceptÄ des rÄgions arctique et antarctique). Mali, Mauritanie, Sierra Leone, Togo, Benin, Nigeria, Niger, Afrique Centrale, Gabon, Angola, Afrique Australe, Egypte, Afrique Orientale Ecologie La plante prÄfÇre les eaux calmes. Elle est obligatoirement submergÄe et ne supporte pas de pÄriodes d’Ämergence. Les plantes sont tout d’abord enracinÄes, puis elles deviennent libres (systÇme radiculaire trÇs rÄduit) ; elles s’amoncellent dans le fond, puis par accumulation de gaz dans leurs tissus, montent É la surface pour flotter. Ceratophyllum demersum L. 95 Utricularia stellaris L. LENTIBULARIACEAE Description Plante submergÄe, munie de flotteurs groupÄs en verticilles stellaires. Les stolons portent des feuilles serrÄes munies ayant É leur base une auricule profondÄment divisÄe. Les feuilles portent dans leur masse des utricules qui deviennent noires en sÄchant. Le pÄdoncule floral peut atteindre 6 cm. Les pÄtales sont inÄgaux. La corolle est jaune-clair Distribution EspÇce palÄotropicale. Mali, Mauritanie, Gambie, SierraLÄone, CÜte d’Ivoire, Ghana, Togo, BÄnin, Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad, RÄpublique centrafricaine, Congo, Angola, Egypte, Afrique Orientale, Afrique du sud, Mozambique, Madagascar, Asie, Australie (Berhaut, 1967). Ecologie Au SÄnÄgal, elle trÇs commune dans les mares et les marÄcages. Dans note zone d’Ätude on la rencontre É diffÄrents niveaux d’eau, au bord du fleuve, du lac et dans les canaux d’irrigation et de drainage. Elle affectionne les eaux riches en nutriments. La plante peut se rencontrer dans les eaux profondes comme sur la terre vaseuse exondÄe (Duong-Huu-Thoi, 1950). Utricularia stellaris L. 96 NAJADACEAE Famille unigÄnÄrique connue depuis l’OligocÇne (Triest et Symoens, 1983). Les Najas sont des herbes annuelles, aquatiques, enracinÄes, submergÄes, monoíques ou dioíques ; tiges grâles, ramifiÄes, lisses ou dentÄes, radicantes aux nœuds. Les feuilles sont sub-opposÄes ou sub-alternÄes, sessiles, simples É base engainante, accompagnÄes de 2 trÇs petites Äcailles intravaginales ; limbe linÄaire, É bords dentÄs ou sinuÄs. Fleurs solitaires ou en glomÄrules É l’aisselle des ramifications de la tige, sessiles ou subsessiles, unisexuÄes, petites. Les fruits sont des akÇnes (Triest et Symoens, 1983). Deux espÇces ont ÄtÄ observÄes dans le Delta du fleuve SÄnÄgal et le lac de Guiers : Najas marina et Najas pectinata. Najas marina L. subsp. armata (LINDB.F.) Synonymes : Najas marina L. var. muricata (DEL.), N. marina var. delilei (ROUY) MAIRE, N.marina AUCT. Description Herbe vivace, rhizomateuse É chaumes gÄnÄralement prostrÄs et radicants Ämettant de nombreux rejets dressÄs courts et formant des gazonnements Ätendus. Plante dioíque, tiges É entre-nœuds le plus souvent aiguillonnÄs. Fleurs solitaires nues. Fruits ovoídes. Herbe submergÄe, rampant ou s’enracinant dans la vase, atteignant 1m de haut, vert brunêtre Distribution Cosmopolite, largement distribuÄe dans les rÄgions tempÄrÄes et tropicales (Lebrun, 1947). En Afrique du Nord, Ouganda, Congo (Zaíre), Sud du Cap et Natal, Sicile, Centre East, Asie tropicale et Australie (Wild, 1961) ; Afrique de l’Ouest. Au SÄnÄgal, Basse vallÄe du Ferlo, lac de Guiers et fleuve SÄnÄgal, surtout dans les canaux d’irrigation. Ecologie PrÄfÇre les eaux stagnantes ou lentes, fortement minÄralisÄes, voire saumêtres. Najas marina L. subsp. armata (LINDB.F.) 97 Najas pectinata (PARL.) MAGNUS. NAJADACEAE Synonymes : Najas horrida A.BR. ; Najas marina L. subsp. armata AUCT non (LINDB.F.) Description Herbe aquatique, submergée, vivace, enracinée, de 30 à 100 cm de haut, brunâtre. Plante monoïque parfois dioïque ; tiges lisses. Feuilles sont fermes, falciformes, portant sur chaque bord, 4-10 dents au moins aussi longues que la largeur du limbe. Distribution Zaïre, Burundi, Algérie, Egypte, Mali, Guinée, Sierra Leone, Ghana, Nigeria, Cameroun, Tchad, Soudan, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Zambie, Namibie, Botswana, Mozambique, Afrique du Sud, Madagascar (Triest et Symoens, 1983). 

Table des matières

Summary
Sommaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Remerciements
Introduction
Chapitre 1 PrÄsentation du milieu physique
1.1 Situation gÅographique
1.2 Climat
1.2.1 TempÄrature
1.2.2 HumiditÄ atmosphÄrique
1.2.3 Pluies
1.3 GÅologie et gÅomorphologie
1.4 PÅdologie
1.5 HydrogÅologie
1.6 Hydrographie et hydrologie
1.7 Incidence des barrages sur l’hydrologie et la qualitÅ des eaux
1.7.1 BrÇve historique des amÄnagements sur le fleuve SÄnÄgal
1.7.2 Barrage de Diama
1.7.3 Barrage de Manantali
1.7.4 Endiguements
1.7.5 Effets des amÄnagements sur l’hydrologie et la qualitÄ des eaux dans le Delta
1.7.6 Effets des amÄnagements sur l’hydrologie et la qualitÄ des eaux du lac de Guiers
1.8 Conclusion
Chapitre 2 Flore vasculaire des milieux humides
2.1 Introduction
2.2 MatÅriels et mÅthodes
2.3 RÅsultats et discussion
2.3.1 Composition spÄcifique
2.3.2 Spectre biologique
2.3.3 Spectre chorologique
2.3.4 Typologie et prÄsentation de quelques espÇces communes
2.3.4.1 Macrophytes fixÄs Ämergents
2.3.4.2 Macrophytes fixÄs É feuilles flottantes
2.3.4.3 Macrophytes submergÄs
2.3.4.4 Macrophytes libres flottant É la surface.
2.4 Conclusion
Chapitre 3 VÄgÄtation et groupements vÄgÄtaux des milieux humides
3.1 Introduction
3.2 MatÅriels et mÅthodes
3.3 RÅsultats et discussion
3.3.1 Zonation de la vÄgÄtation
3.3.2 Groupements vÄgÄtaux
A- Milieux humides salÄs
1. Groupement É Tamarix senegalensis
2. Groupement É Arthrocnemum macrostachyum
B- Milieux d’eau douce
1. Groupement É Bolboschoenus maritimus
2. Groupement É Cyperus alopecuroides
3. Groupement É Cyperus articulatus
4. Groupement É Phragmites australis
5. Groupement É Typha domingensis
6. Groupement É Azolla pinnata et Ludwigia
stolonifera
7. Groupement É Potamogeton octandrus
3.4 Conclusion
Chapitre 4 Macrophytes aquatiques prolifÄrants
4.1 Introduction
4.2 Multiplication et phytomasse de Typha domingensis Pers. dans le lac de Guiers
4.2.1 MatÄriels et mÄthodes
4.2.1.1 Dispositif expÄrimental
4.2.1.2 Multiplication et croissance
4.2.1.3 Phytomasse
4.2.2 RÄsultats et discussion
4.2.2.1 CaractÄristiques pÄdologiques du substrat
dans les bacs de culture
4.2.2.2 Multiplication et croissance
4.2.2.3 Phytomasse
4.3 Multiplication et phytomasse de Pistia stratiotes L. dans le lac de Guiers
4.3.1 MatÄriels et mÄthodes
4.3.1.1 Multiplication
4.3.1.2 Phytomasse
4.3.2 RÄsultats et discussion
4.3.2.1 Multiplication
4.3.2.2 Phytomasse
4.4 Morphologie, distribution et phytomasse de Potamogeton schweinfurthii
A. Bennett. dans le lac de Guiers
4.4.1 MatÅriels et mÅthodes
4.4.1.1 Morphologie et distribution
4.4.2.2 Phytomasse
4.4.2 RÅsultats et discussion
4.4.2.1 Morphologie et distribution
4.4.2.2 Phytomasse
4.5 Invasion du Delta par Salvinia molesta D.S. Mitchell
4.5.1 MatÅriels et mÅthodes
4.5.2 RÅsultats et discussion
4.5.2.1 Abondance des macrophytes
4.5.2.2 SystÄmatique et distribution
4.5.2.3 Ecologie et multiplication
4.6 Conclusion.
Chapitre 5 Discussion gÄnÄrale
5.1 Sur les problÉmes du milieu
5.2 Sur la flore vasculaire
5.3 Sur la vÅgÅtation et les groupements vÅgÅtaux
5.4 Sur la prolifÅration des macrophytes aquatiques
Conclusions et perspectives
RÄfÄrences bibliographiques
Annexe

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