Étude de l’effet de R2N sur le comportement des souris face à un espace éclairé

Les enquêtes épidémiologiques, tant nationales qu’internationales, révèlent une augmentation de la prévalence des troubles mentaux. Ces derniers représentaient 11 % du fardeau de l’ensemble des maladies en 1990, ce taux va atteindre les 15 % en 2020 selon l’OMS (OMS, 2001).

Les troubles de l’humeur et les troubles anxieux constituent la grande majorité de ces problèmes mentaux. La prévalence des troubles de l’humeur est de 8,5 % en France, 6,9 % aux Pays-Bas et de seulement 3,6 % en Allemagne ; la prévalence des troubles anxieux est de 12,0 % en France, contre 8,8 % aux Pays-Bas et 6,2 % en Allemagne (DEMYTTENAERE K., 2004), aux États-Unis, 18,2 % et de 28,8 % (KESSLER R. C., 2005). Les études effectuées dans la région de Montréal-Centre rapportent qu’environ 60 % des utilisateurs de services de santé mentale avaient l’un ou l’autre de ces troubles (FLEURY M. J., 2008). D’après les études effectuées par KISELY en 2009 sur des données en provenance de banques administratives, la prévalence globale des troubles mentaux traités est de 15 % pour l’Ontario, l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse, et 12 % pour le Québec (KISELY S., 2009).

Les troubles anxieux sont souvent méconnus par les médecins. Le patient n’ose pas parler de ses angoisses, les considérant comme un signe de faiblesse. Il a honte et peur de ne pas être pris au sérieux, ou pire, d’être considéré comme « fou », et il se cache derrière les symptômes somatiques mieux acceptés sur le plan social, tels que la céphalée, les douleurs abdominales, les palpitations et autres. Et même si un trouble anxieux est diagnostiqué, la prise en charge n’est pas toujours adéquate. Pourtant, les troubles anxieux provoquent une souffrance significative sur le plan clinique et entraînent une réduction de la qualité de vie avec des risques importants de handicap social et professionnel (PULL C. et coll., 2008). Les anxiétés pathologiques peuvent être classées en six groupes: l’anxiété généralisée, le trouble panique, la phobie, les troubles obsessionnels compulsifs, et les réactions de stress post- traumatiques (FIRST M.et coll., 1999).

PARTIE CHIMIQUE

Préparation de l’extrait R2N

Les tiges et les feuilles ont été récoltées à Antananarivo pendant la saison des pluies, puis séchées à l’ombre et à l’air libre à la température ambiante pendant environ deux mois. Ensuite broyées à l’aide d’un broyeur à marteau électrique au laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LPGPC). La poudre ainsi obtenue a été macérée dans un mélange d’éthanol-eau (60 : 40) et le macérât obtenu a été filtré avec du papier filtre WATMAN®. Ce filtrat a été ensuite évaporé à sec sous vide à la température de 80°C à l’aide d’un rotavapor de marque Büchi ®. L’extrait sec ainsi obtenue a été codé R2N et pesé pour calculer le rendement de l’extraction.

Criblage phytochimique

Pour mettre en évidence les familles chimiques présentes dans l’extrait, il a été soumis à des différentes réactions chimiques spécifiques en présence des réactifs spécifiques. La présence d’une famille chimique est caractérisée par l’apparition de précipité et/ou d’un changement de couleur. Par contre les Saponines ont été caractérisées par la persistance d’une mousse épaisse 30 minutes après une agitation. (FONG H.H.S. et coll., 1977) .

Afin d’exprimer la teneur des différentes familles chimiques présentes dans l’extrait de la plante, les signes suivants ont été utilisés :
± : Présence en très faible teneur
+ : Présence à faible teneur
++ : Présence à teneur moyenne
+++ : Présence à forte teneur .

PARTIE PHARMACOLOGIQUE

Animaux d’expérimentation

Des souris de deux sexes, de race SWISS âgées de six à dix semaines, pesant entre 20 et 30g, élevées à l’animalerie du Laboratoire de Pharmacologie Générale et de Pharmacocinétique Cosmétique ont été utilisées à la température ambiante et soumises à des conditions de 12 heures d’obscurité et 12 heures de lumière. Ces animaux ont été nourris avec de la provende LFL® et ont eu de l’eau à volonté. Les animaux ont été répartis en quatre lots de trois souris : un lot témoin, deux lots traités avec l’extrait et un lot de référence. Les souris du témoin ont reçu de l’eau distillée ; les deux lots ont été traités avec l’extrait de la plante aux doses de 200 et 400mg/kg. Et les animaux du lot de référence ont reçu du Diazépam (ZEPOSE®) à la dose de 5mg/kg. L’activité de l’extrait R2N a été étudiée sur son effet chez les souris placées dans un espace éclairé, dans un endroit ouvert et dans le vide.

Étude de l’effet de R2N sur le comportement des souris face à un espace éclairé 

Pour étudier l’effet de l’extrait sur le comportement des souris traitées avec l’extrait et placées dans un milieu éclairé, un dispositif Claire-obscure a été utilisé. Il a été fabriqué avec des planches en bois de 20x14x14cm de dimension. Il comporte deux compartiments : l’un coloré en noir et sombre et l’autre coloré en blanc et éclairé avec une ampoule de 100 W placée à 50 cm de hauteur de ce compartiment. Entre ces deux compartiments se trouve une petite porte de 5×2×10 cm (COSTALL B. et coll., 1989) .

Les animaux ont été mis à jeun pendant 24 heures avant la manipulation mais ont eu un accès libre à l’eau. Les animaux du lot témoin ont ensuite reçu de l’eau distillée, tandis que les animaux des deux autres lots ont reçu l’extrait R2N aux doses de 200 et 400 mg/kg. Les animaux du dernier lot ont reçu du Diazépam (ZEPOZE®) comme produit de référence à la dose de 5 mg/kg administrée dans un volume de 10ml par voie orale (KHAN A., et coll., 2008). Trente minutes après l’administration de ces différents produits, les souris ont été placées une à une dans le compartiment sombre du dispositif et leurs activités ont été observées pendant dix minutes. Le temps qu’elles ont passé dans le comportement éclairé a été enregistré.

Etude de l’effet de R2N sur le comportement des souris placées dans un endroit ouvert 

L’effet de l’extrait R2N a été étudié sur le comportement de la souris placée dans un endroit ouvert comportant des trous en utilisant une planche à trou, un dispositif décrit par BOISSIER J.R. et ses collaborateurs en 1964. Elle est constitué d’une planche en bois de 36 x 36 cm et 0,5 cm d’épaisseur comportant 16 trous de 2,5 cm de diamètre, équidistants les uns des autres. Cette planche a été placée dans une enceinte avec un bord de 3,5 cm de hauteur .

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I. PARTIE CHIMIQUE
1. Préparation de l’extrait R2N
2.Criblage phytochimique
II.PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1.Animaux d’expérimentation
2.Etude de l’effet de R2N sur le comportement des souris face à un espace éclairé
3.Etude de l’effet de R2N sur le comportement des souris placées dans un endroit ouvert
4.Etude de l’effet de R2N sur le comportement des souris face au vide
RESULTATS
I.PARTIE CHIMIQUE
II.PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1.Effet de R2N sur le comportement des souris face à un espace éclairé
2.Effet de R2N sur le comportement des souris placées dans un endroit ouvert
3.Effet de R2N sur le comportement des souris face au vide
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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