Etude litho-structurale du gisement de Maki Madina

Le super groupe de Dialé-Daléma Le bassin de Dialé-Daléma à dominante sédimentaire est constitué d’importantes formations détritiques et silico-carbonatées. Ces formations sont recoupées par un magmatisme intermédiaire à acide très développé (Bassot, 1966 ; 1987). Batholite de Badon kakandian Basaltes tholeiitiques Andésites tholeiitiques Formation hercynienne des Mauritanides Villes/villages Gisements d’or orogéniques (>1) Roches métasédimentaires, détritiques et chimiques du bassin TTG plutons calco-alcalines, méta-alumineux Séquences de couverture néoprotéroïque Roches volcanoclastiques calco-alcalines Granites calco-alcalines et peralumineux Batholite de Badon kakandian Basaltes tholeiitiques Andésites tholeiitiques Mémoire d’ingénieur Djibril Sidibé Institut des Sciences de la Terre [9] Le bassin de Dialé-Daléma est composé de deux groupes :  le groupe inférieur de 2000 m de puissance est formé de métasédiments détritiques épicontinentaux à intercalations carbonatées. A la fin de ce dépôt, s’est mis en place le complexe volcano-plutonique calco-alcalin de la Daléma.  Le groupe supérieur de 8000 m à 10000 m de puissance, est composé de grès, de grauwackes et de pélites avec des épiclastiques de nature basaltique ou granitique. Dans la caractérisation des ensembles lithologiques de la zone, Ndiaye (1994), met en évidence deux ensembles lithologiques :  un ensemble métasédimentaire et métavolcanosédimentaire comprenant des quartzites, cipolins, grès, conglomérats et tufs épiclastiques, qui constitue la base de la série;  un ensemble magmatique qui s’est mis en place dans le premier et constitué d’une association de complexes de roches volcaniques (trachyandésites, rhyodacites) avec des volcanoclastites ; des roches hypovolcaniques (microdiorites, microgranodiorites et albitites) et de roches plutoniques (granodiorites et granites).

Le super groupe de Mako

La ceinture volcanique de Mako, séparée du bassin Dialé-Daléma par la MTZ (Main Transcurrent Zone ou faille transcurrente principale), occupe la partie occidentale de la boutonnière. Elle est constituée par d’importantes coulées volcaniques bimodales (dominées par des méta-basaltes tholéiitiques) associées à des plutonites et hypovolcanites. Cette unité lithologique est interstratifié avec un ensemble volcano-détritique et sédimentaire largement dominant sur la bordure orientale du super-groupe (Figure 4). Elle est également recoupée à l’ouest par le batholite syntectonique de Kakadian, de composition hétérogène et daté à 2199 ± 68Ma (Bassot et Caen Vachette, 1984). Plusieurs travaux géologiques ont été réalisés dans le super-groupe de Mako :  la mission sénégalo – soviétique (1972 – 1973) a mis en évidence une séquence volcanosédimentaire subdivisée en trois groupes litho-structuraux qui débutent par :  le groupe de Ouassa où prédominent des sills de basaltes à amphibole, des dykes de gabbros, de diabases avec localement des andésites ;  le groupe de Bérola, est constitué de formations volcaniques et volcano-sédimentaires avec de rares roches acides comprenant des grés, des schistes tuffacés; des diabases et  le groupe de Khossanto composé de séricito-schistes et de chlorito-schistes alternant avec de grès quartzo-feldspathiques et de grés tuffacés.  Débat et al. (1982) ont mis en évidence dans la partie méridionale une série magmatique atectonique représentée par un ensemble dioritique à gabbroïque non déformé, non métamorphisé et discordant sur la schistosité régionale.  Ngom (1985, 1989, 1995) a mis en évidence dans les parties centrale et méridionale, un volcanisme basique représenté par de faibles venues de métabasaltes à spinifex, de puissantes coulées de métabasaltes en pillow et de métabasaltes massifs associées à des volcanoclastes basiques surmontés par des sédiments siliceux ou carbonatés en lentilles de faible extension. Il est recoupé par des massifs de gabbros différenciés, de métadolérites et par un magmatisme basique à ultrabasique montrant des liens comagmatiques avec les métabasaltes. Un important volcanisme acide à intermédiaire Mémoire d’ingénieur Djibril Sidibé Institut des Sciences de la Terre [10] est interstratifié avec des grauwackes, des conglomérats, des pélites gréseuses et des schistes pélitiques marquent le sommet du super-groupe de Mako. Dans le secteur aurifère de Sabodala, Ngom (1985, 1989, 1995) distingue :  un ensemble inférieur-métamorphisé dans le faciès schiste vert qui est constitué d’une succession monotone de coulées de métabasaltes d’affinité tholéiitiques à tendance komatiitique dont les termes les plus évolués seraient les métadolérites et les métagabbros associées à des pyroclastites et de métasédiments détritiques, siliceux ou carbonatés et ;  un ensemble supérieur peu ou pas métamorphisé, représenté essentiellement par des laves acides, intermédiaires, des plutonites gabbroïques et granodioritiques.  Dia (1988) et Dia et al. (1997) ont reconstitué dans la partie septentrionale du supergroupe de Mako une succession litho-stratigraphique (Figure 5). Celle-ci est composée de bas en haut :  des métabasaltes massifs passant à des métabasaltes en pillow qui sont associés à des complexes plutoniques gabbro-dioritique ;  des pyroclastites qui deviennent prédominantes vers le sommet de la pile qui est pratiquement dépourvue de métasédiments francs. Cet ensemble volcano-plutonique est recoupé par des complexes plutoniques calco-alcalins lités de Sandikounda et granodioritiques de Laminia-Kaourou.  Dioh et al. (1990), Dioh (1995) et Diallo (1994) ont mis en évidence dans la partie septentrionale des coulées de métabasaltes en pillow. Celles-ci sont comparables à celles observées au centre et au sud du super-groupe et des volcano-sédiments à tendance andésitique. Elles sont recoupées par les granites de Kaourou et de Laminia.  Guéye et al. ont distingué des épisodes volcaniques et des phases de déformation associées à quatre générations de granitisation. A l’échelle de la boutonnière, ils ont mis en évidence une étroite association spatiale entre les granitoïdes éburnéens et les shear zones. Cela suggère un lien génétique entre le magmatisme et les déformations (shear zones).