EVALUATION DE LA DEMANDE ET DU COUT DES ANALYSES COMPLEMENTAIRES DANS LES CLINIQUES VETERINAIRES

EVALUATION DE LA DEMANDE ET DU COUT DES ANALYSES
COMPLEMENTAIRES DANS LES CLINIQUES VETERINAIRES

Impact socio-économique 

Clientèle : la détermination du marché ciblé, son volume et sa segmentation On peut diviser la clientèle potentielle des cliniques vétérinaires de la même manière que la division des cliniques dans la branche : • Clients individuels de toutes les couches de population possédant des animaux à la maison (surtout moutons, chiens et chats) • Agriculteurs, ferme pour la boucherie ou pour le lait et les œufs • Parcs zoologiques, zoos pour enfants et fermes. Les clients ont tendance à rester fidèles aux vétérinaires auxquels ils sont attachés tant qu’ils n’ont pas une raison particulière pour en changer (déménagement, erreur professionnelle ou mauvais services).

Concurrence

Les principaux concurrents menaçant une clinique vétérinaire viennent des autres cliniques vétérinaires de la région.

Moyen de marketing

D’après la loi, un vétérinaire n’a pas le droit de faire de la publicité pour lui-même, sauf les rubriques de l’annuaire des pages jaunes ou autre et la pancarte de devanture de la clinique. La meilleure méthode de marketing est de fournir de bons services de qualité (professionnels, de bons rapports avec les clients et une attitude chaleureuse vis-à-vis des animaux eux-mêmes), afin de créer une base de clientèle satisfaite et fidèle qui recommandera ses services à leurs amis.

Facteurs de réussite dans la branche

• La réputation constitue le principal moyen d’obtenir de nouveaux clients et de conserver les clients existants. Par conséquent le principal facteur de réussite d’une clinique vétérinaire est son renom et sa compétence professionnelle. • Compétences Savoir-faire et savoir être, Le métier exige une solide formation scientifique et un vif intérêt pour l’évolution des technologies. La sûreté du diagnostic est liée aux facultés d’observations et d’analyse des comportements des animaux. La résistance physique et la force sont nécessaires, surtout en exercice rural. Une grande habilité manuelle est requise, notamment pour les interventions chirurgicales. La profession exige, outre des compétence médicales, de nombreuses qualités personnelles : amour des animaux, sens du contact, disponibilité. Savoir communiquer est de plus en plus utile pour conquérir une clientèle recherchée par d’autres professionnels tels que les techniciens agricoles, capables de prendre en charge une partie des soins (vaccins, insémination artificielle, etc.) [BIONANTES, 2008].

Obstacles d’entrée dans la branche

– Le coût élevé d’établissement – La création d’une base de clientèle dans un délai permettant de parvenir à couvrir les frais et faire des profits dans un temps raisonnable. 

Dénombrement et évaluation du personnel employé

Les vétérinaires privés sont en général installés au niveau des villes et des départements, là où les conditions minimales de confort sont réunies (accessibilité, électricité pour la conservation des vaccins, habitats, téléphone etc.). Ils peuvent être alors associés au niveau des communautés rurales à des para professionnels. Les praticiens installés au Sénégal sont au nombre de 618 en 2003. Les docteurs vétérinaires constituent 24% de l’ensemble, les ingénieurs des travaux d’élevage 16% et les agents techniques d’élevage 60%. Depuis le dernier recensement des docteurs vétérinaires inscrits dans l’ODVS 2007, le Sénégal compte 95 vétérinaires privés dont 43 sont à Dakar. Des vétérinaires privés de Dakar, 27 travaillent dans les cliniques vétérinaires, 20 sont des hommes et 7 des femmes. La plupart sont des généralistes et sont sortis de l’EISMV.

Activité des cliniques

En général les activités des cliniques vétérinaires de Dakar sont essentiellement orientées dans les services ci-dessous qu’elles offrent : – Clinique et pharmacie vétérinaires – Etude de projets d’élevage – Encadrement d’exploitation – Prestation de services Le chiffre d’affaire moyen mensuel d’un cabinet vétérinaire se situe dans la fourchette de 1 à 5 millions Fcfa pour les docteurs vétérinaires [PACE Sénégal, 2003]. Concernant les para professionnels, leur chiffre d’affaire gravite autour de 2 millions de Fcfa. Dans la formation de ce chiffre d’affaire, la clinique et la pharmacie vétérinaires y contribuent pour 80%, le mandat sanitaire pour 10 à 15%, le reste étant constitué par les consultations et les autres activités de diversification. La répartition du marché des produits vétérinaires par famille thérapeutique montre que les antiparasitaires occupent plus de 60% du marché, suivis du groupe de vitamines prémix et oligo-éléments (plus de 18%) et enfin les anti-infectieux (12%) [PACE Sénégal, 2003]. La bonne répartition des vétérinaires privés et des para professionnels sur l’étendue du territoire facilite grandement la fourniture de service aux éleveurs quel que soit le 12 système d’élevage à l’intérieur duquel ils se trouvent. Les médicaments destinés aux ruminants domestiques occupent plus de 80% du marché des médicaments vétérinaires en 2002 [NIANG, 2004]. En fonction de la zone d’installation (urbaine ou rurale) des cliniques vétérinaires et des espèces en générale traitées, on note trois types de praticiens vétérinaires exerçant en clinique : 

Praticien canin

Le plus connu du grand public, c’est en fait le vétérinaire de tous les animaux de compagnie : chiens, chats, oiseaux, tortues, poissons, lapins, hamsters… Il exerce seul ou en groupe, au sein d’un cabinet ou d’une clinique, généralement assisté d’un ou de plusieurs auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV). Il peut exercer comme vétérinaire à domicile, souvent dans le cadre d’un service d’urgence ou vétérinaire consultant itinérant ; il exerce alors son métier soit au domicile des clients, soit chez d’autres confrères ponctuellement à leur demande. Encore actuellement, les hommes constituent la majorité des praticiens en exercice ; cependant en Europe, cette profession évolue vers une féminisation croissante, accès souvent dans le cadre d’un travail à mi-temps. Majoritairement, ces praticiens exercent à plein temps une profession libérale qui demande une grande disponibilité. Ce vétérinaire qui exerce essentiellement en zone urbaine, est d’abord le médecin des animaux. Pour établir son diagnostic, il fait appel à l’examen clinique attentif et patient de l’animal, mais aussi à de nombreux examens complémentaires possibles : radiologie, échographie, endoscopie, examens biologiques à partir de prélèvements… Il est en même temps, l’anesthésiste et le chirurgien des animaux. Il prescrit mais peut dispenser également tous les médicaments vétérinaires nécessaires à l’animal. Il est le seul professionnel à bien les connaître. Son rôle de nutritionniste est très important. La diététique animale est aujourd’hui performante; à son cabinet on trouve des aliments adaptés aux divers stades physiologiques de l’animal et aussi à ses différentes maladies. 13 Mais le rôle de conseil de ce praticien, loin de se limiter à l’hygiène, à la nutrition, englobe les questions de reproduction, de génétique et, de plus en plus souvent, celles relatives à l’éthologie, c’est-à-dire au comportement animal et à ses troubles. Le praticien intervient également dans les élevages. Il est présent lors des concours, des expositions pour en vérifier le bon déroulement, en conformité avec les règlements sanitaires. Le praticien canin, s’il doit certes bien connaître la psychologie animale, ne doit pas pour autant négliger celle du propriétaire de l’animal: il lui faut des qualités de communication et de tact avec son client. C’est donc un médecin généraliste des animaux mais si on le compare au médecin généraliste de l’homme, on lui trouverait plutôt une allure de  » polyspécialiste « . De plus en plus, en particulier lors d’exercice en groupe, un vétérinaire approfondit ses connaissances, son art dans une spécialité et devient ainsi, de fait, plus spécialisé dans telle ou telle discipline. Certains praticiens ont développé leur activité dans le domaine des médecines douces : acupuncture, homéopathie, ostéopathie… Déjà ébauchée au niveau européen, une spécialisation vraie et officiellement reconnue, se met progressivement en place en France [ONV, 2005].

Praticien rural

C’est un vétérinaire qui s’occupe des animaux de rente : bovins, ovins, caprins, porcs, volailles, lapins… voire dromadaires, selon les régions du globe. Si l’on excepte le cas des jeunes vétérinaires assistants ou remplaçants salariés, c’est un professionnel libéral. Il y a un demi-siècle, il constituait l’écrasante majorité des vétérinaires praticiens. Même si les tabous tombent, c’est un métier encore essentiellement masculin à l’heure actuelle. En tout cas un métier qui demande une très grande disponibilité, une grande résistance physique… et qui n’offre guère de possibilités de travail à mi-temps ! Le praticien se caractérise encore souvent par son véhicule spécialement aménagé, rempli de matériel et de médicaments, avec lequel il sillonne les routes de campagne. Tout comme le praticien canin, c’est un Chef d’Entreprise qui emploie du personnel non vétérinaire (secrétaires, auxiliaires 14 spécialisés vétérinaires …) et qui exerce seul ou en groupe avec d’autres confrères, ce qui lui permet souvent de mieux s’organiser. S’il est toujours le médecin et le chirurgien des animaux de la ferme, prescripteur et dispensateur éclairé de médicaments vétérinaires, intervenant en cas d’urgence mais aussi dans le cadre de suivis d’élevages et ainsi de visites programmées, ce vétérinaire s’est adapté et parfois même a précédé les évolutions du monde de l’élevage et, bien au-delà de la prévention et du traitement des maladies, il s’implique de plus en plus comme conseiller technique et sanitaire des éleveurs. De médecin des bêtes, le vétérinaire est devenu ingénieur de l’élevage, donnant son avis sur la conception des bâtiments, sur l’exploitation des prairies, sur la nutrition et l’alimentation des animaux, sur les programmes de reproduction et de sélection, sur l’économie de l’exploitation. Certains s’impliquent dans l’insémination artificielle, dans la transplantation embryonnaire… Il est presque toujours également vétérinaire sanitaire des exploitations, c’est-à-dire vétérinaire investi d’un mandat confié par les pouvoirs publics, auxquels il rend compte, dans le cadre de la prophylaxie et de la police sanitaire des grandes maladies contagieuses d’importance économique ou des maladies transmissibles à l’homme. Cette activité consiste souvent en tests et prélèvements en séries dans les exploitations, elle l’implique en tout cas nettement dans l’hygiène publique. Mais il en est de même de la prescription du médicament pour lequel son souci constant est de veiller à ce qu’il ne se retrouve pas indirectement dans l’assiette du consommateur. Enfin toujours dans ce domaine de l’hygiène publique, des missions de contrôle des denrées (inspection des abattoirs) lui sont parfois confiées à titre contractuel. Ainsi donc, même au quotidien dans ce type d’exercice, le vétérinaire est un hygiéniste de la santé publique. L’évolution du paysage rural amène souvent ce praticien, initialement exclusivement orienté vers l’animal de rente, à devenir un praticien dit mixte, c’est-à-dire partageant cette activité en rapport avec l’animal de compagnie.

Table des matières

Introduction
Première partie: Synthèse bibliographique
Chapitre I: La profession vétérinaire au Sénégal
I.1. Base de formation
I.2. Rôle et fonctions
I.3. Cliniques vétérinaires
I.3.1. Installation en clientèle privée
I.3.2. Données sur la branche
I.3.3. Subdivision dans la branche
I.3.4. Impact socio-économique
I.3.4.1. Clientèle : la détermination du marché ciblé, son volume et sa Segmentation
I.3.4.2. Concurrence
I.3.4.3. Moyen de marketing
I.3.4.4. Facteurs de réussite dans la branche
I.3.4.5. Obstacles d’entrée dans la branche
I.3.5. Dénombrement et évaluation du personnel employé.
I.3.6. Activité des cliniques
I.3.6.1. Praticien canin
I.3.6.2. Praticien rural
I.3.6.3. Praticien équin
Chapitre II: Quelques prélèvements utiles chez les animaux de compagnie pour un bilan de santé
II.1. Contention chez les animaux
II.2. Le prélèvement de sang
II.2.1. Indications et technique
II.2.1.1. Indications
II.2.1.2. Technique
II.2.2. Bonnes pratiques
II.2.3. Interpréter une prise de sang chez le chien
II.2.4. Analyses pratiquées
II.2.4.1. Observation macroscopique
II.2.4.2. Hématocrite
II.2.4.3. Protéines
II.2.4.4. Glycémie
II.2.4.5. Evaluation du processus de coagulation
II.2.4.6. Fibrinogène
II.2.4.7. Recherche de parasites sanguins
II.2.4.8. Etude des cellules sanguines
II.2.4.8.1. Etude des érythrocytes
II.2.4.8.2. Etude des leucocytes
II.2.4.8.3. Etude des thrombocytes
II.2.4.8.4. Evaluation du taux fibrinogène
II.2.4.8.5. Métabolites
II.2.4.8.6. Enzymologie
II.2.4.8.7. Virologie
II.2.4.8.8. Immunologie
II.2.5. Conclusion
II.3. Le prélèvement d’urine
II.3.1. Indications et techniques
II.3.1.1. Indications
II.3.1.2. Techniques
II.3.2. Bonnes pratiques
II.3.3. Analyses pratiquées
II.3.3.1. Analyse Physique
II.3.3.1.1. Couleur
II.3.3.1.2.Turbidité
II.3.3.1.3. Densité
II.3.3.2. Analyses chimiques
II.3.3.2.1. Bandelette urinaire
II.3.3.2.1.1. Glucose
II.3.3.2.1.2. pH urinaire
II.3.3.2.1.3. Protéines
II.3.3.2.1.4. Erythrocyte/Hémoglobine/Myoglobine
II.3.3.2.2. Bactériologie
II.3.4. Conclusion
II.4. Autres prélèvements
II.4.1. Le prélèvement de fèces
II.4.1.1. Indications et technique
II.4.1.1.1. Indications
II.4.1.1.2. Technique
II.4.1.2. Bonnes pratiques
II.4.1.3. Observation du prélèvement
II.4.1.3.1. Détection de sang dans les fèces
II.4.1.3.2. Recherche de parasites digestifs
II.4.1.4. Conclusion
II.4.2. Le prélèvement de tégument (dermatologie)
II.4.2.1. Indications et techniques
II.4.2.1.1. Indications
II.4.2.1.2. Techniques de prélèvement
II.4.2.1.2.1. Raclage cutané
II.4.2.1.2.2. Trichogramme
II.4.2.1.2.3. Peignage
II.4.2.1.2.4. Biopsie
II.4.2.2. Bonnes pratiques de prélèvement
II.4.2.3. Analyses réalisables
II.4.2.3.1. Parasitologie
II.4.2.3.2. Bactériologie et mycologie
II.4.2.3.3. Cytologie et histologie
II.4.2.4. Conclusion
Deuxième partie: TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE I: MILIEU D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES
I.1. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
I.2. MATERIEL
I.3. METHODES DE TRAVAIL
I.3.1. L’ENQUETE
I.3.1.1. Pré enquête
I.3.1.2. Enquête proprement dite
I.3.2. TRAITEMENT DES DONNEES
CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION
I I.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DES CLINIQUES VETERINAIRES PRIVEES DE LA REGION DE DAKAR
II.1.1. Localisation des cliniques dans la région de Dakar
II.1.2. Spécialité des cliniques de la région de Dakar
II.1.3. Identification des vétérinaires responsables des cliniques
II.2. EVALUATION DES ANALYSES COMPLEMENTAIRES DEMANDEES
DANS LES CLINIQUES
II.2.1. Analyses complémentaires demandées dans les cliniques
II.2.2. Espèces concernées par les analyses complémentaires
II.2.3. Laboratoires d’analyses
II.2.4. Fréquences et coût d’analyses
II.3. EVALUATION DES BESOINS EN ANALYSES COMPLEMENTAIRES DES CLINICIENS
II.3.1. Besoin d’analyse en biochimie et Hématologie
II.3.2. Besoin d’analyse en Bactériologie, Parasitologie et Virologie
II.3.3. Besoin d’analyse Para clinique
Chapitre III : RECOMMANDATIONS
III.1. RECOMMANDATIONS
III.1.1. Aux praticiens vétérinaires
III.1.2. Aux propriétaires d’animaux
III.1.3. Aux Laboratoires humains
III.1.4. A l’EISMV
III.1.5. A l’Etat, aux organismes internationaux et bailleurs de fonds
III.2. LES BILANS DE SANTE CHEZ L’ANIMAL DE COMPAGNIE
III.2.1. Quand les faire ?
III.2.2. Quels examens privilégier ?
CONCLUSION
Bibliographie

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *