Formes urbaines et fragilité du milieu naturel 

 Formes urbaines et fragilité du milieu naturel 

Des précautions pour l’urbanisation dans le PNEK : Ainsi qu’il en a été question dans la première partie de ce travail, l’agressivité de la forme urbaine sera déterminée en tenant compte de la grille de fragilité du milieu et des types d’interventions recommandables, sans lesquelles l’urbanisation n’est pas envisageable. *Eléments de fragilité du PNEK : On prendra donc les formes urbaines qui risquent de porter atteinte à : 1. La zone des réserves intégrales contenant le lac Oubeira et le lac Tonga. 2. La zone tampon des lacs où toute intervention est interdite par la loi. 3. La zone du cordon dunaire couvert de maquis, où toute opération d’urbanisation est strictement interdite. 4. Le versant forestier du Bouif, un espace fragile avec un grand risque de glissement de terrain où toute forme d’urbanisation est prohibée par la loi. 5. Le maquis forestier à préserver, sauvegardé par la loi où toute opération d’urbanisation doit être interdite. 6. La bande littorale protégée par la loi. 7. Les bassins versants des lac Oubeira et du lac Tonga. *Recommandations d’aménagement : •Le maintient de la couverture végétale qui assure le bon ruissellement des eaux. •Adopter une urbanisation peu artificialisante du sol pour assurer l’infiltration des eaux qui alimentent les lacs et les nappes phréatiques. • Ne pas modifier la nature du relief par des opérations de terrassement ou autre pour ne pas empêcher les eaux de ruisseler vers les lacs. • Veiller à ne pas modifier les débits d’écoulement et la quantité des eaux de pluies. Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  •S’assurer que l’assainissement des eaux usées ne se fera pas dans les lacs. L’interprétation des formes urbaines les plus artificialisantes sera donc réalisée par rapport au critère de fragilité de son assiette physique et le critère d’agressivité introduit par les aménagements que nécessite cette forme urbaine Tableau n°12 : Formes urbaines agressives Type d’artificialisation Critères de fragilité du terrain d’assiette Type d’aménagement introduit Type d’agressivité Artificialisation très forte. La forêt du Boulif, un espace sauvegardé par le zonage du PNEK comme zone sauvage. Un lotissement en forme de damier pour maisons individuelles Déforestation de la couche végétale sur une zone sauvegardée + risque de glissement de terrain. Artificialisation forte. (variante 1) La trame est entièrement inscrite sur le bassin versant du lac Oubeira, et une partie se trouve sur la zone tampon du lac Tonga). Un ensemble de lotissement pour maisons individuelles Imperméabilisation de la surface du bassin versant du lac Oubeira. – Déforestation de la couche végétale importante pour le bon ruissellement des eaux. – Contamination des eaux de ruissellement qui alimentent les lacs. Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  Artificialisation forte (variante 1) -La trame est entièrement inscrite sur le bassin versant du lac Oubeira. -Un lotissement pour maisons individuelles – Imperméabilisation de la surface du bassin versant du lac Oubeira. -Déforestation de la couche végétale importante pour le bon ruissellement des eaux. – Contamination des eaux de ruissellement qui alimentent les lacs. Artificialisation moyenne (variante 1) -La trame est entièrement inscrite sur le bassin versant du lac Oubeira. -Immeuble Collectif modèle post-ZHUN – Maison individuelle (programme évolutif). Imperméabilisation de la surface du bassin versant du lac Oubeira. -Déforestation de la couche végétale importante pour le bon ruissellement des eaux. – Contamination des eaux de ruissellement qui alimentent les lacs. Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  Artificialisation moyenne (variante 2) – La trame partiellement inscrite sur le bassin versant du lac Oubeira. – Une ZHUN d’immeubles collectifs. – Imperméabilisation de la surface du bassin versant du lac Oubeira. -Déforestation de la couche végétale importante pour le bon ruissellement des eaux. – Contamination des eaux de ruissellement qui alimentent les lacs. Artificialisation moyenne. (variante 3) Le maquis faisant partie de la zone sauvage à sauvegarder. Des maisons individuelles relavant de l’autoconstruction Déforestation de la couche végétale sur une zone sauvegardée. Artificialisation moyenne. (variante 4) Le versant de la forêt du Boulif faisant partie de la zone sauvage à sauvegarder. Un complexe touristique de bungalows. Risque de glissement de terrain.  

Des risques d’agressivités relevées par la morphogénèse des formes urbaines 

Après cette classification des formes urbaines en fonction de l’intensité d’artificialisation qui nous a conduit à faire un état des lieux de l’agressivité de l’urbanisation, nous prendrons des formes urbaines parmi les plus significatives de l’inadéquation ou de l’adéquation par rapport à ce Milieu fragile pour suivre leurs évolutions afin de repérer les processus de formation du tissu à éviter ou à promouvoir pour endiguer les agressions futures du Milieu.  Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  Tableau n° 13 : Morphogénèse des formes urbaines à risque d’agressivité. Urbanisation dense sur la zone tampon du lac Tonga La Trame en 1972 De petites constructions rurales occupaient cette trame qui est encore composée d’un parcellaire agricole et d’une partie du maquis ouvert. Les constructions, s’agglomèrent du côté de la route (RN44) – qui sera l’axe générateur de l’urbanisation – et se disperse en s’éloignant de celle-ci. Cette trame d’urbanisation constitue un tissu de colonisation. La Trame en 1993 En 1993 la trame se densifie par des opérations de lotissement en cours de constitution qui occupe le maquis et quelques parcelles agricoles par des constructions de plus en plus agglomérée, ceinturée par une nouvelle route qui structure la trame. Une partie de l’espace agricole existe toujours. En 1993 une partie de cette trame en cours de consolidation se développe déjà sur le bassin versant du lac Oubeira. → De l’espace forestier à l’urbain. Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  La trame actuellement Actuellement ce tissu est une trame où l’urbanisation est dense (le bâti occupe 44.08% de la trame). Les voies sont tracées même si certaines ne sont pas encore revêtues, les équipements publiques y sont aussi. Mais les lots ne sont pas encore tous construits. Remplissage de la trame a l’avenir Etant donné que la trame est un lotissement relavant de l’auto construction, il est prévu que celle-ci se remplisse progressivement jusqu’à atteindre l’achèvement total. Ceci se fera par la construction des lots de terrain encore vides ainsi que l’extension sur les parties de parcelles inoccupées. Le remplissage total de la trame augmentera considérablement le degré d’artificialisation du milieu et la trame mutera vers la catégorie d’artificialisation très forte

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