GENERALITES SUR L’AVICULTURE ET LA PRODUCTION D’ŒUFS DE CONSOMMATION

GENERALITES SUR L’AVICULTURE ET LA PRODUCTION D’ŒUFS DE CONSOMMATION

D’introduction très ancienne en Afrique de l’Ouest, la volaille y est devenue la principale espèce d’élevage. Il s’est ainsi développé au cours des années, une tradition d’élevage de la volaille qui est demeurée, cependant, exclusivement traditionnelle jusqu’à l’indépendance de certains pays [18].

IMPORTANCE

IMPORTANCE ECONOMIQUE

L’aviculture en combinaison avec d’autres spéculations permet de diversifier et d’augmenter les revenus des populations agricoles. Au niveau national, elle est un moyen d’élargissement des activités et d’économie d’une partie des devises dépensées pour l’importation des produits avicoles. Enfin, les volailles peuvent contribuer au recyclage des différents sous-produits agro-industriels en les transformant en produits nobles que sont la viande, les œufs etc [10]. Les filières avicoles ouest africaines réalisent des chiffres d’affaires relativement élevés qui varient de 2 milliards à 39 milliards de francs CFA [1]. En 2003, la production nationale d’œufs de consommation par la filière avicole améliorée en République de Guinée a été d’environ 235 millions d’œufs représentant un chiffre d’affaires de 35 milliards de Francs Guinéens .

IMPORTANCE ALIMENTAIRE OU NUTRITIONNELLE

L’œuf est un aliment bâtisseur peu calorigéne. Un poids de 60 g fournit 91 kcal d’énergie métabolisable [28]. L’œuf fait partie des denrées alimentaires d’origine animale les plus riches en protéines et renferme en proportion équilibrée tous les acides aminés indispensables [45]. Son coefficient d’utilisation digestive est supérieur à celui de la viande. L’œuf apporte du calcium, du fer, de la vitamine A, tous les éléments indispensables aux jeunes en croissance.

IMPORTANCE SOCIO- CULTURELLE

En milieu rural, la volaille est le premier animal de sacrifice. Elle constitue le cadeau que l’on donne à l’étranger de passage ou que l’on donne en dommages et intérêts pour réparer le tort causé à autrui. C’est aussi le capital réserve mobilisé pour faire face aux dépenses imprévues du budget familial telles que l’achat de médicaments, les funérailles ou les frais de scolarité [17].

IMPORTANCE TECHNIQUE

La volaille étant une espèce à cycle court, les investissements en aviculture peuvent être rapidement rentabilisés contrairement aux autres espèces telles que les bovins dont les délais de rentabilité sont importants .

SYSTEMES DE PRODUCTION

On distingue deux systèmes d’exploitation en aviculture : le système traditionnel et le système moderne [44]. Le secteur traditionnel exploite les races locales et se caractérise par un apport minime voire nul d’intrants vétérinaires et zootechniques et une faible productivité. Une poule locale produit en moyenne 40 à 50 œufs par an et un poids de 1,2 kg à 26 semaines d’âge. Ces productions, pour l’essentiel, sont destinées à l’autoconsommation, les ventes se faisant de façon occasionnelle [42]. Quant à l’aviculture moderne qui fait l’objet de cette étude, elle est représentée par des élevages de type intensif à l’échelle industrielle ou semi- industrielle. Elle utilise des races améliorées qui reçoivent un aliment complet en quantité précise, bénéficient d’une protection sanitaire et médicale et sont logées dans des conditions régulièrement contrôlées.

RACES OU SOUCHES EXPLOITEES

La race désigne une collection d’individus de la même espèce qui possèdent des caractères extérieurs communs et transmettent, s’ils se reproduisent entre eux, ces caractères dits ethniques à leurs descendants. Le terme « souche » s’applique aux individus résultant, en général, de croisements complexes de plusieurs races (on parle aussi de lignée) ou d’individus apparentés qui présentent à la fois les caractères communs extérieurs et des performances de production assez homogènes .

White Leghorn

Elle répond aux caractéristiques suivantes : plumage blanc, grande crête, simple et droite chez le coq, tombante chez la poule avec des oreillons blancs. Les pattes et le bec sont jaunes. Rustique, précoce et nerveuse, cette reine des pondeuses industrielles pond des œufs à coquille blanche. Exigeante dans son alimentation, elle présente le défaut majeur de donner à la reforme une chair de qualité médiocre, sèche et filandreuse [6]. DIOP [13] rapporte que cette poule est originaire d’Italie et supporte très bien les grandes chaleurs ou l’humidité mais ne couve pas. Sans tendance à l’engraissement, sa consommation n’est pas supérieure à 110 g/jour même si l’aliment est distribué à volonté. Sa production varie de 280 à 300 œufs /an.

Autres souches

Elles sont représentées par : • SOUCHE SHAVER 288 : selon N’DIAYE [38], c’est une poule à plumage blanc, légère à œufs blancs, produisant 270 à 280 œufs en 12 mois ; le poids moyen des œufs est de 60 à 62 g ; 4 • SOUCHE SHAVER 566 : cette poule noire à œufs colorés résiste bien au stress. La production par poule mise en place peut atteindre 245 à 268 œufs en 52 semaines [38] ; • SOUCHE LOHMANN : la souche Lohmann est sélectionnée directement à partir de la White Leghorn, donnant une poule légère blanche à œufs blancs. Elle peut produire plus de 270 œufs en 12 mois selon N’DIAYE [38]. • SOUCHE HARCO : c’est une pondeuse qui a une résistance élevée au stress et aux maladies. Son défaut réside dans sa forte consommation alimentaire (plus de 140 g/j), il faut donc la rationner. La ponte est de 280 œufs par poule et par an [38]. • SOUCHE ISABROWN : poule au plumage rouge, très répandue en Afrique grâce à son adaptation aux conditions climatiques, elle produit des œufs colorés. La production est de 275 œufs en 72 semaines.

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