HYPERPARATHYROÏDIES SECONDAIRES ET TERTIAIRES CHEZ L’HEMODIALYSE CHRONIQUE

HYPERPARATHYROÏDIES SECONDAIRES ET
TERTIAIRES CHEZ L’HEMODIALYSE CHRONIQUE

 Embryologie

Elle permet de comprendre les variations dans le siège des glandes parathyroïdiennes. Celles-ci sont d’origine endodermique, et dérivent des 3éme et 4éme poches branchiales. La 3éme poche conduit à la formation de la parathyroïde inférieure (P3) et du thymus, tandis que la 4éme poche donne la parathyroïde supérieure (P4) et les corps ultimobranchiaux à l’origine des cellules C de la thyroïde [60]. 8 Figure 1: Embryologie des glandes parathyroïdes. Représentation schématique des trajets de migration habituels (flèches A1 et B1) et ectopiques (flèches A2 et B2). 1. troisième poche endoblastique (P3) ; 2. Pénétration de l’artère thyroïdienne inférieure (ATI) ; 3. thymus ; 4. quatrième poche endoblastique (P4) ; 5. trachée ; 6. oesophage. En bleu : trajet de migration des parathyroïdes inférieures. En rouge : trajet de migration des parathyroïdes supérieures. 9

Anatomie

Les glandes parathyroïdes sont des glandes endocrines, situées derrière les lobes latéraux de la glande thyroïde (figure 2). 

Anatomie descriptive 

Forme La forme des parathyroïdes est très variable, elles peuvent être discoïdes, ovoïdes, ou piriformes.

Nombre

Il existe classiquement deux parathyroïdes de chaque côté de la glande thyroïde soit quatre parathyroïdes au total : – Deux parathyroïdes supérieures encore appelées P4 – Deux parathyroïdes inferieures ou P3

Coloration

Elles sont de couleur jaune chamois sur le vivant. De ce fait elles sont difficiles à distinguer d’un lobule graisseux.

Poids et dimension Chez l’adulte une glande parathyroïde pèse en moyenne 45mg et mesure moins de 1cm de diamètre.  Figure 2 : Vue postérieure d’ensemble des parathyroïdes

Ectopies

Deux types d’ectopies sont rapportés :  Les ectopies congénitales : conséquences de migrations embryonnaires pathologiques, elles concernent le plus souvent les parathyroïdes inférieures.  Les ectopies acquises par migration secondaire par un mécanisme de gravité, elles concernent le plus souvent les parathyroïdes supérieures et sont favorisées par l’augmentation de leur poids liée à la pathologie. La glande parathyroïde supérieure (P4) possède une aire de dispersion limitée. Elle peut exceptionnellement être en partie ou en totalité à développement intrathyroïdien. Lorsque la glande pathologique présente un certain volume, elle migre, du fait de la pesanteur, en arrière du lobe thyroïdien, le long du bord postérolatéral de l’œsophage, passe en arrière du tronc de l’artère thyroïdienne inferieure (ATI), et peut ainsi glisser jusqu’au défilé cervicomédiastinal ou dans le médiastin supérieur. L’aire de la parathyroïde inférieure (P3) est beaucoup plus étendue, parfois intrathymique. Haut Gauche  Figure 3 : Zone de distribution des glandes parathyroïdes [46] A : aire de distribution de la parathyroïde inférieure P3 B : aire de distribution de la parathyroïde supérieure P4

Rapports

Chaque glande parathyroïde possède une capsule différente de la capsule thyroïdienne. Elles sont très souvent entourées d’une enveloppe graisseuse qui les masque [48, 12]. De façon générale les parathyroïdes se placent dans l’aire parathyroïdienne dont les limites sont (figure 3) : ₋ En haut : le bord supérieur du cartilage cricoïde ₋ En bas : le pole inferieur du lobe latéral de la glande thyroïde. Elles présentent les rapports de la face postérieure de la thyroïde notamment avec: ₋ L’artère thyroïdienne inferieure : elles sont situées dans l’épanouissement des branches de division de cette artère qui fournit leur vascularisation. ₋ Les nerfs laryngés inferieurs, situés en dehors de la gaine parathyroïdienne mais dans la loge viscérale du cou. 12 La parathyroïde supérieure est en général juste en arrière du nerf et la parathyroïde inférieure en avant du nerf. Hors de la gaine parathyroïdienne les parathyroïdes entrent en rapport avec : ₋ En dedans : la trachée et l’œsophage ₋ En dehors : le paquet vasculo-nerveux jugulo-carotidien ₋ En arrière : le rachis cervical Figure 4 : Glandes parathyroïdes droites (vue latérale) Haut Arrière 

Vascularisation et innervation

Artères Chaque parathyroïde reçoit en général une seule artère très grêle et fragile qui aborde la glande au niveau du hile. Cette artère provient d’une des branches de division de l’artère thyroïdienne inferieure. 

Veines

Elles sont en général drainées par une seule veine satellite de l’artère homologue. Lymphatiques Les lymphatiques rejoignent les collecteurs de la glande thyroïde.  Nerfs Les nerfs sont fournis par le sympathique cervical, le nerf laryngé inferieur ; les branches nerveuses accompagnant l’artère thyroïdienne inferieure. Figure 5 : Vascularisation des glandes parathyroïdes : vue latérale droite [21] Haut Arrière

Histologie

La glande parathyroïde contient deux types de cellules sécrétoires : Cellules principales : ce sont les plus nombreuses, elles sécrètent la PTH. Elles ont un noyau volumineux et leur cytoplasme est peu abondant, et clair. Cellules oxyphiles : elles sont plus grandes et bien moins nombreuses que les Cellules principales ; elles tendent à se disposer en amas. Leurs noyaux sont plus petits, hyperchromatiques et leur cytoplasme très acidophile contient de fines granulations. Les cellules oxyphiles sont peu nombreuses dans la parathyroïde avant la puberté, puis leur nombre augmente avec l’âge. Elles n’élaborent pas de sécrétion hormonale et leur rôle est actuellement inconnu. Une glande parathyroïde adulte normale contient de petites cellules endocrines disposées en amas ou en cordons au sein dans tissu adipeux ; avec l’âgé la plus grande partie de la glande est composée de ce tissu adipeux [101]. 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES
I.1. Historique
I.2. Epidémiologie
I.3. Rappel
I.3.1. Embryologie
I.3.2. Anatomie
I.3.2.1. Anatomie descriptive
I.3.2.1.1. Forme
I.3.2.1.2. Nombre
I.3.2.1.3. Coloration
I.3.2.1.4. Poids et dimension
I.3.2.2. Ectopies
I.3.2.3. Rapports
I.3.2.4. Vascularisation et innervation
I.3.2.4.1. Artères
I.3.2.4.2. Veines
I.3.2.4.3. Lymphatiques
I.3.2.4.4. Nerfs
I.3.3. Histologie
I.3.4. Anatomopathologie
I.3.4. Physiologie
I.4. Pathogénie
II. FACTEURS FAVORISANT LE RECOURS A LA
PARATHYROIDECTOMIE CHEZ L’HEMODIALYSE CHRONIQU
III. DIAGNOSTIC POSITIF
III.1. Signes cliniques
III.1.1.Signes Osseux et osteoarticulaires
III.1.2.Prurit
III.1.3.Myalgies
III.1.4.Calcifications métastasiques
III.1.5.Calciphylaxie ou artériolopathie calcique
III.1.6.Signes généraux
III.1.7.Signes digestifs
III.1.7.Troubles psychiques
III.1.8. Signes cardio-vasculaires
III.2. Biologie
III.2.1.Calcémie
III.2.2. Phosphorémie
III.2.3.La parathormone
III.2.4.Vitamine D
III.2.5.Nouveaux marqueurs biochimiques du remodelage osseux
III.3. Radiologie
III.3.1.Radiographies standards
III.3.2. Densitomètre osseuse
III.3.3. Examens de localisation
III.3.3.1. Echographie
III.3.3.2.Scintigraphie
III.3.3.3. TDM cervico-médiastinale
III.3.3.4.IRM
III.4. Biopsie osseuse
IV. TRAITEMENT
IV.1. Buts du traitement
IV.2. Moyens
IV.2.1. Traitement médical
IV.2.1.1.Supplémentation calcique
IV.2.1.2. Lutte contre la rétention phosphorée
IV.2.1.3. Dérivés de la vitamine D
IV.2.1.4. Cinacalcet
IV.2.2. Traitement chirurgical
IV.2.2.1.Préparation
IV.2.2.2.Voies d’abord
IV.2.2.3.Exploration
IV.2.2.4.Exérèse
IV.2.2.5.Gestes associés
IV.2.2.6.Examen extemporané
IV.2.2.7.Dosage peropératoire de la PTHi
IV.2.2.8.Indication
IV.2.2.9.Suites post opératoires
IV.2.2.10.Surveillance post-opératoire
DEUXIEME PARTIE
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Type d’étude et population
I.2.1. types d’étude
I.2.2. Populations d’étude
I.2.2.1. Critères d’inclusion
I.2.2.2. Critères de non inclusion
I.3. Paramètres étudiés
II. RESULTATS
II.1. Aspects épidémiologiques
II.1.1. Age
II.1.2. genre
II. 1.3. Durée en hémodialyse
II.2. Aspects cliniques
II.2.1. Antécédents pathologiques
II.2.2. Néphropathie initiale
II.2.3. Signes cliniques
II.3. Aspects dialytiques
II.3.1. Nombre de séances d’hémodialyse par semaine
II.3.2.Abord vasculaire
II.4. Aspects biologiques
II.4.1. Calcémie préopératoire
II.4.2. Phosphatemie préopératoire
II.4.3. Taux de vitamine D 25-OH préopératoire
II.4.4. La parathormone intacte préopératoire
II.5. Aspects radiologiques
II.5.1. Echographie cervicales
II.5.2. Scintigraphie des glandes parathyroïdiennes
II.6. Aspects thérapeutiques
II.6.1. Traitements médicamenteux
II.6.2. Traitement chirurgicale
II.6.2.1. Le type d’intervention chirurgicale
II.6.3. Complication post-opératoire
II.6.4. Reprise chirurgicale
II.7. Aspects histologiques
II.8. Aspects évolutifs
II.8.1. Evolution des signes cliniques
II.8.2. paramètres biologiques
II.8.2.1. Calcium post-opératoire
II.8.2.2. La parathormone intacte post-opératoire
IV. DISCUSSION
IV.1. Aspects épidémiologiques et facteurs de risque
IV.2. Aspects Cliniques
IV.3. Aspects Biologiques
IV.4. Aspects radiologiques
IV.4.1.Examens de localisation
IV.5. Aspects Thérapeutiques
IV.5.1. Traitements médicamenteux
IV.5. 2.Traitement chirurgical
IV.6. Aspects histologiques
IV.7. Aspects évolutifs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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