LES CRITERES DE SELECTION DES TERRAINS

LES CRITERES DE SELECTION DES TERRAINS

Les friches étudiées par Marion Brun s’élèvent au nombre de 179. Pour ce projet de fin d’études, un nombre restreint de friches a été sélectionné pour mener une analyse de la perception des acteurs de l’aménagement du territoire, propriétaires de parcelles qualifiées de friches urbaines. Ces choix des critères nous ont permis de fixer des priorités dans le choix de la prise de contact avec les propriétaires de parcelles. Ainsi nous avons pu obtenir des profils de propriétaires variés dans des délais restreints. Voici les critères qui ont orientés la sélection des friches.  La pré-sélection des friches À partir des données cadastrales, nous avons pu remarquer que pour certaines parcelles il n’y avait pas de données associées, pour d’autres les propriétaires sont domiciliés à l’étranger. Pour ces raisons, nous avons donc éliminés 10 parcelles du nombre total de friches. Ainsi après la présélection, le nombre total de friches contactables est de 169.  Sélection selon le critère “propriétaire” o Nombre de propriétaire par parcelle Pour faciliter la prise de contact avec les propriétaires de friches, nous avons mis en place un critère discriminant les parcelles dont le nombre de propriétaires était supérieur à 4. Si le nombre de propriétaires pour une parcelle était supérieur à 4 alors la parcelle passait dans la catégorie “hors étude” et nous ne prenions pas contact avec les propriétaires. Il nous paraissait important de mettre en place ce critère : il était primordial d’avoir l’avis de tous les propriétaires car en tant qu’individu, chaque personne à une perception qui lui est propre. Nous 35 étions donc obligés d’avoir l’avis de chaque propriétaire, acteur de l’aménagement du territoire, pour construire la plus fidèle perception des friches urbaines. Cette démarche a été motivée par la contrainte de temps et 13 parcelles ont été éliminées par ce critère. Le nombre total de friches à contacter est de 156. o Les “grands propriétaires” Suite à la mise en place de ce critère nous avons contacté ce que l’on a appelé les “grands propriétaires” de friches, en priorité : ce sont les propriétaires qui possèdent plusieurs parcelles répertoriées dans les 156 friches à contacter. Comme certaines friches étaient constituées de plusieurs parcelles, il y avait donc plusieurs propriétaires sur une même friche et nous avons dû contacter tous les propriétaires (les “grands propriétaires” et les autres). La figure et le tableau suivants présentent un bilan chiffré des friches dont les propriétaires ont été contactés et la suite qui a été donnée à ce contact. Quelques détails sur la signification des groupes de friches :  Une friche “faite” signifie que tous les propriétaires de la friche ont été contactés et que cela a abouti à un entretien.  Une friche “partiellement faite” signifie que certains propriétaires de la friche ont été contactés et que cela a abouti à un entretien.  Une friche “non faite” signifie que les propriétaires de la friche ont été contactés et que cela n’a pas abouti à un entretien.

LE CHOIX DE L’ENTRETIEN NON DIRECTIF LES PRINCIPAUX MODES DE CONDUITE DES ENTRETIENS 

Les différents types d’entretiens individuels utilisés dans les études se différencient principalement en fonction du comportement de l’interviewer et du degré de directivité de ses interventions. On distingue traditionnellement les entretiens non directifs, semi-directifs et directifs. A chacune de ces techniques correspond un contexte d’utilisation particulier. Le déroulement des entretiens varie en fonction du mode de conduite sélectionné. Chaque technique présente des avantages et des inconvénients spécifiques. Le choix de la formule appropriée s’effectue en prenant en considération les objectifs de l’enquête.

LES DIFFERENTS DEGRES DE DIRECTIVITE 

Les entretiens directifs Lorsque l’interviewer utilise une technique directive, il interroge les individus en leur posant des questions correspondant à la problématique de l’enquête. Cela oriente fortement le discours des interviewés car ceux-ci doivent en effet répondre et se placer dans le cadre défini par les questions, et se référer aux notions qui interviennent dans leur formulation. Cette technique fournit des informations précises sur certains sujets. Elle présente cependant une faiblesse importante car elle ne permet pas d’explorer de manière approfondie l’univers mental des personnes interrogées. L’interviewer qui utilise cette technique se heurte à un double obstacle. Les individus s’avèrent fréquemment bloqués par des mécanismes de défense qui les empêchent d’exprimer une partie de leurs pensées ou de leurs sentiments. Ils fournissent souvent des réponses superficielles, quand on les interroge sur les ressorts de leurs actions, car ils ne sont pas toujours totalement conscients des influences qu’ils subissent.  Les entretiens non directifs Les techniques non directives sont conçues pour remédier à ces difficultés (EVRARD, 2000). Elles visent à favoriser l’émergence d’une parole libre dans laquelle le non-dit parvient à s’exprimer. Elles ont également pour but d’encourager l’interviewé à développer un discours « en profondeur » qui lui permet de découvrir progressivement certains éléments dont il n’avait pas pleinement conscience. Dans les entretiens libres, l’interviewer n’interroge pas les individus, il se contente de les écouter après leur avoir demandé de s’exprimer sur un thème donné. Il intervient uniquement pour les aider à parler et prend soin de ne pas orienter leur discours. Dans les entretiens non directifs, l’interviewer présente brièvement le thème qu’il demande à l’interviewé d’analyser et il le laisse ensuite parler librement. L’interviewer se manifeste assez peu, ses interventions sont destinées uniquement à encourager et à aider l’interviewé afin qu’il développe son discours. Cette technique possède des atouts importants. Elle nécessite peu de connaissances préalables sur le sujet étudié et peut être utilisée pour analyser des phénomènes qui n’ont jamais fait l’objet d’investigations approfondies. Elle permet de « faire des découvertes » en repérant des schémas de pensée ou des comportements qui n’avaient jamais retenu l’attention des chercheurs. La principale limite de cette méthode est liée au fait que les propos des interviewés sont difficilement comparables (l’entretien n’étant pas dirigé, chaque individu développe un discours singulier). Les entretiens non directifs constituent un outil d’investigation bien adapté pour les enquêtes à visée 38 « exploratoire ». Dans ce type d’enquête, l’objectif n’est pas d’obtenir des informations précises, mais de collecter un matériau riche afin d’avoir un aperçu des principales dimensions du phénomène étudié.  Les entretiens semi-directifs L’interviewer aborde l’entretien semi-directif avec un guide qui dresse la liste des sujets que l’interviewé doit aborder. Lorsque ce dernier n’évoque pas spontanément un thème figurant dans le guide, l’interviewer l’invite à en parler. A l’intérieur de chaque thème, l’interviewé s’exprime librement. Comme pour les entretiens non directifs, l’interviewer apporte une aide à l’interviewé quand celui-ci éprouve des difficultés à s’exprimer. La méthode des entretiens semi-directifs convient pour effectuer des études d’approfondissement (Ghiglione et Matalon, 1998). Dans ce type d’enquête, le chargé d’études prend appui sur des travaux antérieurs portant sur des sujets similaires (ici le Projet de Fin d’Etudes de Lucy Vaseux), mais l’objet de sa recherche n’est pas tout à fait identique et la population à laquelle il s’intéresse est particulière : il doit compléter et approfondir ses connaissances. Les indications fournies par la littérature lui permettent d’établir un guide d’entretien : l’interviewer peut ainsi vérifier que tous les sujets importants pour l’étude sont évoqués. En choisissant de laisser une grande liberté de parole à l’interviewé au sein de chaque thème, l’interviewer conserve par ailleurs la possibilité de faire des découvertes. Les méthodes d’entretien semi-directives sont souvent utilisées pour réaliser des études qualitatives portant sur les perceptions et représentations des individus. Dans ce type d’enquête, on ne cherche pas mesurer mais à comprendre. Ce sont les raisons pour lesquelles notre choix s’est porté sur ce type d’entretien : il permet de comparer plus aisément les réponses que par entretien non directif, tout en conservant une certaine liberté de parole. Le questionnaire élaboré par Lucy avait avant tout pour but de dégager des tendances concernant la perception des habitants, et non pas de déterminer et comparer les points de vue de tous les types d’acteurs gravitant autour de la friche urbaine et du délaissé urbain. Dans ce sens, le questionnaire directif était le bon outil à utiliser pour son travail. 

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