IDENTIFICATION DU PRODUIT GENERALITES SUR LE PRODUIT

IDENTIFICATION DU PRODUIT GENERALITES SUR LE PRODUIT

Le nom de béryl désigne toutes les variétés du groupe des béryls qui, en tant que pierres précieuses ou fines, ne sont ni vertes comme l’émeraude, ni bleues comme l’aigue-marine. Dans le commerce les béryls portent des noms spéciaux selon leur couleur. Donc les variétés colorées sont commercialisées soit sous des dénominations particulières, soit sous le nom « béryl » suivi d’un qualitatif de couleur. • Emeraude : couleur d’un vert profond due à des traces de chrome ; la plus précieuse de toutes les variétés du béryl. • Aigue- marine : couleur bleu à vert pâle due à la présence de fer ferreux ; les plus recherchées étant celles dont le bleu est le plus intense. • Morganite : couleur rose pâle au rose vif, parfois rose saumon dû à la présence de césium et d’autres métaux alcalins. Inclusions rares.

Propriétés physico-chimiques

Groupe des béryls : c’est un minéral d’aluminium et de béryllium, il appartient au groupe des silicates du système cristallin hexagonal. Ce sont des cristaux hexagonaux terminés par une face plane plus rarement par une pyramide, cristaux allongés parfois aplatis. Parmi le groupe de béryls, l’émeraude et l’aigue-marine ont parfois leurs propriétés à elles seules. Le tableau suivant nous montre ces propriétés respectives ainsi que celles des béryls.

Données économiques

Connu depuis l’Antiquité par des gemmes comme l’émeraude et l’aigue-marine, le béryllium est isolé en 1828. Vers 1830 des gisements d’émeraude furent découverts au Nord de Sverdlovsk. En 1972, seuls trois pays : Etats-Unis, France, Ex U.R.S.S., fournissaient du béryllium. Le prix pour le métal pur étant à cette époque, de 750 francs le kilo. Compte tenu de l’utilisation stratégique du métal dans les missiles et en aéronautique, la production mal connue aurait été à cette époque de 1 000 tonnes par an, pour passer en 1985 à 10 000 tonnes avec :au béryllium. Autre son utilité en joaillerie, le béryl est voué à diverses utilisations suivant ses différentes formes Sous forme d’alliages : les alliages obtenus sont peu denses, rigides et suffisamment durs. Ils présentent une résistance élevée à la chaleur, une bonne résistance à l’oxydation et un coefficient de dilatation très faible. Ces alliages sont utilisés pour les fuselages d’avions supersoniques ; les satellites artificiels et les circuits intégrés (ordinateurs, récepteurs de télévision…) Sous forme métal, à l’état pur : utilisé pour la fenêtre interne de sortie des tubes à rayons X grâce à la faible absorption des rayons X par le béryllium pur. Sous forme d’oxyde (béryllia) : utilisé dans le cœur des réacteurs nucléaires. C’est un matériau modérateur car il ralentit le flux des neutrons émis lors des réactions nucléaires.

Lors de la fabrication de composés utilisant le béryllium ou son oxyde, les fumées et la poussière émises sont très toxiques. De plus faibles doses provoquent des dermatoses (maladie de la peau). Une absorption de 50.10-6 g est responsable d’une affection pulmonaire aigue : la bérylliose, maladie particulièrement rapide et grave, est reconnue comme maladie professionnelle. Le béryllium est aussi une substance cancérigène.

EPOQUES GITOLOGIQUES ET TYPE DE GISEMENT

Assez curieusement, le béryl apparaît très tôt dans l’histoire de la Terre, à l’Archéen, puis est représenté au Précambrien et se retrouve au Tertiaire, après une longue éclipse. Il existe également des minéralisations en béryllium au Paléozoïque. Ces minéralisations résultent de l’action de veines magmatiques ou hydrothermales sur les roches métamorphiques. Les gîtes pegmatitiques montrent une zonalité régionale indépendante de l’âge de l’orogénèse concernée et du degré de métamorphisme des roches encaissantes. La répartition des éléments rares dépend de la profondeur de cristallisation, dans ou autour des granites. Les pegmatites à béryllium seraient donc « profondes ».

Du point de vue structural la pegmatite se présente d’une manière particulière, le long d’un axe anticlinal fortement plissé et couché. De ce fait le corps minéralisé a une forme de croissant allongé avec une structure zonaire ou non, mais symétrique. Les différentes unités de la pegmatite se sont mises en place par décollements successifs du pli anticlinal. Les unités les plus anciennes, riches en feldspaths potassiques, occupent les parties apicales et externes du pli et les unités riches en albite, la partie interne. Au cours des premières phases de mise en place pegmatitique, l’enrichissement en béryllium est nul, avec en général moins de béryllium dans les pegmatites graphiques que dans les granites encaissants. Chaque stade ultérieur possède des béryls caractéristiques par leur chimisme : béryl vert bleuâtre, pauvre en alcalins dans les pegmatites en blocs, à la limite ou à l’intérieur du cœur quartzeux de la pegmatite. Le béryl sodique, avec ou sans lithium, vert clair ou blanc est associé aux zones à quartz-muscovite, quartz-albite-muscovite ou albite. Dans les phases ultérieures, le béryl formé peut être partiellement dissous avec une nouvelle génération de béryl sodolitique ou caesolitique.

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