Identification d’une évolution latérale des faciès des sols

Compréhension des faciès des sols du secteur Sud – Ouest Ankatafa

Les faciès des sols résultent des effets consécutifs mais juxtaposés des mécanismes géologiques mécaniques, physiques et chimiques dont l’agent actif est l’eau qui altèrent d’abord la roche mère et ensuite ses propres produits successifs. Ce processus fait avancer le front pédologique toujours vers le bas.

Identification d’une évolution latérale des faciès des sols

Le profil pédologique établi suivant les faciès observés dans chacun des puits d’exploration est toujours tronqué par rapport au profil pédologique complet. Toutefois, et au travers des profils des puits d’exploration, une évolution latérale partant des espaces d’altitude relativement basse vers les espaces de plus hautes altitude ressort. A ce titre, les trois profils (figure 23, 24-a, 24- b) suivants sont proposés pour illustrer. Dans la suite de cette section, les saprolites qui sont bien développés au bas de chaque profil pédologique ne seront pas tenues en compte. Le profil 13 montre une récurrence de faciès allant des latérites de transition (latérite jaune et latérite tachetée) minces vers des hauts de profils avec un net développement de la latérite mature (latérite rouge et latérite à concrétions ferrugineuses). Les espaces à relatives basses altitudes ont une possibilité en sols indifférenciés à racines et radicelles. Le profil 13 laisse entrevoir une évolution latérale estompée Est – Ouest des faciès des sols. En effet, des puits à l’Ouest (BTPIT1122) au puits BTPIT1128, il y a une évolution latérale oblitérée avec la succession des faciès suivants : latérite jaune, latérite tachetée, latérite rouge et latérite à concrétions ferrugineuses. La même évolution latérale oblitérée est notée du puits BTPIT1135 (le plus à l’Est) vers l’Ouest jusqu’au puits BTPIT1131. Par ailleurs, ces deux évolutions sont symétriques par rapport aux altitudes les plus élevées du profil. Sur le profil 13,

Malgré un développement relatif de la latérite à concrétions ferrugineuses aux hauts des profils pédologiques du profil 4, il est remarquable de noter le grand développement de la latérite tachetée qui, avec la latérite jaune, deviennent les faciès dominants des sols observés dans les puits d’exploration du profil 1 (le plus au Nord). La variation latérale des faciès est de l’Est vers l’Ouest : la latérite jaune (à l’extrême Est du profil) passe latéralement à la latérite tachetée puis à la latérite ferrugineuse à l’extrême Ouest du profil.

Variation latérale du Sud vers le Nord des faciès des sols

Toujours sur la base des trois profils précédents, il est à noter que la coloration des sols du secteur Les roches filoniennes magmatiques de la Caldeira d’Ampasibitika sont potassiques. Au niveau de la latérite de transition, la latérite tachetée est bien développée. Dans ces conditions, la nodulation à l’origine des taches serait l’enrichissement local en alumine qui aurait donc été lessivé et remobilisé. Logiquement alors, les concrétions des faciès matures et surtout de lessivage devraient être du type gibbsite. Dans le cas présent, les nodules des sols matures sont plutôt de nature ferrugineuse pour former la latérite à concrétions ferrugineuses ayant à la base une latérite rouge dont la coloration est due à la stabilité de l’hématite. Les termes magmatiques filoniens de la Caldeira d’Ampasibitika (les syénites du filon annulaire et des filons sécants, les granites hyperalcalins dont la fasibitikite) ont l’aegyrine (pyroxène : NaFe3+Sio2O6) et la riebeckite (amphibole : Na2 [Fe2+, Mg2+]3 2(Fe3+) Si8O22[OH]2) comme minéraux constituants de leur phase pétrogénétique et de leur phase liquide résiduelle. Suivant la série réactionnelle de Bowen et de leur indice d’altérabilité (Ia) compris entre 12,5 et 20 (moyenne de 16,3) (Martin, 2010) opposé aux feldspaths potassiques (3,3), les minéraux mafiques sont facilement altérés par rapport aux feldspaths. Malgré le fait que les syénites et les granites soient essentiellement feldspathiques, la grande sensibilité à l’altération de l’aegyrine et de la riebeckite explique l’évolution verticale de la couleur des sols : De la base vers la surface, les faciès des sols perdent progressivement de leurs épaisseurs. Les altérites ne sont que ponctuelles. La latérite jaune est rare et elle n’est bien exprimée que sur une toute petite portion du filon annulaire de syénite. Les saprolites ainsi que les roches fracturées sont très développées. En rappelant qu’un faciès f1 est plus mature par rapport à un autre faciès f2 qui lui est sous-jacent car f1 a d’abord été f2 pour subir les actions altérantes de l’eau au cours de la formation de l’actuel f2.

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