La maladie de Basedow

La maladie de Basedow

Durée d’évolution de la maladie

La durée d’évolution moyenne était de 3 ans dans notre étude. On a observé des extrêmes de 5mois et 12ans. Cependant, la majorité des patients ont consulté après une durée d’évolution de moins de 2ans. Sani R en Côte d’Ivoire retrouve une durée d’évolution moyenne de 24mois, pour Sanogo ZZ [52] du Mali le délai de consultation moyen était de 9 ans. Ces délais relativement élevés peuvent s’expliquer par le fait que la chirurgie ne représente pas le traitement de première intention de la maladie de Basedow. Le traitement de première intention étant médical avec une phase d’attaque d’au moins 18mois [27]. Aussi, le nombre peu important de chirurgiens et de structures sanitaires dotées de bloc opératoire contribue à augmenter ce délai. Ainsi dans les rares services de chirurgies, la liste d’attente est longue pouvant atteindre plusieurs mois.

Antécédents

On a retrouvé des antécédents de goitre familial dans 27% des cas. Ce chiffre est peu différent de celle de l’étude de Insaf Al hadj [21] qui a trouvé 22% de thyréopathie familiale et 4 cas de maladie de Basedow familiale. Dans l’étude de Ndour O [41], on retrouve 25 cas de goitre familial et des antécédents de troubles psychoaffectifs chez 13 patients. En effet, les facteurs génétiques peuvent jouer un rôle dans la pathogénie de la maladie de Basedow. Vingt à 60% d’individus affectés ont des antécédents de maladie de basedow dans la famille. La majorité de nos patients recevaient un traitement à base d’antithyroïdiens de synthèse ou d’association antithyroïdiens de synthèse et propanolol. Il s’agit du traitement de première intention pour la maladie de Basedow. Il consiste en l’utilisation de dérivés du mercapto-imidazol (néo-mercazole) ou de dérivés du propylthiouracile (PTU ou Basdenne). La phase d’attaque du traitement doit au moins être égale à 18mois.

Signes cliniques

Tous nos patients présentaient un goitre diffus avec des signes de thyrotoxicose. Dans notre étude, l’exophtalmie était présente dans 75,75% des cas. Cette exophtalmie rentre dans le cadre de l’orbitopathie basedowienne qui est présente dans vingt à soixante pour cent des cas de maladie de Basedow [1]. L’ophtalmopathie est due à la compression mécanique de l’orbite provenant des changements expansifs dans les tissus conjonctifs orbitaux et dans les muscles extra orbitaires. Du fait de l’augmentation de la pression orbitaire, le retour lymphatique et veineux est entravé et la congestion se développe [24]. 62 Dans l’étude de Sani R [52] en Côte d’Ivoire, l’exophtalmie est retrouvée chez tous les malades, Insaf Hadj Ali [21] retrouve une exophtalmie dans 63,3% des cas. L’exophtalmie est un signe pathognomonique de la maladie de Basedow. Son association à des signes de thyrotoxicose signe presque toujours une maladie de Basedow. 3. Signes para cliniques

Imagerie

Echographie

Dans notre étude, l’échographie n’a pas été effectuée chez tous les malades. Cependant, elle montrait un goitre diffus plus ou moins hyper vascularisé. Les mêmes résultats ont été retrouvés dans l’étude de Ndiaye M 

Radiographie du thorax prenant le cou

Elle n’a été effectuée dans notre étude que dans 30,3% des cas et est revenue normale. La maladie de Basedow ne possède pas de caractère plongeant ou compressif. 

Aspects thérapeutiques 

Préparation médicale

Dans notre étude, la préparation médicale a été faite en médecine interne. Elle consistait en la mise sous antithyroïdiens de synthèse associés parfois à du propanolol jusqu’à l’obtention de l’euthyroïdie. Dans l’étude de Biet A et al [6] la préparation médicale s’est faite chez presque tous les patients avec une solution de lugol* fort prescrite pendant les trois semaines précédant l’intervention. Le Clech [27] utilise les antithyroïdiens de synthèse type néomercazole ou PTU (propylthiouracile) associée à des bêtabloquants. Cependant lorsque l’intervention nécessite une préparation plus rapide, le lugol* a été utilisé pendant 15jours. Dans l’étude de Martin F [36] la préparation médicale utilise les antithyroïdiens de synthèse, les bêta bloquants et les sédatifs pendant 4 à 6 semaines puis le lugol* est introduit 8 jours avant l’intervention. Cette préparation médicale est toujours nécessaire et permet de minimiser les risques de complications en particulier la crise aiguë thyrotoxique.

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