La photographie, un outil culturel pédagogique

La photographie, un outil culturel pédagogique

Pour une définition de la photographie pour l’élève

Les mots de la photographie à enseigner

La question qui a retenu notre attention est la suivante : Comment rendt-on accessible une connaissance simplifiée d’un domaine dans un but didactique ? Quels sont les outils à notre disposition ? « Dictionnaire, glossaire, lexique, vocabulaire : de ces quatre termes désignant chacun un recueil de mots à but didactique, dictionnaire est celui qui offre le champ sémantique le plus large, car il peut désigner un recueil de mots ou de choses; vocabulaire désigne un recueil ou une étude de mots (portant notamment sur un auteur ou sur un secteur d’activité); lexique désigne un abrégé d’un dictionnaire de mots ou, plus souvent, le recueil des mots employés par un écrivain; glossaire, qui désigne surtout un travail d’érudition, s’emploie parfois pour désigner le petit lexique des termes difficiles placé à la fin d’un livre » (Dupré, 1972), cité sur le site du CNTRL. On peut rajouter l’Abécédaire : « Livre élémentaire pour apprendre aux enfants les lettres de l’alphabet. P. ext. Ouvrage élémentaire : Qui en est à l’A.B.C. quant au niveau des connaissances » (CNTRL). « L’abécédaire est un livre d’apprentissage de l’alphabet, qui illustre, en suivant l’ordre alphabétique, chaque lettre par un ou plusieurs mots dont cette lettre est l’initiale ». (Dictionnaire larousse.fr). Nous avons donc étudié l’ABCdaire de la photographie, écrit par Pierre-Jean Amar. Pour raconter la photographie, ce dernier a accepté l’exercice de l’abécédaire proposé par l’éditeur Flammarion. Nous avons ensuite compulsé d’autres lexiques, pour étudier les choix opérés par les auteurs en retenant des ouvrages spécialisés et des glossaires vulgarisés. Voici notre sélection : « Les mots de la photographie » de Christian Gattinoni, photographe et enseignant à La photographie, un outil culturel pédagogique 2&2! l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, « Les 101 mots de la photographie à l’usage de tous », de Louis Mesplé, journaliste, écrivain et directeur artistique français, spécialiste de la photographie ainsi que les glossaires des ouvrages suivants: l’essentiel de Milan: la photographie et celui de l’histoire de la photographie paru chez Gallimard. Nous avons voulu croiser les listes de ces différents ouvrages pour créer un lexique complet de la photographie à proposer à des élèves de collège et de lycée dans le cadre d’une éducation à l’image fixe. Nous avons choisi de porter en gras les mots parus dans au moins deux lexiques ou glossaires et de souligner les mots communs avec l’abécédaire de Pierre-Jean Amar. Cette recherche a été reportée en annexe sous l’intitulé : Étude sur les mots de la photographie.

La nécessité d’une étude lexicale

Cette étude nous permet de noter que 98 mots ont été choisis par au moins deux sources différentes et 24 mots sont présents à la fois dans l’abécédaire et dans l’un des ouvrages étudiés. Nous nous sommes alors interrogée sur ce nombre de 100, d’autant plus qu’un ouvrage proposait 101 mots pour la photographie. Nous avons émis l’hypothèse que pour décrire un domaine, 100 mots suffisaient et que pour écrire notre abécédaire pour un lycéen, élire 100 mots semblait être un bon nombre. Ce nombre, comme 101 ou 99 (collection du CRDP Languedoc Roussillon, 99 réponses sur) semble répondre à une volonté d’avoir un thème expressif, facile à retenir soit un chiffre « rond », soit un nombre marqué par symétrie (99, 101). Mais on peut se demander s’il n’est pas proche, pour le sujet qui nous occupe, d’un degré de saturation permettant d’atteindre une complétude : « les chercheurs en sciences humaines ont mis des critères permettant de valider les méthodes qualitatives employées tels que la saturation : lorsque les données recueillies et leur analyse ne fournissent plus d’éléments nouveaux à la recherche en cours (et) la complétude le résultat de la recherche doit aborder la totalité du fait, du phénomène étudié par les différentes approches et analyses 2& »! réalisées ». Alex Mucchielli définit la saturation comme « ce moment lors duquel le chercheur réalise que l’ajout de données nouvelles dans sa recherche n’occasionne pas une meilleure compréhension du phénomène étudié » 27. En l’intégrant, avec la complétude dans les cinq critères de validation propres aux méthodes qualitatives 28 qui permettent de valider la démarche d’attribution d’une qualité commune à un ensemble de données, il nous semble qu’ils permettent de répondre au critère de l’acceptation interne, qui « désigne le degré de concordance et d’assentiment qui s’établit entre le sens que le chercheur attribue aux données recueillies et sa pluralité telle que perçue par les participants de l’étude. » 29 (Mucchielli, 1996). Pour les collégiens nous pourrions retenir uniquement les mots présents, à la fois dans l’abécédaire et dans au moins deux des ouvrages, ce qui nous assurent de donner à l’élève les bases de l’histoire et de la technique de la photographie. Ces mots sont, en effet, apparus trois fois dans cette étude lexicale. Ils sont au nombre de 14 mots. Ainsi, notre glossaire ou lexique serait composé de 98 mots pour le lycée et de 14 pour l’école et le collège. Il serait intéressant d’envisager, tout comme l’auteur de l’abécédaire, un code couleur pour faciliter la lecture de l’élève. Nous conservons le nombre de 98 mots sur la photographie pour les lycéens, car c’est un multiple de 7. Nous pourrions ainsi créer facilement un lexique sous forme de jeu des 7 familles, en reprenant celui commencé grâce à l’ouvrage de Louis Mesplé. Ceci permettrait à l’élève de passer de 14 à 98 mots du collège au lycée et d’attribuer des familles de mots par exemple, par cycle ou niveau de classe.

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