La population de l’aire urbaine de Tours

La population de l’aire urbaine de Tours

La première étape de la recherche a été de connaître les caractéristiques de la population appartenant à ce périmètre d’étude. En effet, l’étude s’applique sur un terrain d’étude bien précis : la région tourangelle. Ainsi, de manière à pouvoir représenter le plus précisément possible cette population, il est nécessaire de l’étudier et de connaître ses particularités. La création de ces profils a pour objectif de pouvoir tester par la suite les hypothèses de compensation en fonction des caractéristiques des individus. Dans un premier temps, de nombreuses caractéristiques de chaque commune (urbaines et périurbaines) ont été rassemblées de manière synthétique1 . Pour chacune d’entre elles, les critères retenus sont issus des fiches disponibles sur le site de l’INSEE2 . Une fois l’ensemble des critères réuni, chacun d’eux a été utilisé de manière à créer un profil représentatif d’une personne habitant dans le périurbain ou d’une personne habitant dans un milieu urbain. Cette représentation des habitants aura pour objectifs par la suite, de savoir dans quelle mesure l’échantillon d’étude sera représentatif du territoire. Concernant la répartition par classe d’âge, le critère est divisé en 4 intervalles selon les possibilités des fiches de l’INSEE. Une première classe représente les personnes de 0 à 30 ans dans laquelle on va retrouver les enfants, les étudiants et les jeunes actifs. La seconde classe représente les 30-45 ans. Les 45-60 ans représentent une population dans laquelle on retrouve majoritairement des ménages en couple souvent avec enfants ainsi que des actifs en fin de carrière. Enfin, la dernière classe représente les plus de 60 ans qui sont pour la plupart des personnes retraitées. Le second critère pris en considération pour établir le profil des habitants de chaque commune, est la localisation du ménage 5 ans plus tôt. Couplé avec l’ancienneté d’emménagement, il permet de savoir si les ménages sont ancrés sur le territoire depuis longtemps. Le statut socioprofessionnel a également été un critère de choix pour connaître au mieux la population représentée. En effet selon la catégorie professionnelle, les déplacements des individus peuvent être différents. Afin de limiter le nombre de classes, un regroupement des cadres professionnels intellectuels avec les artisans a été effectué. Les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers ont été traités individuellement et une catégorie « autre » pour les personnes restantes1 a été créée. Cette répartition conserve la logique de déplacement de chaque catégorie. La composition du ménage est également un point essentiel pour représenter la population. En effet la présence d’un conjoint ou d’enfant au sein du ménage peut engendrer la création de déplacements supplémentaires. Le lieu de travail des actifs représente un des points les plus importants concernant les pratiques de déplacement des individus. En effet, en le combinant avec le lieu de résidence, il est possible d’estimer la distance parcourue quotidiennement par les personnes. Dans le but d’affiner le profil type de l’urbain et du périurbain, deux critères ont été pris en compte concernant l’habitat : le type de logement et le statut d’occupation du ménage. Enfin, concernant les équipements automobiles du ménage, la disposition d’une place de stationnement et le nombre de véhicules ont été pris en compte dans l’étude. Néanmoins pour certaines communes, les données catégorie socioprofessionnelle et composition du ménage n’étaient pas indiquées . Ne s’agissant que de deux critères sur l’ensemble, il a été choisi de ne pas les prendre en compte pour les communes en question. De plus, il s’agit de communes moins peuplées, ne représentant qu’une petite part de la population2 . L’ensemble de ces données a été traité en fonction de la localisation de la commune (pôle urbain ou couronne périurbaine) pour avoir une représentation de ces populations.

Deux populations distinctes

Une population jeune et hétérogène : le pôle urbain

La population du pôle urbain est une population principalement jeune. En effet les moins de 30 ans représentent plus de 40% de la population du pôle urbain puis arrivent en seconde position les plus de 60 ans avec plus de 20%. La répartition homme/femme est assez équilibrée malgré une légère dominance pour la part de femmes. La part de personnes seules représente 48% des ménages, les couples sans enfants 25%, les couples avec enfants 19% et les familles monoparentales 8%. En ce qui concerne l’habitation, l’appartement est préféré à la maison individuelle pour 68% des habitants. 59% de la population est locataire contre 41% propriétaire. Pour plus de 38% des ménages, l’ancienneté d’emménagement dépasse les 10 ans. En terme d’activité professionnelle, 11% des individus sont des cadres ou artisans, 15% ont une profession intermédiaire, 17% sont employés, 12% sont ouvriers et le reste (retraités, agriculteurs, …) représente plus de 45%. Pour le lieu de travail, les habitants du pôle urbain sont 46% à travailler dans leur commune de résidence et 47% à travailler dans une autre ville du département. Enfin, concernant plus précisément les déplacements, 51% des ménages possèdent au moins une place de stationnement. Pour l’équipement automobile, 53% des ménages possèdent une voiture et 22% au moins deux voitures.

Une population périurbaine ancrée au territoire et mobile

La population de la couronne périurbaine est composée à plus de 35% de personnes de moins de 30 ans. Ensuite les catégories de personnes sont réparties quasi équitablement entre les 30-45 ans, les 45-60 ans et les plus de 60 ans avec un peu plus de 20% pour chacune. Pour la composition des ménages, ce sont les couples avec enfants qui représentent la part la plus importante avec 39% de l’échantillon, les couples sans enfants représentent quant à eux 33% et les personnes seules 21%. Dans le milieu périurbain, 92% des ménages possèdent une maison contre 8% un appartement et 79% sont propriétaires. La répartition de la population selon la catégorie socioprofessionnelle est semblable à celle des urbains : on retrouve 12% de cadres professionnels et artisans, 17% de professions intermédiaires, 16% d’employés, 13% d’ouvriers et le reste représente plus de 40%. A l’inverse des urbains, les habitants de la couronne périurbaine travaillent en grande majorité dans une commune de leur département hors de celle de résidence : moins de 20% des habitants travaillent dans leur commune. Plus de 54% des périurbains ont emménagé depuis plus de 10 ans. 46% des ménages disposent d’au moins une place de stationnement et pour l’équipement automobile, 38% possèdent une voiture et, à l’inverse des urbains, 56% possèdent deux voitures ou plus .A travers ce tableau, on peut voir qu’il existe des différences de caractéristiques entre les urbains et les périurbains mais également des similitudes importantes. L’objectif de cette comparaison était de mettre en évidence les critères pouvant impliquer des modifications de pratiques mais également d’identifier ceux qui ne pourront pas avoir une grande influence sur les déplacements. Par exemple il apparaît dans ce tableau que l’ancienneté d’emménagement et la localisation des ménages 5 ans plus tôt ne sont pas des critères déterminants.

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