La socialisation politique 

Présentation du terrain

Situation géographique 

Mananjary est une ville de Madagascar se situant dans la partie sud-est de l‘ile, le long du littoral bordant l‘océan Indien, dans la région Vatovavy Fito Vinagny. Chef-lieu du district de Vatovavy, Mananjary a pour localités voisines Amboanato et au nord, Ankatafana au sud et Antsaravary à l‘ouest. S‘étalant sur une superficie d‘environ quinze kilomètres carrés (16 km²), la ville est divisée en treize (13) fokontany qui sont Antanambazaha, Masindrano, Ankadirano, Anosinakoho, Andovosira, Tanambao, Ambatolambo, Ambonaramena, Analananjavidy, Ampasimandrorogna, Fangato, Mahatsinjo, Marofinaritra. La ville a été aménagée selon le modèle d‘urbanisation à la française avec des rues rectilignes qui se coupent en angle droit, donnant à l‘ensemble la forme d‘un damier. La ville comporte en son centre géographique des marécages et zones de plantation, surtout des rizières ainsi que deux cours d‘eau qui sont le canal des Pangalanes et le vieux canal, divisant ainsi la ville en deux parties distinctes, mais il y a aussi à la périphérie de la ville le fleuve Mananjary avec ses affluents. Les parties basses de la localité sont ainsi régulièrement inondées lors des périodes cycloniques.
Comme dans toute la façade orientale de Madagascar, on y rencontre le climat de type tropical chaud et humide, influencé par l‘alizé. Deux saisons bien distinctes caractérisent la région : la saison chaude et humide du mois de novembre au mois de mai marqué par une forte pluviosité pouvant apporter près de 1100 à 1500 mm de pluies et la saison fraiche du mois de juin jusqu‘au mois de septembre où le niveau de précipitation est plus faible.Il est à souligner que c‘est durant la saison des pluies que les cyclones tropicaux sévissent dans la région provoquant de sérieux dégâts chaque année.
Le relief de la localité est presque plat, constitué de pentes vers l‘est, peu accidenté avec quelques petites collines dans les bordures ouest. Le sol est en général de type sablonneux, mais comporte aussi de l‘humus dans les terrains marécageux, et de sol ferralitique dans la partie ouest.
Nous y observons deux types de végétations : les forêts clairsemées ou « savoka » constitués principalement de ravenalas, de bambous et d‘arbrisseaux ; ensuite, il y a les végétations agricoles comme les litchis, les mangues, les cocotiers, les bananiers et d‘autres cultures vivrières.

Bref survol historique

Mananjary, le nom de la commune, signifie « celui qui respecte, est honoré et confortable ».
Mais certains historiens aussi présentent ce nom comme le dérivé de « Mananjara », « celui qui possède des arbres ». La ville fut fondée aux environs du douzième siècle (12e siècle) par des Arabes, dont les descendants ont pris le nom d‘Antambahoaka, ce nom est un dérivé de « Ratiambahoaka » qui se traduit par « celui qui est aimé du peuple ». En effet, un des dignitaires de la ville nommée « Ravalarivo » était fort apprécié du peuple qui le surnomma, dès lors, Ratiambahoaka. Mais l‘ethnie antambahoaka est aussi connue sous le nom de « Zafiraminia » (littéralement les petits fils ou les descendants de Raminia) nom du fondateur de la ville et du royaume antambahoaka et qui selon la tradition orale est un dignitaire arabe originaire de la Mecque. Plusieurs traces de l‘Islam se trouvent d‘ailleurs dans lescoutumes locales comme l‘interdiction de manger du porc et de la viande non saignée ou encore le fait de ne pas manger la viande provenant d‘animaux tués par des femmes; certains dignitaires connaissent encore le « Sorabe » qui est une forme écriture dérivée de l‘écriture arabe et il y a surtout la pratique de la circoncision. Mananjary, capitale du royaume antambahoaka s‘appelait encore en ce temps-là Masindrano (eau sacrée), qui est aujourd‘hui le nom d‘un fokontany dans la ville. L‘ori gine du nom de la ville vient du fait qu‘on avait emprunté le nom du fleuve dont l‘embouchure se trouve juste au sud de la ville. Quand vient la colonisation, la ville va vraiment se constituer, car les colons français s‘étant appropriés l‘emplacement déjàoccupé par les autochtones, ils les ont obligés à défricher la forêt au nord du bourg, pour créer de nouvelles zones d‘habitations. Plus tard de par la démographie grandissante dans la localité, les terres à l‘ouest des marécages ont été de plus en plus défraichies pour servir de zones d‘habitations, constituant à peu près la limite de la ville actuelle.

Spécificité culturelle 

La célébration du « Sambatra » est propre aux Antambahoaka. Basé sur la circoncision des garçons et le culte des ancêtres, il dure un mois et n‘a lieu que tous les sept (7) ans au mois d‘octobre. Le dernier Sambatra a eu lieu en 2007 et la prochaine célébration se fera en 2014.
C‘est un phénomène social, car elle permet de consolider la conscience collective et renforcer la cohésion de tous les Antambahoaka et même de tous les habitants de la ville. Le Sambatra a aussi une dimension idéologique, car ilpermet de perpétuer la tradition et de transmettre les pratiques sociales. Enfin, cette célébration a aussi une dimension économique, car c‘est aussi l‘occasion d‘exposer ses richesses.
Une autre spécificité de la ville tient dans l‘importance de la célébration de deux fêtes : celle de l‘Assomption, le Quinze Août, héritée de la colonisation et la « fête des Morts » que les habitants appellent « la fête du premier novembre ». L‘importance de ces deux fêtes dépasse même la fête nationale et les autres fêtes religieuses.
La ville a aussi ses « fady » ou tabous, entre autres, l‘interdiction d‘aller à l‘embouchure, qui est considérée par les Antambahoaka comme sacrée, en portant des vêtements exclusivement de couleur rouge ou de se baigner dans la mer ou à l‘embouchure, après avoir mangé de la viande de porc. Un individu qui a insulté l‘ancêtre d‘un antambahoaka peut être traduit devant le « Tragnobe » et la sentence va de l‘offrande de bouteilles de rhum jusqu‘à un sacrifice de zébu selon l‘importance de la personne lésée et la gravité de l‘acte. Il y a aussi l‘interdit pour les Antambahoaka d‘élever des jumeaux.

Les ruelles de la ville ne sont presque plus celles délimitées par la collectivité territoriale, mais ce sont les résultats des constructions des habitants du fokontany, c‘est-à-dire que dans la plupart des quartiers de la ville, les passages qui existent ne sont que des espacements entre les maisons ou des murs dont les emplacements sont régulièrement modifiés selon la décisio n personnelle des propriétaires. Leurs largeurs sont donc évolutives et peuvent aller de deux mètres à quelques dizaines de centimètres. Les ruelles officielles se rétrécissent de plus en plus, car les riverains en reconstruisant leurs murs les poussent plus loin dans les voies publiques. Les rues de la ville ont été héritées de la période coloniale et ont subi des dégradations. Certains tronçons ont néanmoins pu profiter de la réhabilitation de la route nationale vingt-cinq (RN25) qui aboutit à Mananjary, mais aussi de réhabilitations résultant du partenariat public privé. Concernant les éclairages publics, la plupart des poteaux du JIRAMA ne sont pas munis d‘ampoules électriques à cause du manque de moyens de la commune. Le remplacement des ampoules défectueuses dépend plus souvent de la bonne volonté des ménages aux alentours du poteau.
Concernant les pompes publiques, plusieurs dizaines ont été construites il y a environ huit ans, mais actuellement seule une dizaine est encore en état de fonctionner. Deplus, peu de ménages les utilisent bien que la plupart n‘aient pas d‘eau courante chez eux.

Renseignements d’ordre économique

Tous les secteurs d‘activités existent dans la ville. Concernant le secteur primaire, la zone marécageuse au centre géographique de la ville a été aménagée en rizières et en zone de plantation. Beaucoup d‘agriculteurs possèdent aussi des terres en dehors de la ville. La pêche est aussi l‘une des activités principales dans la ville. Pour l‘élevage, on ne peut procéder à une quantification exacte faute de statistique officielle pour les éleveurs de la région etnombre de ménages la pratiquent aussi de façon irrégulière. Pour le secteur secondaire, il n‘y pas de grandes industries dans la ville, mais seulement des petites structures comme les ateliers et petites fabriques. La ville compte aussi une fabrique d‘huile essentielle et une autre de marmites et d‘ustensiles de cuisine en aluminium. Il y a de nombreux artisans qui ne sont pas répertoriés officiellement, car leurs activités servent souvent de  source de revenus supplémentaire pour le ménage. Le plus dominant est le secteur tertiaire. La ville compte plus d‘une centaine d‘établissements de commerce, de la vente en gros jusqu‘aux épiceries et des débits de boissons en passant par les gargotes et les ventes de confections et friperies, etc. Il faut préciser que le chiffre officiel avancé sur le nombre de commerces ne concerne que ceux qui possèdent des licences ou qui payent des patentes alors que nombreuses sont les activités commerciales non déclarées aux autorités. Ces commerces informels occupent cependant une place majeure dans la vie économique de la ville, car ce sont les principales sources de revenus pour bon nombre de ménages.

La socialisation politique 

Les différentes connaissances politiques sont transmises par l‘intermédiaire de la socialisation politique, qui peut être définie comme un processus de formation et de transformation des attitudes politiques d‘un individu. La socialisation politique est mise en œuvre par différents agents de socialisation par exemple : la famille, l‘école, les médias, les partis politiques, etc.… Ils contribuent à la socialisation politique d‘un individu de façon à lafois manifeste et latente (au travers de discours explicites tenus sur la politique, mais également au travers de comportements par les agents de socialisation à l‘égard du pouvoir politique et des relations de pouvoir en général). La socialisation ne s‘arrête pas à l‘âge adulte, mais continue tout au long de la vie, en fonction des changements dans la condition sociale des individus (mariage, mobilité sociale…) et des évènements politiques (crises politiques, manifestations politiques, élections…).
Et il est à noter que l‘individu socialisé n‘est pas passif, mais contribue à construire sa socialisation surtout en rapport avec la pluralité des agents et des expériences de socialisation qu‘il est amené à rencontrer, le socialisé doit composer avec des contenus de socialisation hétérogènes et parfois contradictoires, parmi lesquels il doit faire des choix pour construire son identité politique.

Importance

Dans les sociétés contemporaines, qu‘elles soient démocratiques ou non, la diffusion ou au contraire la rétention des connaissances, mais aussi de fausses connaissances (ou désinformation) joue un rôle politique majeur et est une source de pouvoir. Ce rôle explique pourquoi les propagandes et les opérations de communications en politique sont primordiales. Ceci confère une importance particulière aux sources supposées de connaissances comme les médias et à leurs véhicules comme la télévision, la radio, la presse écrite, etc.
Dans certains pays, il y a des régimes politiques qui ont considérés ou considèrent encore que l‘accroissement des connaissances concernant les affaires publiques, ou leur diffusion, n‘était pas une bonne chose en soi, ou devrait être limité.

Connaissance politique et opinion publique

C‘est la rencontre entre les connaissances politiques et une conjoncture politique donnée qui conduit l‘individu à produire des opinions politiques et comportements politiques. Par exemple, un individu qui a assimilé en grande partie des connaissances caractéristiques de la culture catholique va adopter des opinions et mettre en œuvre des comportements politiques particuliers face aux débats sur le mariage homosexuel ou l‘emploi des préservatifs.
Chaque individu intériorise au cours de la socialisation une pluralité de connaissances politiques qui peuvent être plus ou moins contradictoires, ce qui fait qu‘on ne peut pas présumer des opinions et des comportements qu‘il va adopter face à une situation donnée.

Notion de conscience politique

Définitions

La conscience est l‘aptitude à faire usage et/ou à produire des représentations générales et abstraites pour comprendre l‘expérience réelle et/ou imaginaire concrète et partant de lui conférer un minimum d‘ordre et de sens contrôlables par le moi-sujet, lequel est à la fois assujetti à des contraintes (naturelles, sociales, techniques et culturelles/langagières) et acteur de ses projets.
Selon Agnès LE GUERNIC le terme de « conscience politique» implique une conscience de la société où l‘on vit, de la manière dont le pouvoir y est organisé et exercé et une lecture de cette réalité. Elle signifie aussi conscience et connaissance de ses valeurs et de ses motivations et capacité à s‘investir dans une cause estimée « juste ». Elle suppose une position par rapport aux autres et au monde.
C‘est le fait de ne pas accepter les choses toutes faites, d‘être étranger aux déroulements des évènements politiques et c‘est se questionner, c‘est être éveillé sur un sujet relatif à la politique pour aboutir au développement d‘un esprit critique. Comme le disait Camus, « Tout est dans la conscience et rien ne vaut que par elle ». La conscience politique permet à une personne d‘avoir un avis certain sur un ensemble de questions surtout liées aux choses publiques.
Une conscience politique est donc le souci permanent (solitaire dans son principe, toutefois très agrégatif), de l‘intérêt général, des institutions publiques, du bien commun au plan moral et matériel, c‘est-à-dire que le citoyen est intéressé et conscient des soucis de la collectivité et de ses habitants, mais le fait est que nous citoyens, n‘avons pas tous la vocation, la passion, l‘envie ou plus simplement le temps d‘agir activement pour les habitants du pays, de régler ses problèmes nationaux ou locaux.
Comment exprimer nos idées, notre conscience politique ? Comment exprimer nos accords ou désaccords avec la vie politique locale ou nationale, et ses décisions ? Concrètement, on peut exprimer notre conscience politique en général lors d‘élections (locales, nationales, référendum, présidentielles…), de différents votes ou lors de manifestations et signature de pétitions. Et pour nous représenter, des citoyens qui veulent agir et nous servir se sont engagés pour nous en politique. Ils sont membres ou présidents d‘associations locales et nationales, conseillers municipaux, maires, membres des syndicats, députés, ministres… Ces citoyens ont des convictions, des engagements et des valeurs qui les ont fait s‘engager. Etlogiquement, chaque citoyen choisit le représentant qui lui correspond, qui correspond à son opinion, à leur conscience politique.

Les opinions politiques et l’engagement politique

Les opinions politiques sont des affirmations sur un sujet politique, des prises de position en fonction d‘un débat en cours. L‘opinionpeut être stable ou évolutive, elle peut être seulement dans la pensée de l‘individu ou exprimé dans des discussions, ou concrétisé par des comportements politiques. L‘opinionest liée à la conjoncture, par exemple : « je pense que l’état doit réduire ses dépenses et ne pas construire des infrastructures publiques en ce temps de crise économique», il parait logique que cette personne ne pense pas cela dans le cas contraire (période faste pour l‘économie du pays). J.L BEAUVOIS et R.V JOULE dans leur livre « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens », définissent l‘engagement comme « le lien qui existe entre l‘individu et ses actes ». Selon eux, seuls les actes engagent les individus, mais aussi que cet engagement présente une intensité variable et contrôlable, c‘est-à-dire qu‘on peut le renforcer ou l‘affaiblir. La personne qui a une conscience politique ne se contente pas de parler. Il veut agir. Il ne se limite pas à la connaissance de ce qui se passe autour de lui. L‘engagement donne du sens à sa vie, quel que soit cet engagement. Ces choix peuvent être individuels ou collectifs. Quand ils se font en conscience, ils s‘appuient sur le sentiment de responsabilité par rapport à ce qui se passe dans le monde, se nourrissent de l‘énergie de l‘Enfant et se prennent dans l‘état du moi Adulte. Ils diffèrent d‘une personne à l‘autre parce que les influences sont différentes. Mais quand la personne descend dans la rue pour protester, elle sait pourquoi elle le fait.

L’action politique

Dans son ouvrage intitulé : « morale et politique », Aristote décrit l‘homme comme un animal politique, car selon lui, il est dans la nature de l‘homme d‘avoir pour sa cité un intérêt et il consacrera une partie de son temps pour la défendre ou pour s‘intéresser et participer a sa gestion. Pour Aristote, l‘action politique serait donc dans l‘essence même de l‘homme dont la vie est organisée en société ou en communauté.

Les modes d’action politique

Dans les régimes démocratiques, le mode normal d‘accession au pouvoir ou de reformuler les jeux politiques est la participation aux élections. Mais quelle est l‘utilité d‘une élection?
La République fonctionnant selon le principe du gouvernementreprésentatif, la fonction première de l‘élection est depermettre aux citoyens de choisir leurs gouvernants et leurs représentants, qui rédigeront et voteront la loi en leur nom au Parlement. Ainsi, l‘élection est une délégation de souveraineté. Elle constitue, au sein d‘une société organisée, une «soupape de sécurité ». Elle donne en effet, la possibilité pour les citoyens de régulièrement exprimer leur mécontentement ou, au contraire, de donner un nouveau mandatau pouvoir sortant, évite que les désaccords politiques majeurs ne trouvent un autre terrain d‘expression (la rue) et d‘autres modalités (la violence). D‘autres modes d‘expression non violents existent également, par exemple, les manifestations, grèves non-violentes, désobéissance civile, boycott, campagnes de presse, etc.…
Le domaine de la politique recouvre cependant également des modes d‘actions politiques violentes : coup d‘État, révolteset manifestation violente, révolution. Certains actes violents sont considérés comme du Terrorismepar ceux contre lesquels ils sont destinés et des actes de résistancepar ceux qui le pratiquent.

Les spécificités de l’action politique

Le domaine du politique n‘est pas totalement théorisable ; c‘est la sphère où les actions humaines s‘entrechoquent pour des effets nécessairement imprévisibles. Plus que toute autre chose, l‘action politique semble reposer sur une sorte d‘intuition des rapports de force à venir, ou sur un art de les anticiper. Cela n‘a rien de rationnel ni de théorisable. D‘ailleurs, ne parlet-on pas d‘« animal politique » ?
Les situations politiques sont toujours nouvelles. Il s‘agit donc de discerner au mieux les rapports de force dans les situations présentes et de savoir en jouer habilement pour arriver à ses fins. L‘acteur politique n‘a pas de texte préétabli, il doit improviser. L‘action politique ressemble donc à un art, avec au mieux quelques règles d‘habileté et de prudence à adapter avec justesse et finesse aux circonstances présentes, une volonté ferme et une aptitude à utiliser au mieux les évènements, ce que Machiavel dans « Le Prince» nomme la vertu, sont indispensables. Gouverner, c‘est naviguer, c‘est-à-dire en même temps maintenir le cap et s‘adapter aux aléas des évènements imprévisibles.

Les acteurs qui influent sur la vie politique et la perception des citoyens sur la politique

Les médias

Le pouvoir politique a suivi les évolutions technologiques, utilisant la presse. Au cours du XXe siècle, ce ne sont plus les seuls journaux, mais il y aussi le cinéma (les films de propagande des régimes totalitaires), la radio et la télévision qui participent au débat démocratique, et au XXIe siècle, le développement d‘Internet permet aussi la diffusion des idées démocratiques (nombreux élus ont désormais leurs comptes tweeter et s‘y expriment presque quotidiennement). Les nouvelles technologies incitent les organes démocratiques à modifier leur manière de travailler, en rapprochant la classe politique et les citoyens.
Les médias ont toujours joué un rôle important dans la vie politique, constituant un relai de la vie politique envers le public. Les médiasjouent un rôle de présentation, et de décryptage des faits politiques, car peu de citoyens sont en contact direct et au quotidien avec leurs élus et les partis politiques, leurs visions et actions de ces derniers sont alors diffusées à travers les médias et permettent ainsi à la population de comprendre les principaux enjeux de la politique, d‘évaluer la situation et l‘évolution des faits politiques. Ils jouent un grand rôle donc dans la formation de l‘opinion publique, plaçant certains débats sur le devant de la scène, mais ils peuvent aussi en occulter d‘autres. L‘influence des médias a conduit à appeler la presse le « quatrième pouvoir », ils sont toujours soumis à une éthique, entre autres l‘exactitude de l‘information, le respect de la vie privée, la vérification des sources. Les médias complètent ici les vecteurs traditionnels de la démocratie en inventant de nouvelles formes d‘information ou d‘expression, ils sont en quelque sorte une courroie detransmission entre le pouvoir et le peuple. Le développement des médias a conduit à une modification des comportements des hommes politiques, une tendance appelée peoplelisation au début des années 2000. Il s‘agit de montrer une autre image (non institutionnelle et plus intime) de l‘homme politique et de mettre en scène sa vie privée afin de créer une image favorable et un lien de proximité avec l‘électeur potentiel.
Mais les médias peuvent représenter un danger pour la démocratie : le financement de nombreux médias dépend de capitaux privés qui peuvent vouloir modifier l‘information en fonction de leurs intérêts ou peser sur le fonctionnement démocratique. L‘opinion politique de leurs propriétaires peut aussi altérer leur indépendance. Pluralisme des médias ne rime donc pas toujours avec impartialité et diversités de l‘information. De même, les sondages qu‘ils émettent peuvent influencer, voire fausser, les comportements électoraux. Sensibles aux échos des médias, les hommes politiques arrivent souvent à façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon l‘état de l‘opinion ou selon la vision des médias. Lors des périodes électorales, le débat d‘idées et la démocratie de terrain cèdent de plus en plus le pas à la mainmise de la télévision sur les campagnes électorales. L‘importance des médias pour une élection pose aussi le problème de l‘égalité d‘accès entre les candidats, les hommes politiques dépendent des médias et du format qu‘ils imposent, la télévision, par exemple, conditionne certains comportements : il faut résumer en quelques instants des problèmes complexes.
À Madagascar, les médias se sont démocratisés parallèlement aux multiplications des opinions politiques. Leur accès est aussi devenu plus facile, bien qu‘elle ne soit pas encore équitable sur tout le territoire malgache, l‘utilisation de médias touchant directement le grand public, hormis la presse écrite, était jusqu‘à la fin du XXe siècle le monopole de l‘Etat, qui est bien conscient du pouvoir des médias et son impact positif ou négatif. Et même actuellement, seule la chaine nationale qui est aux mains du pouvoir central est à même de pouvoir couvrir tout le pays.

Les partis politiques

Un parti politique est une organisation politique qui cherche à influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats et en tentant d‘obtenir des mandats politiques. Plus généralement, la notion de parti politique possède deux définitions :
La première, d‘ordre idéologique, est presque synonyme de faction : il s‘agit, pour reprendre les termes de Benjamin Constant, d‘une « réunion d’hommes qui professent la même doctrine politique».
La seconde, d‘ordre institutionnel, le tient pour un élément essentiel du jeu démocratique : elle consiste à saisir le parti politique en tant que forme politique, structure d‘organisation de la démocratie.
Logiquement dans une société appliquant un système politique multipartiste, devraient être concrètes des notions politiques comme : l‘alternance politique pacifique à la tête du gouvernement entre partis, la distinction entre une majorité et une opposition ou la distinction entre principaux camps, familles politiques, etc. Dans les démocraties modernes, les partis politiques ont un rôle politique très important. Le principe est de permettre à des individus ou groupes partageant des idées et objectifs similaires de s‘allier pour les promouvoir et faire appliquer un programme commun relatif a ceux-ci.

La société civile

On définit la société civile comme un regroupement des organisations syndicales, des organisations non gouvernementales, des associations professionnelles, des organisations caritatives, des organisations de base, des organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale, municipale, avec une contribution spécifique des Églises et des communautés religieuses.
La société civile c‘est l‘ensemble des entités sociales, des acteurs sociaux et des institutions (églises, ONG, syndicats, organisations populaires, groupement de paysans, etc.) qui ne sont pas impliqués directement dans la gouvernance et dans la gestion des affaires publiques, et donc l‘action concourt à l‘émergence ou à l‘affirmation d‘une identité sociale collective, à la défense des droits de la personne humaine et au mieux-être des populations.
Ce qui n‘empêche malheureusement pas les amalgames, non seulement de la part des entités internes à la société civile, mais également des entités externes qui essayent de se servir de cette vaste organisation, originellement et idéalement indépendante, à diverses fins. Généralement, ce sont les partis politiques qui cherchent à obtenir l‘appui d‘une ou de plusieurs de ces entités publiques, dans le dessein de conquérir le pouvoir ou de le conserver, cela en capitalisant sur le vaste réseau social que constitue la société civile.
La société civile a pour vocation d‘être une organisation apolitique, indépendante, largement autosuffisante et autonome de l‘État. Parmi les desseins de ce genre de regroupement se trouvent la défense de la démocratie et les droits de l‘homme, d‘aboutir à un développement plus équitable et un environnement plus sûr, les citoyens s‘organisent aussi pour aider ceux qui se trouvent dans le besoin ou pour améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens. Elle est également une sentinelle de la gestion politique, économique et sociale qui avec son indépendance, sa diversité, son dynamisme doit veiller à tout dérapage au sein de la société.

Table des matières

Remerciement
Sommaire
Introduction générale
Première partie : cadre conceptuel et présentation du terrain
Chapitre I : présentation du terrain
Chapitre II : cadre conceptuel
Deuxième partie : État des lieux concernant le niveau de la connaissance et de la conscience politique de la population ainsi que les obstacles au développement dans la municipalité
Chapitre III: Niveau de connaissance et conscience politique de la population de la commune urbaine de Mananjary
Chapitre IV : Entrave au développement observé dans la commune urbaine de Mananjary
Troisième partie : analyses, réflexions et perspective de solutions
Chapitre V : Réflexions concernant la connaissance politique et la conscience politique
Chapitre VI : Perspective de solution pour que le développement de la localité soit effectif et efficace dans la commune urbaine de Mananjary
Chapitre VII : Recommandations
Conclusion générale
Références bibliographiques etWebographie
Table des matières
Annexes

projet fin d'etude

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