Le déroulement des cycles autour des pré-affectations

Le déroulement des cycles autour des pré-affectations

 Dans ce chapitre, nous étudions un aspect opérationnel de la planification cyclique. Réalisé pour le compte du Ministère de la Justice en 1999-2000, le projet vise la création automatique de planning basé sur des cycles de travail approuvés par l’administration pénitentiaire. L’objectif est de générer un planning annuel pour une ou plusieurs équipes d’agents de sécurité suivant un ensemble de paramètres prédéfinis. Historiquement, les cycles journaliers ont été mis en œuvre depuis plusieurs décennies parce qu’ils sont souples : le cycle peut être rallongé ou raccourci facilement. Comme ils ne donnent que peu de repos le week-end, ils sont socialement inadaptés. Pour corriger ce défaut, les cycles hebdomadaires ont été créés, en prenant le cycle journalier de base et adaptant certains jours afin de fournir le personnel demandé avec un rythme de travail adéquat. Un acquis social est de fournir un repos hebdomadaire un week-end sur deux. La base de cycles réglementaires contient 14 cycles, fruit de l’expérience sur le territoire français et fruit de collaboration avec des instances européennes. L’application visée doit dérouler ces cycles. Nous présentons ici quelques éléments pour décrire une situation d’une grande complexité. Pour pourvoir un poste de travail en permanence 24H sur 24, sept jours sur sept et sur toute l’année, il faut en général 6 agents à plein temps. A un jour donné, 3 personnes travaillent le matin, soir et nuit, 1 en repos après travail de nuit, 1 en repos hebdomadaire et 1 en congés annuels. En France, on dispose de 30 jours de congés annuels légaux et 21 jours fériés, qui seront compensés par du repos. Donc une équipe de 6 agents aura 6*51=306 jours d’absence à tour de rôle. Il en reste 365-306 = 59 jours où tous les agents sont présents et il y potentiellement trop de ressources par rapport aux besoins constants. Les équipes de travail peuvent être organisées différemment. Suivant le cycle, on peut intégrer une ou plusieurs équipes volantes qui permettent de renforcer les effectif  durant la journée, ce qui permet d’avoir une différence entre les effectifs du jour et de la nuit.  Figure 4.45. Intégration d’une équipe volante dans un cycle de 4 semaines ou un cycle de 5 jours On peut envisager d’organiser les congés : par équipe entière ou individuellement. Dans le premier cas, toute l’équipe s’absente en même temps et peut être gérée comme une ressource unique. Dans le deuxième cas, un nombre adéquat d’agents au sein de chaque équipe prend ses congés. Suivant l’exemple de 6 agents pour 1 poste en permanence décrit ci-dessus, 1 agent parmi 6 prendra ses congés. Les contraintes que nous énumérons au paragraphe 4.2 sont difficiles à satisfaire, et il nous paraît nécessaire d’utiliser une méthode de recherche arborescente pour aboutir à des plannings cohérents. Le problème avec le déroulement systématique est certaines contraintes dures doivent être respectées. Par exemple la contrainte liée aux congés annuels : les dates étant prédéterminées d’avance, les vacations précédent le départ doivent être du repos hebdomadaire. Trouver des plannings satisfaisants est un problème complexe o Cycles Journaliers : possibilité de rallonger/raccourcir le cycle o Cycles Hebdomadaires : Glissement des congés, c’est à dire les avancer ou retarder d’une ou deux semaines au maximum, sauf pour les congés d’été.Le problème du déroulement de cycles est défini par l’ensemble des contraintes présentées dans ce paragraphe. Nous supposerons que les cycles sont légaux, nous n’exposons que les contraintes de déroulement.  ‘0.*& »( #& »‘0-‘5 0’ Définition : Une vacation Si est un ensemble d’heures de travail légal.

La contrainte de cycle Définition

Un cycle de travail journalier est défini par une séquence de N codes de travail, où N n’étant pas un multiple de 7. Un code de travail Di est une vacation Si. On suppose que le cycle est légal au niveau du nombre d’heures travaillées, et on ne fait que dérouler les cycles. En conséquence, on peut ignorer les horaires précises de chaque vacation18, mais on fait l’hypothèse que le repos hebdomadaire est compris dans le cycle. Ici, la durée d’un code ou l’intervalle est un jour. Définition : Un cycle de travail hebdomadaire est défini par une séquence de N codes de travail, chaque code Wi étant une séquence de vacations Si pour chaque jour de la semaine. L’intervalle est la semaine. Figure 4.46. Exemple d’un cycle de 5 jours et un cycle de 4 semaines Définition : Dans les deux cas, N est la période du cycle. Au bout de cet intervalle de temps, un salarié retrouve son planning de départ. Pour simplifier la description, Code i dénote Di dans le cas du cycle journalier ou W i dans le cas du cycle hebdomadaire. Une ressource est affectée à un Code i puis au Code i+1 à l’intervalle suivant. A la fin du cycle, on revient sur Code1. Pendant un intervalle quelconque, au moins une ressource doit être affecté à chaque code du cycle. L’utilisation de tels cycles sans des congés annuels est illustrée ci-dessous : 18 Ex. S1=matin, S2=après midi, S3=nuit, S4=repos nuit et S5= repos hebdomadaire Le déroulement des cycles – 111 – intervalle .Figure 4.47. Application directe d’un cycle journalier de 5 jours pour 5 ressources. On obtient un planning hebdomadaire analogue en remplaçant les codes Di par Wi : l’intervalle est une semaine. Contrainte de Cycle de période N : Chaque ressource est affectée successivement aux Code i puis Code i+1, et puis Code N au Code1. Code i est soit un code journalier Di dans le cas des cycles journaliers, soit W i pour les cycles hebdomadaires, N étant la période du cycle dans les deux cas.

La contrainte de charge

Chaque code du cycle est affecté à au moins une ressource au cours de chaque intervalle. Au niveau des charges, la somme des présences de tous les codes doivent satisfaire les besoins de l’intervalle. Plus précisément, pour les cycles journaliers, la somme des présences des vacations Di doit couvrir les besoins de la journée. Pour les cycliques hebdomadaires, la somme des codes W i (donc les présences de chaque jour de la semaine) doit couvrir les besoins de la semaine. Contrainte de charge : Pendant chaque intervalle de l’horizon, chaque code du cycle est affecté à au moins une ressource. Si deux ou plusieurs ressources sont affectées à un code, alors il y a surplus d’effectifs. Conséquence : pour éviter des surplus, on applique un cycle de période N toujours pour N ressources.

La contrainte de repos journalier

Les salariés doivent avoir suffisamment de repos entre deux jours de travail. Par exemple, après une vacation de nuit se terminant vers 7 ou 8H du matin le lendemain, les salariés doivent avoir une journée de repos. Dans les cycles hebdomadaires, on suppose que cette contrainte est déjà respectée pour les vacations au sein de chaque code W i. Lors du déroulement, on doit s’assurer que cette contrainte est respectée pour les vacations du dernier jour d’un W i et le premier jour du code suivant W i+1.. Contraintes de repos journalier : Certains codes du cycle doivent suivre des codes spécifiques afin d’assurer suffisamment de repos journalier. De la même façon pour les cycles hebdomadaires, certains codes Di doivent suivre des codes spécifiques.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *