L’EMIGRATION DANS LA COMMUNAUTEE RURALE

L’EMIGRATION DANS LA COMMUNAUTEE RURALE

L’émigration est formelle lorsque le candidat remplit toutes les conditions exigées par le pays hôte. Théoriquement pour une admission à l’émigration le candidat doit : être en possession d’un passeport en cours de validité, avoir un visa d’entrée délivré par les autorités consulaires du pays où il désire entrer. Ces conditions sont atténuées si des accords spécifiques bilatéraux ont été signés entre les pays de départs et d’arrivés. La durée de séjour autorisée est indiquée sur le visa ou déterminée lors de l’entrée sur le territoire par un officier de police ou d’immigration. Cependant avant d’avoir un visa, les étudiants titulaires d’une bourse d’études de leur gouvernement ou du pays hôte doivent être inscrits dans une université ou une école, être en possession d’un billet aller-retour ou d’une caution pouvant leur permettre leur rapatriement.17 Ils doivent également disposer d’une certaine somme d’argent déposée de préférence dans une banque du pays hôte, somme représentant les frais de séjour et d’inscription scolaire. En outre les personnes désirant émigrer dans un pays pour y travailler, doivent remplir certains critères qui varient selon les pays hôtes. Les papiers les plus fréquemment demandés pour l’obtention du visa sont : la demande de l’intéressé ou d’un employeur aux autorités compétentes du pays d’accueil pour l’entrée à des fins d’emploi, l’autorisation préalable de ces mêmes autorités compétentes, le contrôle médical satisfaisant, le contrat de travail et un permis de séjour et de travail. Ainsi l’obtention d’un visa obéit à certaines règles drastiques et difficiles à remplir. C’est ainsi que dans la communauté d’émigrés de la CR se trouve une minorité de personnes en situation régulière formées d’étudiants, des émigrés mariés à des originaires des pays d’accueil comme la France et l’Italie. Nous avons aussi des émigrés clandestins qui sont devenus des réguliers sur leur demande ou sur une décision unilatérale des autorités de ces Etats, après avoir rempli des conditions pour avoir le visa long séjour ou la nationalité. Certains émigrés illégaux une fois légalisés pour réduire les effets de la crise économique, font route vers d autres pays où ils se retrouvent en situation irrégulière. Ainsi pour éviter ce genre de déséquilibre l’élaboration d’une politique migratoire commune permettra de mettre de l’ordre dans la gestion de l’immigration. A cotés de ses émigrés réguliers qui ont choisi l’occident s’ajoute une majorité qui a opté pour l’émigration interne ou de proximité avec les pays de la CEDEAO où la libre circulation des personnes et des biens est une réalité.

l’Emigration clandestine

L’émigration est clandestine lorsqu’elle n’est pas conforme à la règle établie ou à la norme en vigueur dans un pays hôte. L’étranger qui est entré légalement ou illégalement sur le territoire mais qui n’a pas ensuite effectué aucune démarche pour légaliser son séjour au de-là de la période éventuellement autorisée devient clandestin. Face au développement sans cesse accru des migrations de travailleurs africains, certains pays européens (France, Belgique, et les Pays-Bas) se sont retrouvés à Schengen (Luxembourg) en 1985 pour signer l’accord de Schengen qui prévoit la suppression des contrôles aux frontières entre eux, les permettant d’avoir un espace de libre circulation communautaire. Cet accort crée un « mur » qui encercle les pays membres qui se barricadent chaque jour avec une législation hostile aux migrants des pays du Sud. Devant cette forteresse européenne, les candidats à l’émigration avaient opté pour une nouvelle destination : les Etats Unis d’Amérique. Cependant depuis l’attentat du 11 septembre 2001 l’obtention d’un visa pour entrer aux Etats Unies est devenue presque impossible pour les candidats à l’émigration. Face à cette situation et devant le rêve et le désir ardent d’émigrer et compte tenu de l’impossibilité de remplir les conditions exigées par les pays d’accueil, certains candidats n’hésitent pas à s’inscrire dans l’illégalité pour arriver à leurs fins par voie aérienne, terrestre ou maritime. Les candidats louent les services d’un passeur ou voyager avec de faux document. Le voyage est facilité par des personnes très influentes qui disposent souvent d’une complicité dans les services compétents pour confectionner les documents de voyage. L’émigration clandestine se fait aussi par la location des mêmes documents à plusieurs personnes moyennant une importante somme. Cette méthode est très fréquente dans la CR du fait de la solidarité existant entre les populations.

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