LES ACTIVITES ECONOMIQUES DANS LE BASSIN DE L’ANAMBE

LES VENTS 

Les vents de saison sèche Au Sénégal de façon générale, la circulation atmosphérique en surface est essentiellement dominée par la présence de deux flux : l’alizé qui intervient pendant la saison sèche et la mousson qui se manifeste pendant la saison des pluies. Ces deux flux sont responsables de la circulation des vents dans la région de Kolda (Département de Kolda et celui de Vélingara) qui constitue notre zone d’étude. Pendant la saison sèche, les vents du Nord-est et d’Est sont plus présents notamment au mois de décembre. Tandis qu’au mois de Janvier, les vents du secteur Nord, Nord-est et Est prennent la place des vents de direction Nord-est et d’Est. En effet, durant ce mois les vents du secteur Nord-est sont plus représentatifs. En sommes, au mois de Janvier les vents de direction Nord à Est sont plus dominants. Au mois de Février et Mars, nous avons la même situation avec une prédominance des vents du secteur Nord à Est avec seulement l’apparition des vents du Nord-Ouest. Le mois d’Avril quant à lui marque une rupture avec les autres mois tels que le mois de Décembre, de Janvier, Février et de Mars. Au mois d’Avril, on note la présence des vents de direction d’Ouest et surtout des vents de secteur Sud-ouest. Même si on note l’existence des   vents de secteur Nord, Nord-est et d’Est, mais leur fréquence commence à diminuer. En effet, cette baisse du régime des vents direction Nord et Est est un signe annonciateur de l’approche de l’hivernage qui reste sous l’influence du flux de mousson selon Sané (T). 

 Les vents de saison des pluies 

La circulation atmosphérique en saison des pluies est différente de celle observée en saison sèche. En effet, les vents de secteurs Ouest et Sud-ouest sont plus fréquents. Pendant la saison des pluies on remarque la montée significative vers le Nord de la trace au sol de l’Equateur Météorologique. Cette montée est induite par une forte poussée australe qui se traduit par une couverture progressive de la Haute-Casamance par le flux de mousson. Pendant la saison des pluies, les vents du secteur Sud-ouest et ceux du secteur d’Ouest sont dominants. Cette prédominance de vents du secteur Sud-ouest et ceux d’Ouest marque l’installation effective de la saison des pluies notamment au mois de Juin et le mois de Juillet garde le même schéma que le mois de juin. Cependant, on note une régression de la fréquence des vents du secteur Sud-ouest et d’Ouest à partir du mois de Septembre. Ceci s’explique en effet par le retrait progressif de la mousson, donc de la fin de la saison des pluies.

 LES TEMPERATURES

Les températures dépendent du rayonnement solaire et elles différencient les types de climats qui peuvent être classifié en trois grands groupes qui sont le domaine polaire, le domaine tempéré et celui tropical. De nos jours, avec l’augmentation sans cesse du niveau des mers, avec les histoires de pollution, le monde surveille de très prêt l’évolution des températures et d’ailleurs « les spécialistes de la question notamment les scientifiques du Les Activités Economiques dans le Bassin de l’Anambé : Le cas de Soutouré-Anambé 20 Mémoire de Master II Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC ou IPCC en Anglais) prévoient ‘‘un réchauffement de la planète situé entre 1,5○ et 6○C d’ici 2100’’ (Le monde, 3 novembre 2000). Ainsi, dans le bassin de l’anambé la température moyenne maximale est enregistrée pendant la saison sèche qui va de novembre au mois d’avril ou bien dans la moitié du mois de mai. Ainsi, en 2010, la température moyenne dans le département de Vélingara et plus particulièrement dans le bassin de l’Anambé tournait autour de 33,93°C au mois de mai. Tandis que la température moyenne minimale est enregistrée au mois de décembre avec 26,19°C. Ceci s’explique par le fait que pendant cette période on est en plein période froide ce qui explique cette baisse de la température.

LES DIFFERENTES UNITES DU BASSIN DE L’ANAMBE

 Le bassin versant de l’Anambé de forme circulaire, couvre une superficie d’environ 110.000 hectares. Ses bordures se situent à une altitude maximale de 80 mètres. Le lit du marigot Anambé est à 18 mètres de hauteur au niveau du pont de Kounkané. En effet, les pentes sont très faibles, en général celles du centre du bassin sont évaluées en moyenne à 0,1% à moins de 29m d’altitude. Dans le bassin de l’Anambé, nous avons sept (07) unités majeures :  La plaine centrale d’inondation se caractérise par des pentes très faibles (0,1%). La plaine centrale s’étend des berges de l’Anambé jusqu’à une altitude de 21m environ .Avant la construction du barrage du confluent, elle était inondée seulement pendant la deuxième partie de l’hivernage. Maintenant, elle reste en eau toute l’année.  Les terrasses intérieures se caractérisent par une série de terrasses à pente très faibles allant de la limite supérieure de la plaine centrale d’inondation jusqu’à une altitude de 24 à 25m. La partie inférieure des terrasses est généralement inondée en fin de partie de l’hivernage.  Les terrasses supérieures sont séparées de l’unité précédente par des ruptures de pentes de 0,5 à 1m. Elles ont dans l’ensemble des pentes identiques à celles des terrasses inférieures (0,1%), mais légèrement plus ondulées.  A partir de 26 m, on commence à rencontrer des pentes sableuses, qui relient les terrasses supérieures et les vallées périphériques aux plateaux. La largeur de cette unité est très variable et peut aller de 50 à plusieurs kilomètres. Les pentes sont concaves en général, et de l’ordre de 0,7 à 2%. En effet, on rencontre de grandes termitières par endroit.  Les plateaux : ce terme est utilisé pour désigner les terres les plus hautes du bassin (au-dessus de 28m). En effet, les pentes de ces plateaux sont faibles et convexes, de l’ordre de 1% ou moins. Ils sont parsemés de grandes termitières. En effet, il constitue avec les terrasses supérieures les unités les plus importantes du bassin de l’Anambé. Les vallées périphériques s’étendent quant à elle sur le pourtour du bassin. En effet, elles peuvent atteindre 1km de largeur, avec des pentes de 0,2% à 0,4%. Le chenal de l’Anambé et les marigots tributaires forment une septième unité physiographique qui se confond plus ou moins maintenant avec les plaines centrales d’inondation.