Les différentes phases de travail au cours de la recherche

Les différentes phases de travail au cours de la recherche

Ce Projet de Fin d’Etudes rentre dans le cadre de deux programmes de recherches du laboratoire CITERES/IPAPE : Studium « Self organized housing » et l’Agence National de la Recherche : « ALTER-PROP, Partages des espaces habités : vers des formes alternatives de propriété ». C’est donc une équipe interdisciplinaire (architectes, juristes, urbanistes, sociologues) qui travaille sur l’habitat groupé ou « co-housing » en France, en Europe et dans le monde. Cette étude est également liée aux travaux de sept autres étudiants abordant le sujet de l’habitat groupé avec d’autres thématiques telles que l’architecture d’un point de vue énergétique, les aspects sociaux des projets comme l’évolution de l’usage des espaces partagés ou encore la participation des habitants. Le travail de recherche s’est basé sur une méthode définie en commun par les huit étudiants et les deux chercheures qui les encadraient, Sabrina Bresson, sociologue, et Lidewij Tummers, architecte. En effet, nous avons vu que l’habitat groupé autogéré peut être défini par plusieurs caractéristiques dont l’aspect social et la conception architecturale, c’est pourquoi il est important de combiner la sociologie et l’architecture dans ces différentes recherches puisque les deux sont intimement liées. Ceci peut être confirmé par la publication de Jo WILLIAMS, Designing Neighbourhoods for Social Interaction: The Case of Cohousing, 35 qui nous informe que le « design » et la conception influencent l’interaction sociale dans le « cohousing ».

Les deux programmes de recherches s’appuient sur une approche « open source » qui permet aux chercheurs de partager toutes leurs connaissances. Cette approche est possible grâce à deux supports principaux qu’il a été possible d’utiliser pour les travaux de recherches des étudiants en collaboration avec les tutrices. Le premier support est un site où toutes les connaissances, publications, écrits sont mis en ligne par et pour les membres. Ainsi, les informations réunies par les chercheurs sont mises en commun et accessibles pour toute personne concernée faisant partie du programme. Certains documents sont également consultables par le grand public. 36 Le second support a permis aux étudiants et tutrices d’échanger et travailler sur une bibliographie commune. C’est une plate forme collaborative, où l’accès y est restreint et contrôlé, permettant de déposer Plusieurs rencontres ont été programmées afin de préparer la base de travail commune et d’homogénéiser les collectes de données. Chaque étudiant travaille sur deux ou trois terrains et doit réaliser, pour chacun de ces cas d’étude, plusieurs documents qui seront ensuite mis en commun pour tous les étudiants. Il sera alors possible de se baser sur environ seize terrains d’étude. Les séminaires effectués ont permis que chacun indique les informations à collecter pour sa propre problématique. Un schéma bilan reprenant tout le travail de collaboration a été inséré en annexe. Ce schéma est un extrait d’un poster réalisé pour le colloque international du 12 et 13 mars 2012 à Tours : Self-managed cohousing, born out of need or new ways of life ?

Une fiche de synthèse

Pour pouvoir analyser chaque projet d’habitat groupé plus en détail dans sa conception, des dossiers architecturaux ont été réalisés. En effet, en raison des différentes problématiques liées à l’architecture des projets d’habitat, il est important de pouvoir observer des éléments techniques architecturaux qui peuvent ne pas être identifiés lors des visites de terrain. Pour approfondir les problématiques de recherche de chacun, il a été nécessaire de prendre contact avec les habitants pour effectuer une visite de terrain et des entretiens individuels ou groupés, selon les cas. Pour certaines problématiques, il était également intéressant de rencontrer les architectes afin de discuter d’éléments plus techniques sur la conception architecturale. La question des entretiens téléphoniques s’est posée pour certains projets en raison de leur localisation. Cependant, la plupart du temps, les entretiens ont été réalisés sur place avec les habitants et non par téléphone ou par mail. En effet, après avoir étudié le terrain grâce aux différents documents du dossier architectural, la visite de terrain permet de se rendre compte de ce qu’est réellement le projet, de ses dimensions, de sa conception architecturale. Ici, le rôle de l’observation est très important puisqu’il il permet de découvrir des détails que l’on ne voit pas sur des photos aériennes par exemple. Pour cette étude, les entretiens menés ont tenté d’aborder plusieurs thématiques. Les premières questions posées se référaient aux motivations de départ, pourquoi ce choix d’habitat, quelles étaient les raisons qui ont poussé la personne à participer au projet, le type de projet que le groupe souhaitait mettre en place etc. Dans un second temps, le domaine de l’écologie a été évoqué pour définir si des motivations environnementales étaient présentes et découvrir quels étaient les éléments écologiques mis en place dans le projet. Des questions sur les éléments que le groupe n’avait pas pu réaliser dans le projet étaient posées en lien avec ces deux premières thématiques. La troisième thématique principale est celle de la participation de chacun dans la conception architecturale en collaboration avec l’architecte : comment chacun exprimait ses attentes, quelle était leur degré de participation à l’élaboration architecturale etc.

 

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