Les facteurs de degradation des sols

La forêt tient une place très importante dans la conservation du sol. Elle constitue un couvert végétal plus ou moins continu, avec une frondaison aérienne, un enchevêtrement racinaire développé et souvent profond. Elle fournit en plus une grosse quantité de litière accumulée au sol. Ce qui confère de multiples fonctions. La forêt protège le sol contre l’agressivité des pluies et du vent en réduisant les phénomènes de ruissellement superficiel et profond, d’érosion et de perte de fertilité.

L’absence ou l’importance d’une litière végétale fait que les horizons superficiels du sol jouent un rôle primordial dans le partage entre le ruissellement et l’infiltration de l’eau. Une litière épaisse préserve les sols d’un décapage par ruissellement et d’une insolation directe.

En maintenant une zone d’humidité constante, elle diminue l’évaporation directe du sol et retient l’eau de pluie qui ne s’infiltre que lentement atténuant aussi le lessivage du sol.

GENERALITES

La dégradation des sols est une perte partielle ou totale de matière et de fertilité due à l’érosion par l’eau, et le vent provoquant divers phénomènes naturels tels que l’arrachement de matière, de ruissellement, le lessivage des éléments minéraux, la détérioration de la structure du sol, l’acidification, la salinisation, l’engorgement d’eau, l’évaporation intense, la formation de cuirasse latéritique et la désertification (LILIN, KOOHAFKAN., 1986) .

La pression humaine excessive, se traduisant par des pratiques culturales et autres activités destructrices ou polluantes ne peut qu’aggraver cette dégradation des sols dont le couvert s’amenuise d’année en année.

FACTEURS DE DEGRADATION DES SOLS

Issus des phénomènes naturels et surtout des actions anthropiques, citons :

Pluies
Sous l’influence de la pluie, l’érosion sous les forêts et dans les régions plus ou moins planes peut se produire normalement, mais avec une intensité plus ou moins faible suivant la nature du sol (RAKOTOARISON., 2003) .

Pratiques culturales
Le riz irrigué qui fait souvent l’objet d’un aménagement soigneux, surtout en culture intensive a un faible indice d’érosion potentiel. Par ailleurs, les utilisations d’engrais minéraux des pesticides limités probablement par leurs coûts élevés semblent encore assez basses pour créer des graves problèmes. L’extension des rizières de Tavy sur les pentes ne bénéficie par contre que de maximum nécessaire de soin et porte précipice à l’extension des forêts, accélérant ainsi l’érosion. (http://www.u.Picardie.fr/beauham/duee/busiuère.htm) .

Régression de couvert végétal
Sur une large superficie de l’île (plus de 80%) le couvert végétal n’arrive plus à assurer une protection suffisante contre les divers facteurs de l’érosion.

La disparition actuelle est essentiellement le fait de défrichement sur brûlis, des feux de brousse, du surpâturage et des exploitations abusives des bois. Elle est remplacée normalement par une formation secondaire progressive (savoka, savane), qui mène à la réinstallation de la forêt. Mais les méfaits répétés de la déforestation et des feux entraînent une succession régressive de la formation herbacée secondaire (steppe, prairie) de moins en moins protectrice du sol et de plus en plus pauvre en espèce fourragère.

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Erodibilité des sols
L’érosion sévit sur tous les sols malgaches mais c’est la nature et la densité du couvert végétal qui sont surtout déterminant sur son intensité Les ruissellements et l’érosion en nappe sur la couche superficielle humifère sont faibles ou pratiquement nuls sous forêt naturelle.Le décapage est intense sous couvert végétal dégradé ou sous sol dénudé. Ce phénomène se traduit par une perte de terre considérable.

Selon (FARTIET, E, 2004) il y a diverses formes d’érosion:
➤ Erosion pluviale
➤ Erosion éolienne
➤ Erosion des berges
➤ Erosion fluviale.

Toutes les formes d’érosion peuvent entraîner la dégradation des sols.

D’une manière générale, la zone soudano- sahélienne est très sensible à l’érosion :
– Le climat est caractérisé par une région pluviométrique très irrégulière avec des pluies particulièrement intenses.
– Les fronts d’orages sont précédés par des vents très violents qui peuvent durer quelques heures.
– Les feux de brousses et la plupart des techniques culturales laissent le sol nu pendant plusieurs mois.
– Les sols en eux-mêmes sont à dominance sableuse.
– Les agents climatiques induisent la formation des croûtes de surface qui entravent très fortement la perméabilité du sol (JEAN WEIGEL., 1994) .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I-1-LES FACTEURS DE DEGRADATION DES SOLS
I-1-1-Pluies
I-1-2-Pratiquesculturales
I-1-3- Régression de couvert végétal
I-1-4-Erodibilité des sols
I- 2 – CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DES SOLS
I – 2 -1- Perte de terre
I – 2 – 2-Perturbation des régimes hydrologiques
I – 2- 3- Dommages sur terres agricoles
I – 2 – 4-Impact sur les infrastructures
I – 2 – 5-Formation de Lavaka
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
III – 1- PRINCIPE DE DEFENSE ET RESTAURATION DES SOLS
III – 1 – 1- Moyens d’action biologiques
1) Gestion et protection des forêts
2) Protection des espaces forestiers
3) Reboisement et reforestation
4) Protection des bassins versants
5) Pratique d’agriculture qui couvre le maximum du sol
6) Programme des actions de lutte antiérosive
III-1-2- Moyen d’action mécanique
III-2- PLANTES CAPABLES DE RESTAURER LE SOL
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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