LES SYSTEMES HYBRIDES

LES SYSTEMES HYBRIDES

 Les systèmes PV hybrides

Définition et régime de fonctionnement  Définition Le problème de la puissance variable et non garantie produite par les sources d’énergie renouvelables peut être résolu par un couplage des sources d’approvisionnement et la formation d’un système dit hybride (SH). Un système hybride à sources d’énergies renouvelables est un système électrique, comprenant plus d’une source d’énergie, parmi lesquelles une au moins est renouvelable. Le système hybride peut comprendre un dispositif de stockage. D’un point de vue plus global, le système énergétique d’un pays donné peut être considère comme un système hybride [5].  Régime de fonctionnement Les systèmes hybrides peuvent être divisés en deux groupes. Dans le premier groupe, on trouve les systèmes hybrides travaillant en parallèle avec le réseau électrique, appelés aussi connectés réseau. Ces systèmes contribuent à satisfaire la charge du système électrique du pays. Les systèmes hybrides du deuxième groupe fonctionnent en régime isolé ou en mode autonome. Ils doivent répondre aux besoins des consommateurs situés dans des sites éloignés du réseau électrique : refuges de montagne, îles, villages isolés, panneaux de signalisation routière, lampadaires, service de télécommunication etc. 

Etat des lieux des systèmes de production photovoltaïque hybride en milieu rural

L’électrification rurale est un processus qui consiste à fournir l’énergie électrique aux zones rurales. En Afrique subsaharienne ces dernières sont généralement éloignées des réseaux électriques existants et par conséquent ne bénéficient pas généralement des avantages liés à l’électricité. Au Sénégal, plus de 60% de la population vivent en milieu rural. Toutefois, l’extension des réseaux électriques rencontre des contraintes économiques importantes. Tout d’abord, la demande d’électricité dans les zones rurales est relativement faible: usages essentiellement domestiques ou de petites industries. L’électrification rurale doit ainsi être conçue et optimisée en termes de coûts de la production et de la distribution d’électricité. Cela implique l’association de techniques efficaces de consommation d’électricité et des technologies de production adaptées à la ressource locale et à la taille des besoins. Le Sénégal, par le biais de l’ASER a été divisé en 10 concessions pour assurer une électrification de toutes les zones rurales. Une concession est définie comme l’ensemble des localités rurales non électrifiées jusqu’au 31 décembre 2000 d’un ou de plusieurs départements d’une région considérée [6]. Six de ces concessions sont déjà attribuées à des concessionnaires avec une partie du capital financée par l’état pour la réalisation des travaux.

Ainsi, 850kWc ont été installés en 2000, 2000kWc en 2007, 3MWc en 2010 et 4MWc jusqu’en 2013 [3]. La région de Fatick en a bénéficié avec un taux d’électrification de 24, 7% avec le solaire contre 5,7% sans en 2004 [4]. Le Sénégal est l’un des pays africains les plus actifs dans le déploiement de la technologie hybride. Avec l’entreprise espagnole Isofoton, un programme de 13 milliards de FCFA (20 millions EUR) a permis d’installer neuf centrales hybrides dans des régions isolées et dans les îles du delta de Saloum, afin d’assurer un approvisionnement en électricité à 5000 ménages et à plusieurs activités productives. Aussi, avec l’aide de la GIZ et de DGIS des Pays-Bas, un programme d’un budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) a permis d’installer 16 centrales hybrides (5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale). Une extension de ce programme comprend l’ajout de 50 systèmes hybrides. Deux systèmes hybrides de plus grande puissance sont prévus sur des îles situées en Casamance (30 kWc PV et 50 kVA diesel) [7].

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