L’intelligence économique fondements et concepts de base

L’intelligence économique fondements et concepts de base

Le processus de veille et l’intelligence économique

Définition de la veille

La veille est une activité transversale, dont l’objectif est de trouver des informations spécifiques sur des thématiques ou des axes définis par la direction de l’entreprise. L’activité de veille est réalisée par quelques personnes pour des structures plus importantes ; un service de veille spécifique est monté, parfois par le dirigeant de l’entreprise, que l’on dénomme « veilleur ». De plus en plus d’entreprises passent des contrats de sous-traitance avec des sociétés spécialisées dans la veille qui s’engagent dans la collecte d’information professionnelle sur la base d’un contrat de fourniture (hebdomadaire, mensuel, annuel). La veille est organisée pour trouver des informations pertinentes (disponibles, confidentielles, spécifiques) très en amont de l’entreprise puis les restituer après les avoir traitées en mettant des avis motivés. Puis de rechercher, d’analyser les informations pertinentes sur des thématiques définies. Suivant la nature des informations traitées en amont (technologiques, règlementaires et juridiques, économiques, politiques, brevets, commerciales, bibliométriques…), la veille sera spécialisée en veille technologique, juridique…. Les veilles spécifiques s’écrivent donc dans ce cadre global de la veille stratégique, car ceci concerne l’entreprise.1 2. Les différents types de veille : L’information que recherche l’entreprise est pour une grande partie accessible dès qu’un système de veille a été mis en place. Il s’agit d’identifier les sources, de créer un réseau de veilleurs et de mettre en place le traitement, l’analyse la synthèse, la diffusion et le stockage de l’information pertinente pour les décideurs. Souvent les entreprises qui mettent en place une veille ont tendance à collecter beaucoup d’informations. Cette boulimie d’information risque d’aller à l’encontre d’une veille efficace. Pour réaliser une bonne veille, il faut savoir quoi observer, et avoir en tête les priorités et les objectifs de l’entreprise. Cela permet de concentrer ses efforts de collecte d’information sur les éléments clés utiles à la décision. Une bonne veille doit donc s’appuyer sur la stratégie de l’entreprise qui fixe le cap à atteindre et permet de mieux identifier les axes de recherches pour les veilleurs. Selon les entreprises et en fonction de leurs stratégies, la veille sera plus axée sur la technologie, la concurrence, les clients, l’environnement général. En nous appuyant sur le schéma de PORTER, on distingue habituellement quatre grands types de veille Schéma n° :05 Les différents types de veille Source : laurent hermel- « veille stratégique et intelligence économique »- 2e édition- afnor-France-2007-page :08 • La veille technologique : Relative aux informations de type brevets, normes, périodiques professionnels, rapports sur les produits concurrents, compte-rendu de salon de produit,…. Est située dans la direction de recherche et développement. Son objectif est d’aider à améliorer les produits existants, créer de nouveaux produits, connaitre les projets des concurrents. Elle est indispensable à l’entreprise car au-delà de la connaissance de la stratégie des concurrents et des attentes de la clientèle, les menaces peuvent venir d’une découverte scientifique ou des services de recherche et développement d’un concurrent direct ou indirect. Entrants potentiels Concurrents du secteur Fournisseurs Clients Substituts Veille Commerciale Veille Commerciale Veille technologique Veille concurrentielle Veille environnementale  • La veille concurrentielle : Permet de connaitre parfaitement ses concurrents directs. Il s’agit par concurrent, de disposer d’une description la plus complète possible : identification (adresse, forme juridique), effectifs, marques gérées, résultats financiers, rapports d’activités, publicités, production, investissements, projets…. Elle s’intéresse aux concurrents actuels ou potentiels, aux nouveaux entrants sur le marché qui peuvent apparaitre avec des produits de substitution. • La veille commerciale : Consiste à collecter des informations sur ses propres clients, leurs taux de satisfaction, leurs besoins, connaitre les marges des produits concurrents ainsi que leurs techniques de vente.1 • La veille de l’environnement stratégique : Elle consiste à identifier les évolutions qui s’opèrent dans la société et qui risquent d’impacter l’activité économique des entreprises. • La veille juridique : Elle consiste à surveiller de manière permanente la législation et ses évolutions, sur un domaine ou une activité donnée. Elle s’intéresse autant à la mise en place de nouveaux textes nationaux ou européens (lois, décrets, directives) qui impactent directement la vie de l’entreprise qu’aux nouvelles normes. • La veille comptable et financière : Elle permet à l’entreprise d’identifier à l’occasion de l’établissement de ses business plans et de ses comptes annuels, à la fois ses faiblesses et ses opportunités de développement. Cela lui permet ensuite de couvrir ses risques à travers des actions de sécurisations et de se développer dans son secteur.

L’intelligence économique : fondements et concepts de base 

La veille, le renseignement et l’intelligence économique : La veille s’affirme donc comme une activité rendue nécessaire par la prévalence de l’économie de la connaissance et de la société de l’information. Cette double révolution culturelle, anthropologique, sociétale et technologique se trouve à l’origine de la percée dans les entreprises de ce savoir-faire premier de l’intelligence économique (IE) : la veille. Celle-ci recueille en fait l’héritage du monde du renseignement. Précisons ce point, il se révèle toujours nécessaire de désamorcer les enjeux possibles de querelles et de malentendus. Premièrement, la relation entre le renseignement et l’intelligence économique doit être clarifiée. Comment se définit l’IE ? Elle consiste en la maitrise et la protection de l’information stratégique utile aux acteurs économiques. Le renseignement vise, lui, à obtenir les informations « élaborées » (recoupées, validées) permettant la construction des stratégies de sécurité de la nation. Effectivement, une parenté les lie : celle de l’analyse, de la rationalité. Le cycle de renseignement, en fait un cycle de l’information, constitue une autre manière de nommer les procédures logiques (déjà familières aux philosophes depuis Aristote, a minima…), au nombre desquelles il faut compter le principe de non contradiction. Premièrement ce cycle se situe au centre du raisonnement « renseignement » comme du raisonnement « IE ». Il s’agit d’abord de rendre compte du réel, découvrir des données et de les organiser. La veille, la sureté (la protection contre les malveillances) et l’influence (les trois spécialités qui forment l’intelligence économique) nécessitent des savoir-faire différents de ceux des membres de services spéciaux. Deuxièmement, l’intelligence économique ne vise pas la mise en place d’une police interne d’entreprise. Elle tend à permettre d’exploiter des opportunités et de détecter des menaces pesant sur l’entreprise, non à établir une surveillance des salariés.

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