MECANISMES DE LA COMPATIBILITE DU SCHISTOSOME AVEC SON HOTE DEFINITIF

MECANISMES DE LA COMPATIBILITE DU
SCHISTOSOME AVEC SON HOTE DEFINITIF

INTRODUCTION

Nos sites d‘étude sont localisés dans la région de la presqu’île du Cap–Vert, en domaine sahélo-soudanien. Il s’agit de la Niaye du Lac Retba et de l’île de la Madeleine situés respectivement au nord du Département de Rufisque et au large de Dakar.

 MILIEUX D’ETUDE 

La République du Sénégal est comprise entre les parallèles 12° 18’ et 16°41’ de latitude nord, 11°30 et 17° 32’ de longitude ouest. Elle s‘étend sur une superficie de 197.161 km². Elle est limitée par la Mauritanie au nord, le Mali à l’Est, la GuinéeConakry et la Guinée Bissau au Sud ; elle entoure la Gambie (Figure 1). a. Relief : si l’on excepte le massif de Thiès à 60 km de Dakar, les trois quarts du pays ne présentent presque pas de relief. L’altitude ne dépasse 100 m que dans le département de Kédougou, dans le Sud-Est du Sénégal avec quelques massifs plus importants (environ 400 m), premiers contreforts du Fouta-Djallon, à la frontière de la Guinée-Conakry. La côte Atlantique est généralement sableuse, les seules parties rocheuses étant réduites à la presqu’île du Cap–Vert sur laquelle est bâtie Dakar, la Capitale.

 Hydrographie 

le réseau hydrographique prend naissance des hauts plateaux du Fouta. Il n’existe que deux importants bassins hydrographiques : le cours inférieur du fleuve Sénégal qui s’étend sur près de 600 km et le cours moyen du fleuve Gambie, y compris ses affluents dans le Sénégal oriental. c. Climat et zones climatiques : le découpage de l’année en deux saisons inégales est essentiellement dû à l’alternance de deux flux d’air importants, notamment les alizés qui se dirigent des anticyclones vers la profonde dépression engendrée par l’air surchauffé au niveau de l’équateur thermique : les alizés du nord sont maritimes et frais (lorsqu’ils soufflent du secteur nord, balayant la côte d’Afrique) ou continentaux, chauds et secs (lorsqu’ils proviennent du nord-est, traversant le Sahara). Quant aux alizés du sud, il s’agit d’alizés maritimes très humides, masses d’air qui charrient les épaisses formations nuageuses de la mousson. Les pluies apparaissent avec la remontée vers le nord de la mousson issue de l’anticyclone de la Sainte-Hélène. La saison des pluie débute donc assez tôt dans le sud du pays, au mois de mai, puis s’installe progressivement vers le nord. L’hivernage ne débute qu’au mois de juillet à la latitude de Dakar, pour prendre fin en octobre. Au cours de la saison sèche qui s’installe de novembre à juin, la frange côtière bénéficie de la fraîcheur apportée par l’alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores et dont la forte humidité peut engendrer le «Point de rosée», la nuit. L’intérieur du pays subit par contre l’influence de l’harmattan, branche finissante de l’alizé continental saharien. Nous pourrions retenir actuellement la subdivision climatique schématisée à la figure 2. d. Végétation : de nombreux auteurs ont tenté de caractériser la physionomie de la couverture végétale du Sahel (Aubreville, 1949 ; Adam, 1965). Du point de vue floristique, le Sahel ne se distingue pas nettement des régions plus méridionales telles que le domaine sahélo-soudanien. La physionomie de leur végétation est la savane sèche, arbustive à arborée, où dominent les acacias, mais également caractérisée par le baobab Adansonia digitata, et Cenchrus biflorus, une graminée. Ces plantes xérophiles font place, dans le domaine soudanien, à une savane boisée plus humide où apparaissent de plus en plus de grands arbres tels Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus et Parkia biglobosa. 2. La Niaye du Lac Retba (Figures 8 à 10) Elle est située dans la partie méridionale des Niayes (Figure 2). Les Niayes représentent une importante région maraîchère comprise entre 14° et 16° de latitude nord, 16° et 17,5° de longitude ouest (RZH/UICN, 1998) qui s’étale de la presqu’île du Cap Vert jusqu’au delta du fleuve Sénégal : les Niayes font 180 km de long et peut atteindre, à certains endroits, 35 km de large (Blouin, 1990). La nappe phréatique affleure au niveau des dépressions inter-dunaires et confère aux sols des Niayes leur caractéristique générale d’hydromorphie. Les Niayes sont subdivisées en plusieurs «séries», chacune traduisant la variation des caractéristiques pédologiques et hydrogéologiques des sols. Notre site d’étude est entièrement comprise dans la zone dite «série du lac Retba» ou «Niaye du Lac Retba» (NLR) (Figure 3), qui est caractérisée par des sols halomorphes.Figure 2 Climat 19 figure 3, 20 a. Données climatiques Le climat de la presqu’île du Cap Vert est soumis à l’influence conjuguée des alizés maritimes, des courants océaniques et, dans une moindre mesure, de l’harmattan. Quoique située dans le domaine sahélo-soudanien, la presqu’île du Cap-Vert bénéficie d’un climat plus tamponné qualifié de «tropical sub-canarien». En effet, les températures y sont modérées toute l’année, avec des moyennes maximales qui dépassent rarement 30°C. Cette particularité du climat s’explique par sa position insulaire car la presqu’île du Cap Vert subit surtout l’influence de l’alizé frais qui souffle du secteur nord, balaie les côtes atlantiques de l’Afrique jusqu’à la latitude de la presqu’île du cap Vert et ce, de Décembre à Mai. Les données climatologiques enregistrées à la station synoptique de l’Aéroport de Dakar-Yoff (ASECNA) sont illustrées par les figures 4, 5, 6 et 7. 21 22 Avec l’aridité progressive du climat, la subdivision climatique du Sénégal nécessite quelques légères modifications. Au niveau de la presqu’île du Cap–Vert (région de Dakar), la pluviométrie moyenne annuelle est passée de 550 mm de pluie entre 1931 et 1960, à 424 mm entre 1960 et 1989 (N’dong, 1990). Au cours de la dernière décennie, elle n’a dépassé 400 mm qu’en 1995, 1996 et 1999. Aussi, la presqu’île du Cap–Vert qui était jusqu’aux années 1980, comprise entre les isohyètes 600 et 700 (Leroux, 1980) est actuellement située entre les isohyètes 400 et 600. Cette translation méridienne des isohyètes du nord vers le sud rapproche de plus en plus le climat la Presqu’île du Cap-Vert du climat sahélien. b. Hydrologie et caractéristiques édaphiques Le niveau de la nappe phréatique (affleurante ou non) combinée à la composition des roches, de même que l’interaction des facteurs géomorphologiques et pédogénétiques, ont engendré l’individualisation des sols dans les Niayes : au niveau de la Niaye du Lac Retba (NLR), nous avons ainsi des sols de l’erg (sables du cordon dunaire littorale) séparés du lac par une série de sols évolués, notamment des sols hydromorphes et halomorphes : ces derniers sont des sols alcalins dont la genèse est orientée par la présence de sels solubles de sodium et/ou de magnésium : à l’état de chlorures, parfois de sulfates ; ces sels sont à la fois dans les solutions et à l’état d’ions sur le complexe adsorbant. Le taux de salinité très élevé de l’eau du lac Retba est dû au gisement de sel (chlorure de sodium) au fond du lac. Cependant, sur la berge nord du lac Retba, il coule des eaux de ruissellement (eau douce ou saumâtre) en bordure desquelles est pratiqué le maraîchage. Notre site d’étude est occupé par un campement pour touristes (Figure 8), de façon excentrique, subdivisant la bande de cultures en deux parties inégales. Ce campement (Cpt), installé sur une ancienne dune fixée, est surélevé par rapport aux bandes de cultures. Au niveau des dépressions (parties basses) et de la partie moyenne, la nappe phréatique est superficielle, avec une profondeur de deux mètres en moyenne. Les sols hydromorphes caractérisent surtout le côté ouest du campement. La partie haute de ce côté, située à quelques dizaines de mètres (40 à 50 mètres) de la partie basse marécageuse, est occupée par le cordon dunaire du littoral. Le sable du cordon dunaire du littoral n’est pas fixé. Il s’agit de dunes vives qui menacent d’ensablement la bande intermédiaire occupée par le maraîchage : en effet, l’envahissement du côté ײouestײ du site par le cordon dunaire a réduit l’écart entre les dunes vives et les marécages d’au moins 20 mètres, en l’intervalle de 2 ans. Comme conséquence, la largeur de la bande de terre intermédiaire propice au maraîchage, n’est actuellement que de 20 mètres en moyenne.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : MILIEUX ET ESPÈCES
ÉTUDIÉS
INTRODUCTION
I. MILIEUX ÉTUDIÉS
1. Cadre géographique des sites : le Sénégal
2. La Niaye du lac Retba
3. L’île de la Madeleine
II. ESPÈCES ÉTUDIÉES
1. Espèces du genre Mastomys
2. Espèces du genre Arvicanthis
3. Dasymys rufulus
4. Rattus rattus
5. Tatera gambiana
6. Taterillus sp
CHAPITRE 2 : DIVERSITE SPECIFIQUE ET CARACTERISTIQUES STATURO-PONDÉRALES DES RONGEURS DE LA NIAYE DU LAC RETBA
INTRODUCTION
I. MATERIEL ET METHODES
1. Méthode de piégeage sur le terrain
2. Méthodes d’analyse de la structure de la communauté
3. En laboratoire: mensurations et autopsies
II. RESULTATS
1. Richesse et diversité spécifiques
2. Maturité sexuelle
a. Chez Arvicanthis niloticus
b. Chez Mastomys erythroleucus
c. Chez Dasymys rufulus
d. Caractéristiques morphométriques des spermatozoïde
3. Données staturo-pondérales
a. Dimorphisme sexuel
b. Corrélation entre la taille et le poids corpore
c. Caractéristiques staturo-pondérales en fonction du site
III. DISCUSSION
1. Analyse de la richesse spécifique
2. Analyse de la diversité spécifique
3. Analyse des seuils de maturité sexuelle
4. Analyse des données staturo-pondérales
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : DYNAMIQUE DES POPULATIONS DE RONGEURS DE LA NIAYE DU LAC RETB
INTRODUCTION
I. MATERIEL ET METHODES
1. Dispositif de piégeage
2. Structure de la population
3. Cycle de reproduction
4. Accroissement de la population : bilan natalité-mortalité
5. Tendance évolutive de la population
6. Méthodes d’analyse des captures multiples
II. RESULTATS
1. Rendements de piégeage
2. Résultats démographiques sur le campement
3. Résultats démographiques sur les transects To et Te
4. Analyse statistique des données de captures multiples
III. DISCUSSION
1. Analyse des rendements de piégeage
2. Analyses démographiques sur le campement
3. Analyses démographiques sur les transect To et Te
4. Facteurs de mortalité
5. Tendance évolutive des populations d’Arvicanthis niloticus et de Mastomys erythroleucus
6. Interprétation des données sur les captures multiples
CONCLUSION
CHAPITRE 4 : PARASITISME PAR LES CESTODES D’ARVICANTHIS
NILOTICUS DANS LA NIAYE DU LAC RETBA
INTRODUCTION
I. MATERIEL ET METHODES
II. RESULTATS
III. DISCUSSION
CONCLUSION
CHAPITRE 5 : ETUDE DE LA POPULATION DE MASTOMYS
ERYTHROLEUCUS SUR L’ ILE DE LA MADELEINE
INTRODUCTION
I. MATERIEL ET METHODES
1. Estimation de l’effectif et de la densité par le Lincoln-index
2. Déplacements et domaines vitaux
3. Distances interindividuelles
II. RESULTATS
1. Abondance, densité, biomasse et structure de la population
2. Paramètres quantitatifs de la structure spatiale
III. DISCUSSION
1. Choix de l’emplacement du quadrat de piégeage
2. Analyse de la densité et de la structure de la population
3. Analyse des paramètres quantitatifs de la structure spatiale
4. Analyse de la distribution spatiale
CONCLUSION
DISCUSSION ET CONCLUSION GENERALES
RECOMMANDATIONS
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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