MISE EN EVIDENCE DE LA PROBLEMATIQUE DE LA PAUVRETE LOCALE

MISE EN EVIDENCE DE LA PROBLEMATIQUE DE LA PAUVRETE LOCALE

La pauvreté est liée à des facteurs nécessitant une réflexion, une action, voire une collaboration étroite entre dirigeant et paysans. L’on peut citer, entre autres :

Les activités La majorité de la population vit de l’agriculture

L’agriculture est largement tributaire des régimes de pluie, et les techniques culturales utilisées conditionnent le rendement de la riziculture. Le zébu reste l’outil de travail par excellence avant que les paysans n’aient accès aux intrants agricoles modernes (engrais, matériels agricoles, produits phytosanitaires). Les cultures vivrières (manioc, patate douce, haricot et maïs, etc.) sont avant tout destinées à l’autoconsommation dans les hautes terres. Le moyen ouest est très favorable à la culture de manioc et d’arachide. Les unités de transformation et les moyens de transport sont des facteurs bloquant pour les paysans sur l’extension des cultures. Bref, les aléas climatiques, l’approvisionnement en intrants pour l’investissement, l’absence d’un tissu industriel et la paralysie des échanges internes, freinent considérablement les efforts du développement du secteur primaire et entraînent une dégradation des revenus des paysans. §2-L’insuffisance des infrastructures A. Infrastructures hydrauliques On a souvent considéré que l’extension des superficies irriguées posait avant tout un problème de financement et d’ingénierie. Cependant, au fur et à mesure de la réalisation de barrage, on s’est aperçu que l’infrastructure agricole est sous-utilisée. Les ingénieurs peuvent construire les barrages et les canaux principaux, mais il appartient aux paysans de procéder à leur maintenance. La politique d’entretien et de maintenance doit aller de pair avec l’acquisition d’une quelconque infrastructure.

Les infrastructures routières

Ce type de contrainte a des retombées négatives sur la fluidité de la circulation des biens et des personnes d’une part, les coûts des transports et donc des transactions commerciales d’autres part. Les coûts du transport constituent un obstacle à l’exploitation de l’économie d’échelle. L’absence de bonnes routes ne fait que freiner, voire empêcher l’acheminement des produits agricoles à cause du coût trop élevé du déplacement. Effectivement, d’importante zone productive dans la région est totalement dépourvue de routes et reste isolée du monde extérieur pendant la saison de pluie, ce qui empêche le marché local de fonctionner. 

L’accès aux marchés

L’obstacle le plus important pour les paysans de s’intégrer à l’économie de marché tient sans doute aux difficultés d’accès aux marchés. Aux manques d’information et de capacité de négociation avec les opérateurs économiques s’ajoutent les problèmes des infrastructures rurales. Les paysans se trouvent dans l’incapacité d’écouler leurs produits. L’accès intérieur comme extérieur, est solidaire des communications écrites, radiophoniques voire télévisuelles. 

L’insécurité foncière

En fait, l’insécurité foncière relève essentiellement de l’incapacité des structures domaniales à répondre aux nombreuses demandes de reconnaissance des droits sur le sol et à gérer les mutations foncières. La solution aux problèmes n’est que l’immatriculation privative et individuelle quoique assez limitée. La procédure de concession débouchant sur l’immatriculation foncière, telle qu’elle est pratiquée habituellement, reste lourde, chère et complexe. L’insécurité foncière est un élément parmi d’autres qui bloque les processus d’intensification agricole et la gestion des ressources naturelles. 

La fluctuation du prix des produits

Mis à part le problème de transport, la fluctuation du prix des produits agricole constitue une autre insécurité envers les cultivateurs. Elle constitue un risque, d’autant plus que si la baisse brutale du prix du produit cultivé a lieu au moment de la récolte. Les paysans doivent dépendre lors de la vente des produits, du cours en vigueur. 28 La chute de prix d’un produit, notamment en cas de la hausse simultanée des prix PPN (produit de première nécessité), risque d’entraîner la baisse des revenus de la famille paysanne au dessous du niveau indispensable à la survie. Le crédit peut remettre la famille à flot, mais pour un simple paysan, le taux d’intérêt est trop exorbitant. Et une fois endetté, il risque de n’être jamais en mesure de rembourser ses créanciers et perdre la terre offerte par lui en garantie. Les paysans optent pour devenir tributaires d’une seule culture et de consacrer une partie de leur terre à la production alimentaire indispensable à leur famille. §6- La source de financement La source de financement constitue un obstacle pour le développement local. D’une part, au niveau des communes et d’autre part au niveau des ménages paysans. Pour ce dernier, la première solution permettant l’obtention d’un capital suffisant pouvant assurer le développement, consiste à créer des institutions financières. Or, à cause du taux d’intérêt trop élevé et les différentes procédures pour des institutions financières, les ménages paysans rencontrent des difficultés. Quelque soit la source de financement, les taux d’intérêt sont habituellement très élevés et le montant octroyé est faible, elle tourne autour de 18% dans les banques et 30% dans les institutions financières1 . Ainsi l’exploitant ne fait appel à eux que lorsqu’ils se trouvent au pied du mur. En plus, les réseaux des institutions financières, malgré leur dynamisme et leurs services innovants touchent encore à petite échelle le monde rural, leur place dans le financement de l’Agriculture reste donc faible car 94.6% de crédit octroyé sont utilisés pour le commerce contre 5.4% pour la production. Une faible proportion d’exploitant seulement sollicite de crédit pour l’investissement. Il ne leur emprunte pas pour acheter davantage d’engrais ou un nouvel équipement mais pour faire face aux dépenses de la consommation alimentaire quotidienne ou dans des évènements familiaux quelconques. Alors que les dépenses de ce type ne seront que rarement suffisantes pour permettre le remboursement d’emprunt assorti d’intérêt exorbitant.

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