Mise en place de l’ordinateur à l’école

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L’enfant TDC : les troubles et leurs répercussion

Le trouble développemental de la coordination, anciennement appelé trouble de l’acquisition de la coordination ou dyspraxie, est un développement tardif et incomplet des habiletés et coordinations motrices.Il impacte la planification et l’exécution d’un mouvement ou d’une action. En effet, la réalisation d’un mouvement peut sembler lente et disharmonieuse, et peut être fatigante pour l’enfant.] Il existe différents types de dyspraxies : dyspraxies constructives visuospatiales caractérisées par une maladresse du geste, dyspraxies non constructives, idéomotrices et idéatoires soulignées par l’altération de la séquentialisation du mouvement, dyspraxies de l’habillage et dyspraxies verbales. Elles peuvent être observées, isolées ou associées, chez les enfants TDC.  Le trouble développemental de la coordination est souvent associé à d’autres troubles entrant dans les apprentissages tels que dyslexie, dysgraphie, dyscalculie, dysorthographie. Le TDC est fréquemment associé à un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ou bien un trouble envahissant du développement comme l’autisme. Il y a une importante notion de comorbidités dans le trouble développemental de la coordination. Ce trouble impacte donc les activités de la vie quotidienne de l’enfant telles que la nutrition, l’habillage, les soins personnels, le rangement, les loisirs et les activités scolaires. Le TDC peut se manifester par différents déficits : – Des troubles moteurs : déficit de coordination motrice, déficit des compétences sensorimotrices, déficit d’équilibre et de contrôle postural, de force musculaire, variabilité de performances, de motricité globale et de motricité fine. Ainsi, ces enfants démontrent typiquement des maladresses de l’enfant dans ses mouvements, de mauvaises prises, des difficultés de dissociations des doigts ou un déficit de coordination œil-main- Des troubles sensoriels : un désordre d’intégration sensorielle expliqué par l’incapacité du cerveau à analyser, traiter et exploiter des données sensorielles dans un but précis. Il existe un désordre de modulation sensorielle induisant une réponse émotionnelle négative à un stimulus sensoriel ainsi qu’une insécurité gravitationnelle. – Des troubles perceptifs : déficit visuo-spatial, déficit d’espace, déficit de coordination visuelle. Ces troubles sont repérables à une difficulté d’orientation des objets, difficulté d’orientation dans l’espace par exemple. – Des troubles organisationnels avec des difficultés d’organisation générale pour réaliser une tache, un mouvement, une activité, formuler une pensée. – Des troubles psychologiques et sociaux : l’enfant ayant une tendance naturelle à se comparer aux autres enfants de son âge, il peut se sentir différent, se questionne par rapport à ses difficultés. Les parents peuvent observer une tendance de leur enfant à l’isolement, et son exclusion par ses pairs.Ces enfants sont ainsi plus sujets à des états d’anxiété, de dépression et de mal-être. Leur estime de soi en est donc impactée. Ces troubles se répercutent dans les activités quotidiennes de l’enfant. Les professionnels de santé observent des limitations d’activités et de participations dans certains domaines chez l’enfant : limitations de l’exécution des tâches en classe, le jeu et/ou le sport, les activités quotidiennes et les compétences sociales, la parole et les questions linguistiques, et les questions psychologiques liées à la satisfaction de la vie et les sentiments associés à la maladresse moteur. L’une des restrictions les plus observées concerne les activités scolaires. Les enfants ont beaucoup de difficultés et tendent à l’évitement pour les activités graphiques et manuelles. Chez l’enfant ayant un TDC, ce trouble se manifeste principalement dans les activités graphiques en particulier dans l’écriture. L’enfant écrit souvent lentement et ses écrits présentent un manque de lisibilité. L’enfant a tendance à se crisper lors de l’écriture ce qui entraine des douleurs du membre supérieur scripteur. En plus du geste de l’écriture, cette activité lui demande un effort dans sa planification, pour la structure des phrases, la grammaire et elle met l’enfant en situation de double tâche.La situation de double tâche demande d’avoir automatisé une des deux tâches exécutées au préalable pour pouvoir être réalisées de façon optimale. Une tâche non automatisée demande un cout cognitif important pour pouvoir être pleinement réalisée. Les enfants TDC se retrouvent fréquemment en situation de double tâche dans leur scolarité et certaines des activités n’ont pas encore pu être automatisé par les enfants ce qui les met en situation d’échec.L’enfant peut avoir également des difficultés dans d’autres apprentissage, tels que celui de la lecture car il n’a pas de stratégie du regard, lecture souvent saccadée. L’apprentissage des mathématiques peut être problématique, le comptage est difficile pour l’enfant. L’enfant peut rencontrer aussi des difficultés d’organisation et de rangement des cours. L’intervention de l’ergothérapeute vise à réduire l’impact des déficits dans la vie quotidienne de l’enfant, l’aidant et le guidant afin de développer ses activités et d’acquérir une certaine autonomie. Cette intervention peut s’appuyer sur une méthode rééducative ou bien compensatrice pour aider l’enfant dans sa vie de tous les jours et notamment dans sa scolarité. Pour permettre ce suivi il est important qu’un partenariat s’établisse entre l’équipe scolaire et les différents intervenants en santé. Michèle Mazeau (2016) cite comme les difficultés à établir cette collaboration, la méconnaissance du trouble, la non-reconnaissance des symptômes, le manque de temps d’échanges, la difficulté à s’adapter et à adapter l’environnement à l’enfant de la part de l’équipe éducative. Une méconnaissance des attendus scolaires et du niveau scolaire attendu, une sous-estimation de l’impact psychologique du trouble sont relevées comme les difficultés principales cités les professionnels de santé. L’intervention en ergothérapie. Le trouble développemental de la coordination peut avoir différentes répercussions sur la scolarité de l’enfant, notamment sur les activités motrices, manuelles, spatiales, praxiques, la mémorisation, la situation de double tâche. Il impacte aussi les activités de la vie quotidienne 8 de l’enfant, du fait de certaines maladresse, lenteur, fatigabilité, difficultés de représentations spatiales. Afin d’avoir une approche globale, il est indispensable pour l’ergothérapeute d’évaluer précisément le trouble pour apporter des informations complémentaires au diagnostic médical. L’évaluation en ergothérapie se base sur des modèles théoriques afin d’évaluer le plus largement possible les déficits, et de suivre une ligne directrice dans la prise en soin. S’appuyer sur un modèle théorique permet, selon Lefevere G. et al (2010), non seulement de structurer et d’organiser la pensée de l’ergothérapeute autour d’une notion pour pouvoir proposer à l’enfant une évaluation mais aussi de proposer une rééducation spécifique et centrée sur les besoins de l’enfant. L’évaluation est orientée autour de quatre grands domaines : la perception visuospatiale, les praxies constructives, la motricité fine et les praxies gestuelles et enfin le graphisme et l’écriture. Pour l’évaluation de l’écriture, différents bilans sont souvent utilisés, permettant d’évaluer de trois critères : la lisibilité, la vitesse et le coût cognitif. Voici quelques bilans couramment utilisés par les ergothérapeutes dans ce cadre : – Le BHK ou Echelle d’évaluation rapide évalue la qualité de l’écriture et l’aspect quantitatif de l’écriture. – Le test de vitesse d’écriture de Lespargot. – Le test d’Ajuriaguerra permet d’évaluer la capacité de l’enfant à accélérer son rythme d’écriture. Ces bilans d’écriture vont pouvoir situer l’enfant par rapport au niveau scolaire attendu et de mettre en évidence la fatigabilité, l’endurance et le ralentissement du rythme d’écriture. Une étude de Karkling et al. (2017) explique l’importance de suivre des lignes directives pour l’évaluation, le diagnostic et l’intervention d’un trouble développemental de la coordination en ergothérapie. Ces lignes directrices de la European Association of Communication Directors sont peu connues et exploitées par les ergothérapeutes. Karkling et al. (2017) mettent en évidence que les ergothérapeutes ont une connaissance satisfaisante du trouble mais ne choisissent pas forcément des outils d’évaluations efficaces pour diagnostiquer un trouble développemental de la coordination. En outre l’article parle d’un bilan spécifique TDC, diagnostiquant au travers d’un questionnaire le critère B de la DSM-V. Voici selon les travaux de Peigneux et Betsch (2009) et Morris (1997) les critères du DSM-V : – « A. L’acquisition et l’exécution de bonnes compétences de coordination motrice sont nettement inférieures au niveau escompté pour l’âge chronologique du sujet compte tenu des opportunités d’apprendre et d’utiliser ces compétences. Les difficultés se traduisent par de la maladresse (p.ex. laisser échapper ou heurter les objets), ainsi que de la lenteur et de l’imprécision dans la réalisation de tâches motrices (p.ex. attraper un objet, utiliser des ciseaux ou des couverts, écrire à la main, faire du vélo ou participer à des activités sportives) – 

Les déficiences des compétences motrices du critère 

A interfèrent de manière significative et persistante avec les activités de la vie quotidienne correspondant à l’âge chronologique (p.ex. les soins et l’hygiène personnels) et ont un impact sur les performances universitaires et scolaires, ou les activités préprofessionnelles professionnelles, les loisirs et les jeux. – C. Le début des symptômes date de la période développementale précoce. – D. Les déficiences des compétences motrices ne sont pas mieux expliquées par un handicap intellectuel (un trouble du développement intellectuel) ou une déficience visuelle et ne sont pas imputables à une affection neurologique motrice (p.ex. une infirmité motrice cérébrale, une dystrophie musculaire, une maladie dégénérative). »

Table des matières

1. Introduction
1.1 Emergence du thème
1.1.1 Le contexte
1.1.2 Explicitation du thème
1.2 La résonnance du thème
1.2.1 Question socialement vive
1.2.2 Utilité
1.2.3 Enjeux
1.3 La revue de littérature
1.3.1 Banques de données
1.3.2 Mots clés et équation de recherche
1.3.3 Analyse critique de la revue de littérature
1.4 L’enquête exploratoire
1.4.1 Population et sites d’exploration
1.4.2 Outil de recueil de données
1.4.3 Traitement des données de l’enquête exploratoire
1.5 La question initiale de recherche
1.6 Le cadre de référence
1.6.1 Approche systémique
1.6.2 Altérité
1.6.3 Collaboration
1.7 La question et l’objet de recherche
2. Matériels et méthode
2.1 Le choix de la méthode de recherche
2.2 Population
2.3 L’outil théorisé de recueil de données
2.3.1 Entretien semi directif.
2.3.2 Les biais
2.4 Le déroulement de l’enquête
2.4.1 Test de faisabilité
2.4.2 Les conditions de l’enquête
2.4.3 Le choix des outils de traitement des données
3. Résultats
3.1 Les postures de l’ergothérapeute dans l’intervention
3.1.1 Guider l’enfant avec ses émotions
3.1.2 Rechercher la compréhension de l’enfant sur ses troubles et la prise en soin
3.1.3 Valoriser les acqui
3.1.4 Intégrer les familles dans la prise en soin.38
3.1.5 Soutenir les professeurs
3.2 Les compétences de l’ergothérapeute
3.2.1 Prise en soin adaptée et personnalisée à l’enfant
3.2.2 La relation thérapeutique de confiance avec l’enfant.
3.2.3 Prise en soin globale non limitée au travail sur l’ordinateur
3.2.4 La communication avec les partenaires lors de l’intervention
3.3 L’implications de la famille, des professeurs et de l’enfant dans la mise en place de l’ordinateur
3.3.1 L’investissement des familles et des professeurs
3.3.2 La motivation de l’enfant centrale dans l’intervention
4. Discussions
4.1 Interprétation des résultats
4.2 Critiques du dispositif de recherche
4.3 Apports, intérêts, limites de l’étude au regard de la pratique professionnelle
4.4 Propositions et transférabilité pour la pratique professionnelle
4.5 Perceptives de recherche
Bibliographie
Annexes.

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