GÉOLOGIE DE L’ALGÉRIE

GÉOLOGIE DE L’ALGÉRIE

L’Algérie située dans la partie Nord du craton africain, peut être divisée en quatre grands ensembles structuraux (fig.II.1). Il s’agit de domaines fortement différenciés au cours des phases tectoniques Mésozoïques et Cénozoïque. Ce sont du Nord au Sud : – les chaînes littorales kabyles – les chaînes telliennes – les hauts plateaux et les hautes plaines – l’Atlas Saharien. Figure II.1: Cadre structural schématique de l’Algérie (D’après les travaux de : Durand D.M. et al de 1956 à 1969, Raoult., J.F. 1974 et Vila., J.M. 1980

ÉTUDE GÉOLOGIQUE BOULEKNAFET Zohir

Les chaînes littorales kabyles

Elles sont situées au Nord de l’Algérie. Les massifs Primaires essentiellement métamorphiques d’âge Anté-Gothlandien (Durand Delgha. M. 1956, in Khammar. C. 1980), Anté-Silurien représentent les noyaux rigides d’un géanticlinal qui séparent l’Eurogéosynclinal septentrional du sillon miogéosynclinal tellien. Ce domaine est marqué par l’absence du Trias gypso-salin, les lacunes du Mésozoïque et surtout par l’importance de manifestations éruptives syn et post tectoniques (Oligocène à Pliocène).

Les chaînes telliennes

L’emplacement des chaînes telliennes fut occupé au Mésozoïque et au Cénozoïque par un fossé de sédimentation où se sont déposés en mer le plus souvent profonde, des sédiments épais, plissés de façon complexe lors des phases Orogéniques pyrénéennes et alpine suivant des directions généralement Est-Ouest. Du Nord au Sud, on distingue : – la zone Ultra-tellienne (Durand D. M. 1969), caractérisée par des faciès « bathyaux » clairs au Crétacé et à l’Éocène à sa marge septentrionale la zone tellienne stricto sensu est caractérisée par un Lias de plate-forme suivi par un Jurassique plus marneux avec cependant réapparition de faciès de plate-forme. Le Crétacé d’abord détritique devient marneux à argilo-calcaire. L’Éocène est caractérisé par des marnes épaisses. – la zone Péni-tellienne : récemment définie (Vila., J-M 1977) est un des traits les plus originaux de la chaîne alpine d’Algérie orientale. Les séries de l’avant-pays sétifien ou constantinois constituent un vaste ensemble d’unités allochtones au front duquel se manifestent des phénomènes morphotectoniques. Leur faciès se diversifie vers l’Est à partir du méridien de Constantine. 

Les Hauts plateaux et les Hautes plaines

Les Hautes Plaines correspondent à une zone surélevée où la couverture néritique des terrains crétacés et éocènes, moins épaisse que dans les chaînes telliennes, est peu plissée. C’est l’ensemble des régions qui séparent la chaîne tellienne de l’Atlas Saharien, il se rétrécit progressivement à l’Est vers les confins Algéro-Tunisiens où l’Atlas Saharien et la chaîne tellienne sont en contact.

L’Atlas Saharien

Situé au Sud, l’Atlas Saharien correspond à une fosse peu profonde où s’est accumulée, du fait de la subsidence, une grande épaisseur de terrains néritiques et continentaux durant le Secondaire et le Tertiaire. Il présente par l’épaisseur de ses sédiments et par l’amplitude de ses plissements pyrénéens, une individualité bien marquée vis-à-vis des régions qui l’encadrent. 

GÉOLOGIE DE LA RÉGION D’ÉTUDE

Introduction La région d’étude fait partie de l’ensemble géologique de l’Atlas Tellien, zone plissée alpine de l’Afrique du Nord caractérisée par sa complexité lithologique et structurale. La région présente une succession d’ensembles structuraux tectoniquement empilés. Ce sont de bas en haut : – l’autochtone de la bordure occidentale de l’Edough. (Khammar., C. 1980). – la zone para-autochtone des terrains Mésozoïques du mont de Safia. – un ensemble allochtone des schistes métamorphiques du Paléozoïque inférieur que surmonte une couverture sédimentaire oligocène. – un flysch Albo-aptien et paléogène recouvert par du flysch à microbrèches présentant une extension limitée. – la nappe numidienne dont l’âge a été attribuée au sommet de l’Oligocène et à l’Aquitanien. – et enfin, les sédiments plio-quaternaires déposés en discordance sur l’ensemble de ces formations. 

Lithostratigraphie de la région

Paléozoïque

  Les formations cristallophylliennes Le Djebel Edough est le principal affleurement des formations cristallophylliennes. Celles-ci comprennent des schistes, des micaschistes et des gneiss ainsi que des calcaires et dolomies métamorphiques associés à des roches basiques variées. Les gneiss qui occupent la zone centrale du massif, dessinent un dôme anticlinal dont l’axe est orienté Sud-Ouest Nord-Est. Ils sont surmontés par les formations schisteuses sauf vers le nord-est où ils sont directement recouverts par les assises du Nummulitique supérieur mais ils peuvent réapparaître à la périphérie du massif soit en position normale soit par le jeu de failles. (Hilly J., 1962). Le massif de Boumaîza est l’extrémité occidentale de la série cristallophyllienne à métamorphisme moindre. Cet autochtone présumé précambrien est situé à la bordure Sud-Est de la dépression alluviale en rive droite de l’Oued el Kebir. Cet ensemble métamorphique est recouvert par des sables rouges dans sa partie Nord-Ouest et par des alluvions récentes de la vallée de l’Oued Magroun dans sa partie Nord-Est. Les roches saines, généralement satinées, verdâtres, gris-bleu fumés, ou violacés, sont des schistes, des séricitoschistes et, beaucoup plus rarement des chloritoschistes. Outre le quartz et les minéraux phylliteux, ces roches peuvent contenir du grenat, du staurotide et de la tourmaline.

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