Objet de prospection électrique

DONNEES ISSUES DU PROJET CORUS ET GEOPOL

Un terrain partiellement inondé par les effluents de l’usine de lavage de tissu jean a fait l’objet de prospection électrique en Mai 2004. Six panneaux électriques parallèles et équidistants de 5m ont été réalisés sur ce site. Ils ont une direction N-S. Une succession de plusieurs couches sur le modèle de chargeabilité est observée. Les couches sont de plus en plus polarisables en profondeur. Des couches supérieures de chargeabilité comprises entre 4 et 7 msec peuvent déterminer une même formation. Elles reposent sur une formation dont les chargeabilités peuvent dépasser largement la valeur de 6.95ms. Le modèle de terrain issu de la polarisation provoquée ne distingue donc pas les zones d’anomalies résistantes de la zone conductrice centrale du même niveau. Seules quelques anomalies conductrices très superficielles coïncident avec des anomalies de faible chargeabilité (<2.2ms).

Hormis la présence d’une anomalie résistante superficielle, la moitié N du modèle de résistivités est conductrice. Les couches sont de forme concave et leurs résistivités varient, de haut en bas, de 12 à 180 m. La moitié S du modèle est dominée par une anomalie résistante centrée sur une valeur de plus de 400m. On notera cependant, sur cette partie du profil, la persistance de couches conductrices superficielles dont l’épaisseur totale n’excède pas 4m. Par contre les structures du terrain sont plus ou moins tabulaires sur le modèle de chargeabilité associé. Des anomalies de faible chargeabilité sont rencontrées en surface. Leurs temps de décharge sont inférieurs à 2ms avec un minimum de 1.8ms. Les couches sous- jacentes peuvent être classées en deux catégories : Les deux modèles présentent les mêmes caractéristiques de terrain à quelques différences près. Les anomalies superficielles de faibles résistivités se trouvent quasiment aux mêmes endroitsque les anomalies de faibles chargeabilité. Leur principale différence réside dans leurs dimensions respectives. De même l’anomalie très résistante et l’anomalie de forte chargeabilité sont toutes les deux localisées presque au même niveau sur la partie S, bien que leurs positions soient légèrement décalées. Enfin on rencontre simultanément sur les deux modèles la présence de couches de valeurs intermédiaires.

Le modèle de terrain issu de ce panneau est quasiment identique aux modèles correspondants décrits précédemment. Il n’y a ni de différences de structure notables ni d’écarts de valeurs significatifs. On constate tout simplement que la tabularité des structures de terrain se confirme sur le modèle de polarisation provoquée. On aperçoit aussi sur ce dernier que la couche superficielle de faibles chargeabilités, c’est-à-dire inférieures à 2.68 ms, y est plus étendue latéralement. On note enfin la disparition de l’anomalie résistante en surface qui est attribuée à une petite élévation du niveau de terrain sur le modèle électrique du panneau 2. Le terrain cultivé, situé entre la première et la 9ème électrode du début du profil, est formé de deux couches inclinées vers le Sud, selon le modèle de résistivités. Celles-ci sont de l’ordre de 150m pour la couche supérieure, et inférieure à 12m pour la formation sous- jacente. Les chargeabilités sont de l’ordre de 6ms en général sauf au niveau de l’anomalie superficielle qui peut atteindre une dizaine de fois 6.5msec.

Sur le second terrain, de l’autre côté du canal, deux anomalies juxtaposées sont observées au fond du modèle de résistivité. L’une, située au milieu, est de l’ordre de 230m alors que l’autre, localisée un peu au S, est très résistante (comprises entre 500 et 1000m). Une couche remarquablement conductrice repose sur ces anomalies, avec des résistivités inférieures à 100m. Le modèle de chargeabilité ne fait aucune distinction entre les anomalies résistantes ci-dessus : elles sont représentées par une seule anomalie qui peut atteindre 7msec.La couche conductrice superficielle est caractérisée par des chargeabilités très faibles (inférieures à 2ms). Des couches à chargeabilités intermédiaires la séparent de l’anomalie fortement polarisable. Le modèle de résistivité donne carrément deux grandes anomalies allongées séparées par des couches de résistivités intermédiaires. L’anomalie conductrice inclinée s’esquisse au N. Elle se prolonge en dessous d’une grande anomalie très résistante qui domine le deuxième terrain de niveau supérieur. La mince couche superficielle conductrice est localisée uniquement à l’extrémité S du profil.

A la lumière des résultats des trois panneaux précédents, on peut affirmer que le second terrain est constitué d’un horizon très résistant qui peut atteindre 4 ou 6m de profondeur. Ses résistivités varient en général entre 230 et 1000m en fonction de son degré de saturation en eau. Cet horizon est par ailleurs très polarisable : les chargeabilités sont supérieures à 5.5ms. Il correspond toujours à de l’argile latéritique contenant du sable. La formation conductrice qui se développe sur la partie N des modèles est de l’argile sableux avec des chargeabilités comprises entre 1.8msec et 3msec. Au-dessus, il y a un aquifère incliné dont les résistivités sont de l’ordre de 120m. Le canal d’irrigation est simplement marqué par une petite anomalie localisée très résistante. Les résistivités et les chargeabilités du terrain ne cessent donc de s’accroître à mesure qu’on s’éloigne des zones inondées par les rejets liquides de l’usine.

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