Qualification de l’innovation de l’entreprise focale

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Codification des unités logistiques

Le Code Produit Electronique EPC, un identifiant unique Le standard EPCGlobal propose en particulier le schéma de codification pour les unités logistiques que nous cherchons à tracer :
— GRAI (Global Returnable Asset Identifier ) pour les supports logistiques réutili-sables,
— SSCC pour les marchandises conteneurisées : SSCC (Serial Shipping Container code).
Si le service de pilotage de flux requiert de tracer à un niveau de granularité plus massif, d’autres codes sont alors plus indiqués :
— Identifiants de regroupements, de type, de véhicule,
— Véhicules, Navires, Supports logistiques non réutilisables : code GIAI,
— Lots, cargaisons : numéro de groupage, numéro de bon de livraison BL,
Nous voyons ainsi, que chaque type d’objet peut être tracé à l’aide des identifiants de ce standard sectoriel. La structure de ces codes précisée dans la figure 9 est un atout en termes d’exploitation et de sécurisation des données car il renseigne sur les différentes strates d’un système logistique : la société propriétaire de l’objet/le type d’objet/son numéro de série. Périmètres de codification
Le standard EPC s’applique verticalement, à l’ensemble des strates d’un système logistique et horizontalement, en liant différents réseaux logistiques. Codification des strates verticales Considérer la palette non plus comme un support indifférencié, mais comme un conteneur de flux logistique peut, de prime abord, sembler peu évident, voire incongru. Mais à bien considérer cette palette qui devient objet tagué, filmé, associé à des couches produits, il apparaît qu’elle acquière l’identité d’un “conteneur”. Cette définition est d’importance puisque s’agissant de la principale unité de manutention, le conteneur est une unité physique et informationnelle charnière : en connaître la trace est nécessaire et suffisant pour déduire par effet de cascade ou gigogne, le cheminement des marchandises, que porte cette palette et, par extension, déduire le parcours du véhicule les transportant. A une échelle supérieure, le mouvement de ce véhicule peut, lui, renseigner sur l’état d’une route, la disponibilité physique.

Standardisation EPC, trame d’un Internet d’objets

A partir de cette base technologique, l’infrastructure sert plusieurs objectifs applica-tifs de gestion des supports logistiques, puis des marchandises contenues et enfin, autour des véhicules transportant ces unités logistiques hybrides. On conçoit ainsi un sys-tème d’information « gigogne » (figure 12), où les données des couches servent successivement des applications de complexité et de granularité croissantes. Suivi contenants, Suivi contenants et leur contenu, Suivi contenants-contenu et leur transporteur. Sur notre terrain de recherche, nous nous focalisons sur la traçabilité de niveau “conteneurs”, en mode ouvert, le modèle initial étant construit afin d’optimiser le service de pilotage de flux de palettes. Les conteneurs constituent donc le centre d’attention de toute l’organisation de pilotage. Cependant, chemin faisant, il apparaîtra que la trace de ces conteneurs est potentiellement porteuse d’autres services. En effet, comme évoqué ci-dessus par le “conteneur” nous traçons d’autres unités qui lui sont liées plus ou moins directement, ce terme peut donc désigner toute unité logistique de type “contenant”, qu’il soit un vrai conteneur maritime 15, ou une palette de marchandises tracée par code de conteneur 16, ou un support logistique réutilisable 17. L’architecture de capture et de traitement de données sert non seulement au traite-ment d’objets tagués individuellement par ces codes EPC mais aussi, plus largement, au Type conteneur maritime EVP – Equivalent Vingt Pieds ou TEU, Twenty Feet Equivalent Unit
De type SSCC, Serial Shipping Container Code Tracé par code SGRAI, Serial Global Returnable Asset Identifier ou son EPCClass, classe de Code Produit Electronique EPC traitement des données tracées à des niveaux plus grossiers (EPCclass), ou issues d’autres systèmes d’informations standardisés par GS1, tels que les messages EDI. Pour se faire, une conversion du format d’un message EDI au format d’un EPCEvent est toutefois nécessaire, et impose une interface – voir Cas 2 dans le chapitre 5.
Une solution standardisée est de fait une solution générique dans la mesure où le standard impose un langage, les solutions de traçabilité ne s’appliquant pas uniquement à un objet, mais à une chaîne logistique. En effet, la solution conçue peut répondre à d’autres environnements. Extension horizontale du domaine de la traçabilité EPC : vers un réseau de réseaux. L’utilisation de ce type de solutions de traçabilité est possible en dehors des seuls adhérents à l’organisme GS1. Bien que les codifications et systèmes GS1 aient été avant tout élaborées pour les adhérents de cet organisme 18, ces chaÎnes logistiques sont connectées à des acteurs qui eux, ne sont pas adhérents à GS1, voire ignorent tout simplement l’existence de cet organisme et de ses standards. Il s’agit notamment du secteur du transport routier pour partie, et de la totalité du monde maritime ou ferroviaire. Or, ces acteurs sont chargés au quotidien du transport des marchandises que nous cherchons à tracer et sont donc directement concernés par la mise en oeuvre des technologies de capture évènementielle.
Dans leurs périmètres respectifs, chacun est amené à développer son propre système de codification. Comme nous cherchons à étendre le périmètre de nos outils de traçabilité, il s’avère donc nécessaire de capturer ces codes, propres aux modes de transport et aux unités logistiques concernées : conteneurs, caisses mobiles par exemple. Certaines expérimentations récentes montrent que la syntaxe EPCGlobal est compatible avec les standardisations propres à ces secteurs connexes : à travers les messages et bases EPC, on peut donc aussi bien suivre des produits tagués selon les normes GS1, que suivre leur transit en dehors du périmètre propre à GS1. Le schéma 13, nous montre ainsi comment un réseau de ports asiatiques envisage d’utiliser EPCGlobal pour tracer les flux maritimes et portuaires (voir Cas 4, au chapitre 8).

Table des matières

1 Introduction générale
1.1 De nouveaux modèles logistiques
1.2 Mise en réseau d’informations standardisées
1.3 Interconnexion des chaînes de valeur
1.4 Motivations, questions de recherche
1.5 Terrain de recherche
2 Cadrage conceptuel
2.1 Innovations logistiques
2.2 Standardisation EPC, trame d’un Internet d’objets
2.3 Business model et logistique
3 Méthodologiesde la recherche
3.1 Posture et épistémologie
3.2 Design de recherche
3.3 Recherche-Intervention
3.4 Etude de cas
4 Expérimentationd’unréseaude traçabilité
4.1 Description du service logistique support
4.2 Protocole expérimental
4.3 Traitement des données : tableau de Bord OTC
5 Intégrationaux services logistiques
5.1 Introduction
5.2 Retours d’expérience, Cas 1
5.3 Validation interne, Cas 2
6 Conception dirigée de business models
6.1 Introduction
6.2 Méthodologie
6.3 Propositions de BM élémentaires
6.4 OTC, modèle de plateforme
6.5 Portefeuille des 16 business models OTC
6.6 Conclusion
7 Qualification de l’innovation de l’entreprise focale
7.1 Introduction
7.2 Degré de transformation numérique en logistique
7.3 Nature de l’innovation
7.4 Conclusion
8 Inter-connexiondes services
8.1 Interconnexion des applications
8.2 Interconnexion des entreprises
8.3 Interconnexion des réseaux logistiques
8.4 Interconnexion des BM
9 Conclusions et perspectives
9.1 Synthèse
9.2 Bilan et perspectives techniques et scientifiques
9.3 Bilan et perspectives d’innovation BM
9.4 Vers un modèle collaboratif des SI logistiques
10 Annexes
Bibliographie
Table des matières
Liste des figures
Glossaire

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