Site web communautaire plateforme communicationnelle et informationnelle

Modèle conceptuel et justification du choix des variables :

Le concept d’atmosphère est souvent investigué dans le cadre du paradigme Stimulus Organisme Réponse (SOR) soutenu par le modèle de Mehrabian et Russel (1974). Ce modèle stipule que l’environnement est un stimulus contenant des signaux qui peuvent agir sur les évaluations internes de l’individu, qui à leur tour créent des réponses d’approche et/ou d’évitement. Dans la présente recherche nous appliquerons la même séquence dans le contexte de la web tv. Au niveau méthodologique, la construction progressive du modèle conceptuel ne sera pas sans intérêt. Elle s’appuiera d’abord sur le corpus théorique disponible en communication, elle s’enrichira ensuite d’une étude exploratoire, pour proposer un modèle adapté au cas spécifique de notre étude. De plus, cette recherche testera le modèle retenu par des moyens expérimentaux. Il s’agira alors d’identifier les conseils à donner aux concepteurs du site au sujet des éléments liés à l’atmosphère du site pour finalement attirer une audience plus importante.

Au niveau pédagogique, cette recherche pourrait contribuer à intégrer cette plateforme dans le cadre d’une approche participative et interactive et de manière générale de repenser les comportements des étudiants face aux web tv universitaires, de leur dédier un portail interactif et convivial. Avec l’espoir, à terme de donner aux étudiants une vision plus claire quant à de nouveaux outils contributifs qui fera en sorte que toutes les informations relatives à leurs vies étudiantes arrivent directement sur leurs outils de travail. Tel est la cas de la web TV universitaire de Toulon : Diwi TV. Nous adoptons une démarche de nature positiviste. Cette démarche postule l’existence d’une réalité objective et indépendante du chercheur. Pour connaitre cette réalité et mettre à jour un certain nombre de relations de causalité entre ses objets, la démarche positiviste suppose une observation empirique neutre et contrôlée, au sens expérimental du terme. La méthode la plus souvent attachée à ce type de recherche est dite hypothético-déductive. A partir d’une question de recherche, le chercheur procède par déduction à partir des connaissances préalablement développées, pour avancer une hypothèse de recherche. Il collecte ensuite des données empiriques qui ont concordé et donc corroborer cette hypothèse ou bien l’infirmer. Dans cette recherche, l’adoption d’une méthode hypothético-déductive dicte largement l’organisation du plan de la thèse.

Le plan de la thèse : La première partie de cette thèse s’intitule « fondements théoriques et construction du cadre méthodologique » et se compose de trois chapitres. Le premier chapitre, dresse une revue de la littérature existante en communication, en s’intéressant plus particulièrement aux théories de communication, et présente aussi les modèles de diffusion et d’acceptation d’une nouvelle technologie, pour présenter dans une dernière section les réseaux sociaux. Le second chapitre identifie d’abord les communautés virtuelles et élargit ensuite un panorama sur les théories sociales, il procède enfin à une présentation de données chiffrées sur la fréquentation des sites communautaires en France. Le chapitre trois vise à la proposition d’un « modèle conceptuel pour l’étude des effets des éléments d’atmosphère du site web de « Diwi Tv » par rapport aux comportements des étudiants. Pour y parvenir, il procède d’abord à une présentation du projet de web tv, ensuite il présente une exploration du média à travers une étude qualitative. A l’issu de cette étude, ce chapitre sélectionne un certain nombre de variables pertinentes et formule un modèle conceptuel à tester qu’il assortit de différentes hypothèses de recherche. Au niveau de la seconde et dernière partie de la thèse intitulée : « Recherche empirique sur l’effet des éléments d’atmosphère du site de Diwi tv sur le comportement des étudiants », le quatrième chapitre est destiné à la présentation des choix méthodologiques retenus pour le test des hypothèses du modèle conceptuel. Ce chapitre détaille, en particulier le protocole expérimental mis en place. Il justifie également les techniques d’analyses de la variance envisagées pour tester les hypothèses de recherche. Le chapitre cinq poursuit logiquement avec la présentation des résultats de l’expérimentation et la vérification des hypothèses. Le chapitre six viendra clôturer notre travail de recherche à travers la discussion de l’apport théorique et empirique de notre travail de recherche, des contributions, des limites et des perspectives futures qu’il suscite. Ce travail se conclut sur l’exposé des principales contributions de notre recherche.

Histoire des théories de la communication et Sciences de l’Information et de la Communication :

Dans son livre « Histoire des théories de la communication », Mattelart (2004) précise que la notion de communication revêt une pluralité de sens et se situe au carrefour de plusieurs disciplines aussi diverses que la philosophie, l’histoire, la géographie, la psychologie, la sociologie, l’ethnologie, l’économie, les sciences politiques, la biologie, la cybernétique ou les sciences cognitives. Le 19ième siècle a vu naitre des notions fondatrices d’une vision de la communication comme facteur d’intégration des sociétés humaines. (Mattelart A. et M. ,2004) Il s’avère qu’au fil des siècles, les termes « communique » et « communication » ont accumulé des couches sémantiques successives pour arriver en ce début de 21ième siècle à désigner une multitude d’actions, de moyens et de procédés techniques, de phénomènes scientifiques dans les domaines de la biologie, de la physique, de la chimie, et de comportements variés. « La communication revêt alors un caractère polysémique, et il n’est pas étonnant que cette notion ait envahi une pluralité de champs, que ce soit dans l’entreprise au niveau du secteur des relations humaines, dans les milieux politiques qui ne jurent que par le marketing politique et l’image de marque, dans la presse elle-même ou dans l’audiovisuel qui sont l’objet de toutes les convoitises publicitaires et politiciennes, ou encore dans les psychothérapies qui se veulent ‘’communicatives’’.

C’est aussi le cas dans les sciences contaminées par le vocable communication pour expliquer ou représenter les phénomènes physiques ou biologiques, sans parler, bien sur, de l’informatique ou de l’intelligence artificielle. » (Miège, 2004). La communication, selon Miège, est une notion protéiforme et polysémique qui renvoie à la psychologie individuelle, à des pratiques sociales (correspondances, relations publiques), à des moyens de transmission (média, dépêche, message, rapport), à des processus (échange, annonce), aux acteurs de ces processus (émetteur, récepteur, destinataire) ; à ce qui est transmis (nouvelle, transport). Tout ceci implique donc une démarche interdisciplinaire pour mieux situer le nouveau rôle de la communication et son impact sur la plupart des acteurs économiques, sociaux, politiques. De ce fait, nous pouvons noter selon les propos de Miège, que les différentes approches sur les théories de la communication, malgré leurs contradictions restent complémentaires et enrichissantes pour donner plus de sens à la communication. Il s’agit dans ce qui suit de repérer comment les théories de la communication se sont constituées. Autrement dit, à partir de quel soubassement théorique les modèles explicatifs de la communication ont pris germe. Nous proposons pour commencer de partir d’une distinction, observée au niveau des pratiques langagières quotidiennes qui font du verbe communiquer un emploi tantôt transitif, tantôt intransitif. Communiquer signifie alors :

La linguistique structurale de Roman Jakobson :

Avec la linguistique structurale, la problématique est différente ; il n’est plus simplement question de signaux codés, l’information devient au contraire porteuse de sens. Mais il s’agit toutefois d’un sens particulier, celui à l’exclusion de tout autre, produit par la structure des signes. La linguistique structurale étudie la langue, en elle même « en tant que structure logique et signifiante, sans se préoccuper du sens attribué par les partenaires dans l’acte de langage ou de communication. » (Lohisse, 2005) autrement dit la langue est appréhendée comme un système fermé qui ne connait que son ordre propre, comme un système formel, de signes abstraits, indépendamment des sujets parlants et du contexte socioculturel. Cette position est celle que F. de Saussure (1857-1913) défendra tout au long de sa vie affirmant justement que si le langage est à la fois un phénomène social et un phénomène individuel, il est nécessaire de distinguer d’un coté la langue, institution sociale, système de signes institués ; et de l’autre la parole, acte individuel du sujet humain qui fait usage de la langue pour se faire comprendre.

La seule façon de dégager l’unité du langage, c’est de considérer la langue comme l’unique et véritable objet de la linguistique, comme un support de la pensée, tandis que sa fonction de communication reste ignorée, tout du moins écartée. Il faudra attendre le linguiste russe R. Jakobson (1896-1982) avec le cercle linguistique de Prague crée en 1926 pour que s’opère un léger assouplissement face au radicalisme saussurien. Il souligne par exemple, que l’on ne peut assimiler un échange de messages verbaux à la transmission physique de l’information. A partir de cette conception scientifique davantage axée sur l’étude du langage (langue +parole) et de la communication même s’il a toujours privilégié l’analyse immanente du langage, Jakobson s’efforcera de décrire la communication humaine dans toute la complexité des éléments qu’elle fait intervenir. Il avance un modèle componentiel nommé modèle de la linguistique structurale dans lequel il s’applique à montrer les fonctions communicatives spécifiques de chaque composante. Pour lui, tout acte de communication verbale fait intervenir six facteurs essentiels : « le destinateur envoie un message au destinataire. Pour être opérant, le message requiert d’abord un contexte auquel il renvoie, contexte saisissable par le destinataire, et qui est, soit verbale, soit susceptible d’être verbalisé ; ensuite requiert un code, commun ou au moins en partie, au destinateur et au destinataire ; enfin le message requiert un contact, un canal physique et une connexion psychologique entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d’établir et de maintenir la communication. » (Jakobson, 1963)

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE FONDEMENTS THEORIQUES ET CONSTRUCTION DU CADRE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I Construction théorique
CHAPITRE II Site web communautaire plateforme communicationnelle et informationnelle
CHAPITRE III Vers un nouveau modèle de comportement des internautes des réseaux sociaux Diwi tv le réseau social étudiant de l’USTV
DEUXIEME PARTIE RECHERCHE EMPIRIQUE SUR L’EFFET DES ELEMENTS D’ATMOSPHERE DU SITE DE DIWI TV SUR LE COMPORTEMENT DES ETUDIANTS
CHAPITRE IV Méthodologie de la recherche
CHAPITRE V Résultats de la recherche statistiques descriptives et test des hypothèses
CHAPITRE VI Discussions, contributions, recommandations, limites et voies futures de la recherche
CONCLUSION GENERALE

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