Structure d’accueil des élèves qui ont des besoins particuliers

Structure d’accueil des élèves qui ont des besoins particuliers

 Puisque l’école est le milieu de vie le plus important après la famille, elle tente d’offrir à l’élève une structure, un service permettant de répondre à ses besoins particuliers. Après la maternelle, les élèves jugés aptes à réussir leur première année, la très grande majorité, se retrouvent en classe régulière. Ceux qui sont jugés inaptes sont regroupés en fonction de leurs besoins d’adaptation et/ou d’apprentissage. La classe à nombre réduit est un service organisé par les administrateurs des services éducatifs de la commission scolaire sur la recommandation des professionnelles impliquées dans le comité de classement • Cette classe est organisée dans le but de venir en aide à des élèves en difficulté d’adaptation et/ou d’apprentissage en début de scolarisation afin de leur permettre d’intégrer le milieu dit régulier avec succès. Elle est formée lorsque les services offerts en milieu régulier sont jugés insuffisants pour répondre aux besoins de ces élèves et lorsque les ressources financières le permettent. Cette classe est située dans une école élémentaire qui en compte 18 et elle est considérée comme faisant partie du premier cycle. Elle est unique à la commission scolaire et par conséquent, elle regroupe des élèves venant de différentes écoles, donc de différents quartiers de la ville et même des campagnes environnantes faisant partie du territoire de la commission scolaire. Cette classe se compose essentiellement d’élèves ayant des difficultés d’adaptation et/ou d’apprentissage. Les élèves ayant un déficit sensoriel, physique, moteur ou intellectuel sont orientés vers d’autres services. Cette classe compte une dizaine d’élèves qui étaient en maternelle l’année précédente. Il. Caractéristiques des élèves selon les informations consignées et disponibles Les élèves que l’on retrouve en première année à nombre réduit proviennent généralement de la maternelle et ils sont âgés de six ans. Selon les observations des enseignantes de maternelle, ces élèves présentent des faiblesses et même des difficultés soit dans les relations avec les pairs, soit face 7 à la tâche, soit au plan verbal ou encore face à eux-mêmes. Certains d’entre eux sont agressifs dans leurs contacts physiques avec leurs camarades, ils poussent, frappent ou mordent. Ils bousculent en prenant leur rang. Face à la tâche, ils deviennent agités et empêchent les autres de travailler en parlant fort, en faisant des remarques désagréables comme: « C’est pas beau; c’est laid. » Parfois ils vont même jusqu’à abîmer ou détruire le travail des autres. Tout cela provoque des pleurs, des cris et du désordre. Les difficultés verbales rencontrées chez les élèves sont de deux niveaux: celui du langage qui se caractérise par une difficulté à formuler des phrases correctes et celui de la parole qui concerne l’élocution des mots. Des difficultés semblent reliées à un manque d’autonomie et de confiance en soi, en ce sens que la présence de l’enseignante est constamment requise auprès des élèves pour qu’ils travaillent, sinon ils ne font rien, ils dérangent les autres ou encore ils courent partout. Un manque de structure est observé à travers le non-respect des règles établies en classe ou encore par le non-respect des consignes. Des difficultés reliées au rythme d’apprentissage sont signalées pour des élèves qui sont très lents et qui terminent rarement les travaux demandés. D’autres difficultés sont reliées à la maîtrise des préalables aux apprentissages de base comme la lecture, l’écriture et la mathématique. L’utilisation adéquate des ciseaux, la tenue d’un crayon et le respect de l’orientation gauche-droite et haut-bas dans le geste graphique sont des exemples de préalables aux apprentissages de base. Certains parents ont une perception négative de la classe dite «spéciale» et il arrive souvent que celle-ci se reflète sur leur enfant. Il n’est pas rare d’entendre, de leur part, des réflexions négatives lors de la rentrée scolaire et ce, en présence de l’élève concerné. « Son petit frère, lui, il n’aura pas besoin d’une classe spéciale. Il est bien plus débrouillard que lui et il apprend bien plus vite. » On peut affirmer sans risque de se tromper, que la plupart des élèves qui arrivent en première année à nombre réduit vivent des réactions qui influencent leur perception et leur image de soi. Ils se décrivent souvent comme ayant été le « tannant » dans la classe l’année précédente et c’est pour cela qu’ils sont « ici » cette année. Ou encore ils sont dans cette classe parce qu’ils ne sont pas capables d’apprendre comme les autres. Il s’ensuit chez plusieurs un sentiment d’échec qui se manifeste.

La dynamique du groupe en classe 

Une fois que les élèves sont identifiés, ils sont regroupés et confiés à une enseignante. C’est à elle que revient la tâche d’organiser la vie de la classe. Le regroupement des élèves qui présentent des besoins particuliers à la fois divergents et variés, fait qu’une dynamique particulière se développe au sein du groupe. Comme il n’y a pas de «modèle» à imiter, il arrive souvent que les élèves imitent les comportements déviants les uns des autres. Il est difficile d’établir une relation stable avec certains élèves puisqu’ils provoquent le rejet. D’autres demandent de l’attention et ne peuvent effectuer une tâche sans un soutien constant de l’enseignante. En situation de classe, ces manifestations canalisent une grande part d’énergie tant chez l’élève que chez l’enseignante. Des élèves cherchent à contourner les demandes de l’enseignante. Ils tentent par toutes sortes de moyens de se soustraire aux tâches présentées. De son côté, l’enseignante met beaucoup d’énergie à rétablir l’ordre, à régler des conflits, à encourager et à aider les élèves qui ne travaillent pas seuls. À cause de la diversité des besoins, il arrive fréquemment que l’enseignante soit débordée. Il est difficile de trouver des intérêts communs qui regroupent les élèves. Dans l’école, ces élèves sont souvent désignés par leur «problème» plutôt que par leur nom. Ils sont vite perçus comme des éléments perturbateurs et dérangeants. Il n’est pas rare qu’en revenant de la récréation des problèmes de discipline soient signalés par l’enseignante responsable de la surveillance; ce qui fait un problème de plus à régler en classe.

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