Synthèse du diagnostic du système national d’information statistique

SYNTHESE DU DIAGNOSTIC DU SYSTEME NATIONAL D’INFORMATION STATISTIQUE

Le Système National d’Information Statistique (SNIS) comprend l’ensemble des services et organismes qui ont pour mission de fournir aux administrations publiques ; aux entreprises ; aux organisations nationales, sous-régionales, régionales et internationales ; aux médias ; aux chercheurs et au public ; les données statistiques se rapportant aux domaines économique, social, démographique, culturel et environnemental entre autres. Outre les fournisseurs d’informations statistiques, le SNIS encadré par le Conseil National de la Statistique (CNS), organe consultatif qui oriente et supervise ses activités, intègre toute la chaîne des utilisateurs statistiques, qu’ils soient professionnels, occasionnels ou potentiels. Il repose fondamentalement sur 4 piliers :
– l’Institut National de la Statistique (INS) ;
– le Bureau Central des Recensements et des Études de Population (BUCREP) ;
– les entités statistiques des départements ministériels sectoriels et autres administrations ou organismes à caractère public ;
– les écoles de formation de statisticiens et démographes (ISSEA, IFORD…).
En dehors de l’INS et du BUCREP, classés au groupe zéro dont la mission se définit essentiellement par l’activité statistique, les entités statistiques des ministères se trouvent placées à des niveaux hiérarchiques variables reflétant leur niveau de développement. Dans une précédente étude, reprise et actualisée dans la SNDS, ces entités ont été classées en 3 groupes :
– le groupe 1 dont le niveau de développement est acceptable ;
– le groupe 2 dont le niveau de développement est médiocre
– le groupe 3 dont le niveau de développement est quasi nul.
En outre, le système statistique camerounais est lié à diverses organisations internationales notamment :
– l’Organisation des Nations Unies (ONU) ;
– l’Union Africaine (UA) ;
– la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC ) ;
– l’Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Subsaharienne (AFRISTAT) ;
– l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI).
Par ailleurs, ces acteurs interviennent dans le système en tant que producteurs, utilisateurs ou partenaires au développement de la statistique.
1.1 Demande nationale de statistiques officielles
Les statistiques constituent un outil essentiel d’aide à la prise de décisions et à la recherche. Les utilisateurs des données statistiques peuvent être nationaux ou internationaux. On les classe en six groupes.
i. Les ministères de coordination
Il s’agit des administrations qui ont une action transversale dans des domaines bien précis. Ce sont : le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire qui a la charge du suivi des questions de développement, le Ministère des Finances qui gère les ressources financières de l’Etat et le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative qui s’occupe de la gestion des ressources humaines.
ii. Les ministères sectoriels et organismes étatiques
Les ministères sectoriels (Education, Santé, Agriculture, Travail, etc.) ainsi que les autres organismes étatiques s’appuient sur les statistiques pour concevoir et évaluer leurs politiques et leurs programmes sectoriels.
iii. La Banque Centrale
Elle conçoit la politique monétaire à l’aide des données statistiques sur la monnaie, le crédit et les marchés financiers.
iv. Les organismes étatiques infranationaux
Les organismes étatiques infranationaux (régions, communes…) ont besoin de données pour l’élaboration et le suivi des politiques locales de développement.
v. Le secteur privé, la société civile, les universités et centres de recherche, les organisations internationales
On classe ici, les groupes socio-économiques comme la chambre de commerce et les associations professionnelles (GICAM, etc.), les syndicats, les associations des consommateurs, les étudiants et chercheurs, ainsi que les ONG.
vi. Le grand public
Les statistiques peuvent être utilisées par le grand public pour prendre des décisions personnelles ou pour se faire des opinions, en particulier dans le processus de transparence démocratique.

Offre nationale de statistiques officielles
L’offre de données incombe au gouvernement qui a opté pour un système statistique décentralisé avec différents producteurs de données ayant des responsabilités et des moyens d’intervention différents. Cette offre est régie par un cadre juridique et institutionnel et des ressources.

 Les producteurs de statistiques officielles
On compte quatre principaux producteurs de données statistiques.
i. l’INS qui offre des informations issues des enquêtes et recensements sociodémographiques, économiques, culturelles et environnementales ;
ii. le BUCREP qui met à la disposition du public des informations sur la population humaine et l’habitat ;
iii. les administrations sectorielles qui fournissent des statistiques spécifiques à leur secteur ;
iv. les autres producteurs (BEAC, CEMAC etc.).

 Cadre de production
La production offerte s’appui sur les points suivants :
i. Cadre juridique et institutionnel
Sur le plan juridique, l’activité statistique au Cameroun est encadrée par la loi N°91/023 du 16 décembre 1991 relative aux recensements et enquêtes statistiques. Cette loi est complétée par un décret d’application N°93/407/PM du 07 mai 1993 qui crée le Conseil National de la Statistique (CNS).
ii. Coordination du système
La coordination du Système National d’Information Statistique est assurée par le Conseil National de la Statistique qui est l’organe de coordination, de régulation et de consultation. L’INS assure le secrétariat technique.
iii. Ressources
Une production statistique de qualité présuppose des préalables parmi lesquels des compétences techniques, les ressources matérielles, technologiques financières.

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