Vascularisation et innervation du nasopharynx

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Les complications

Les complications sinusiennes

Toute rhinopharyngite s’accompagne d’une inflammation banale de la muqueuse sinusienne. Si l’ostium sinusien est bloqué, une véritable sinusite infectieuse peut s’installer. Dans les rhinosinusites aigues récidivantes de l’enfant, il faut rechercher une hypertrophie des végétations adénoïdes ou un foyer d’adénoïdite chronique. Chez 1’enfant, il faut être particulièrement attentif ethmoïdite.

Les complications otologiques

Il s’agit des otites moyennes aigues et des otites séromuqueuses qui sont secondaires à l’obstruction de la trompe d’Eustache par des végétations adénoïdes ou surtout par un œdème inflammatoire de la muqueuse tubaire . Cette obstruction gêne l’aération de l’oreille moyenne, favorisant ainsi son inflammation.

Les suppurations cervicales

Les rhinopharyngites peuvent être à l’origine d’adénites ou d’adénophlegmons latérocervicaux, latéro ou rétro pharyngés. La présence d’adénopathies cervicales en contexte de rhinopharyngite n’est pas une indication systématique d’antibiothérapie. Celle-ci est indispensable, éventuellement associée à une ponction ou à un drainage chirurgical avec prélèvement bactériologique, en cas de suppuration ganglionnaire (Adénophlegmon). La présence de ganglions inflammatoires au contact des muscles pré vertébraux peut être responsable de torticolis fébrile (syndrome de Grisel).

Les complications laryngées

La laryngite striduleuse survient la nuit, de façon brutale, chez un enfant ayant une rhinopharyngite. Elle se manifeste par une dyspnée laryngée ou bradypnée inspiratoire associée à un cornage (bruit rauque produit par le passage de l’air dans le rétrécissement laryngé) mais cède spontanément en quelques dizaines de minutes. La laryngite sous-glottique est la plus fréquente. Elle est liée à un œdème de la région sous-glottique, la dyspnée laryngée s’accompagne de modifications du cri et de la voix, avec une toux rauque aboyante. Le traitement, à débuter en urgence associe des aérosols adrénalinés et ou avec une corticothérapie administrée par voie parentérale, et une oxygénothérapie.

Le SAOS

Le SAOS de l’enfant est défini par la survenue durant le sommeil d’épisodes anormalement fréquents d’obstruction complète ou partielle des voies aériennes supérieures, responsables d’interruptions (apnées) ou de réductions significatives (hypopnées) de la ventilation perturbant le déroulement normal du sommeil et associée à des manifestations cliniques. HAS a listé les critères cliniques de SAOS chez l’enfant. Les parents rapportent durant le sommeil de l’enfant des ronflements ou une respiration difficile ou obstruée et au moins un des événements suivants :
• mouvements paradoxaux de la cage thoracique à l’inspiration; ils peuvent être filmés ;
• mouvements avec réaction d’éveil
• diaphorèse hyper-extension du cou durant le sommeil
• somnolence diurne excessive, hyperactivité ou comportement agressif
• croissance staturo-pondéral insuffisante
• céphalées matinales.
La PSG est l’examen de référence pour le diagnostic du SAOS cependant dans certains cas l’oxymétrie peut s’avérer suffisante. Les complications plus ou moins sévères du SAOS :
• Le retard staturo-pondéral, présent dans 25 à 50 % des cas. Il est plus fréquent chez les jeunes enfants ;
• Les patients qui souffrent d’obstruction des voies aériennes supérieures ont une ventilation orale de suppléance avec inoclusion labiale au repos. II en résulte une hypofonction vélaire. La prédominance des muscles masticateurs abaisseurs sur les élévateurs ainsi que la ptose des muscles du plancher lingual ont des conséquences squelettiques maxillo mandibulaires et posturales ;
• Métaboliques : le risque le plus important est l’apparition d’un syndrome métabolique associant hypertension artérielle, augmentation des triglycérides et du cholestérol, insulinorésistance voire diabète. Ce risque est majoré chez l’enfant obèse
• Cardiovasculaires : hypertension artérielle systémique, troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle pulmonaire ;
• Cognitives : difficultés scolaires, troubles des apprentissages ;
• Autres: déformation thoracique : un thorax globuleux en carène.

Les autres complications

• Hyperthermie avec risque de convulsion chez le nourrisson (Rhinopharyngite) ;
• Diarrhée et vomissements avec déshydratation sévère du nourrisson ;
• Les méningites qui ne constituent pas une complication directe habituelle de la rhinopharyngite. Cependant, dans de très rares cas, des méningites itératives peuvent survenir à chaque nouvel épisode de rhinopharyngite ;
• Les infections bronchopulmonaires qui sont des complications de la rhinopharyngite et se manifestent par une pneumopathie associée à, une infection des voies aériennes supérieures. Plusieurs virus respiratoires, dont les virus influenza, para influenza et le VRS peuvent infecter les voies aériennes inférieures.

Diagnostic différentiel 

Malformation congénitale

 La sténose des orifices piriformes
II s’agit d’une malformation congénitale avec étroitesse constitutionnelle et non pas acquise de la partie médiane de la face. Le diagnostic est confirmé par le scanner et le traitement est chirurgical par fraisage des orifices piriformes par voie sous labiale.
 L’imperforation choanale
– L’imperforation choanale bilatérale entraine une asphyxie néo-natale qui se manifeste par une détresse respiratoire avec un tirage bucco facial et une cyanose. Le traitement chirurgical doit se faire en urgence. C’est le scanner qui pose le diagnostic de certitude.
– L’imperforation choanale unilatérale n’entraine pas de trouble important. Sa découverte est le plus souvent tardive devant une obstruction nasale et une rhinorrhée muqueuse au long cours, unilatérale, Le traitement chirurgical peut être différé.

Les pathologies tumorales

 Bénignes

Le polype antrochoanal ou polype de Killian se rencontre surtout chez l’adolescent mais peut se manifester dès l’âge de 5 à 6 ans. Au scanner, on constate une opacité complète du sinus maxillaire impliqué et de la fosse nasale en fonction de l’extension du polype. Il n’y a pas de lyse osseuse. La polypose nasosinusienne peut exister chez l’enfant bien qu’elle soit beaucoup plus rare que chez l’adulte. Elle est fréquemment associée à une mucoviscidose ou une dyskinésie ciliaire primitive. L’angiofibrome ou angiofibrome nasopharyngé est une tumeur bénigne richement vascularisée prenant naissance typiquement au niveau du foramen sphénopalatin. Elle peut être révélée surtout par des épistaxis à répétition et une obstruction nasale progressive. Le bilan comporte un scanner et une IRM du massif facial. Une simple suspicion clinique d’angiofibrome contre-indique tout geste biopsique en raison du risque hémorragique.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. RAPPELS
1.1. Rappel anatomique et histologique
1.1.1. Le cavum
1.1.1.1. Anatomie descriptive et rapports
1.1.1.2. Vascularisation et innervation du nasopharynx
1.1.1.3. Histologie de la muqueuse du cavum
1.1.2. Tonsille pharyngée
1.1.2.1. Siège
1.1.2.2. Aspects morphologiques
1.2. Physiologie
1.3. Etiopathogénie
2. DIAGNOSTIC
2.1. Diagnostic positif
2.1.1. Circonstances de découverte
2.1.2. Examen clinique
2.1.3. Examen physique
2.1.4. Signes paracliniques
2.1.5. Les complications
2.2. Diagnostic différentiel
2.2.1. Malformation congénitale
2.2.2. Les pathologies tumorales
2.2.3. La rhinite allergique
3. TRAITEMENT
3.1. Buts
3.2. Moyens
3.2.1. Médicaux
3.2.2. Chirurgicaux
3.2.2.1. Anesthésie
3.2.2.2. Examen clinique
3.2.2.3. L’examen des autres appareils
3.2.2.4. Informations et consentement éclairé
3.2.2.5. Le jeûne préopératoire et la prémédication
3.2.2.6. En peropératoire
3.2.2.7. L’adénoïdectomie
3.3. Indications
3.4. Contre-indications
3.5. Complications liées à l’adénoïdectomie
3.5.1. Complications immédiates
3.5.2. Complications secondaires
3.5.3. Complications à long terme
4. EVOLUTION-PRONOSTIC
4.1. Evolution
4.2. Pronostic
4.2.1. Facteurs pronostiques
4.2.2. Pronostic
DEUXIEME PARTIE
1. CADRE DE L’ETUDE
1.1. Présentation physique de la région de Kolda
1.2. Organisation administrative
1.3. Centre Hospitalier Régional de Kolda
2. PATIENTS ET METHODES
2.1. Type et période d’étude
2.2. Critères d’inclusions
2.3. Collecte des données et paramètres étudiés
2.3.1. La collecte des données
2.3.2. Les paramètres suivants ont été étudiés :
2.4. Analyse des données
3. RESULTATS
3.1. Données épidémiologiques
3.1.1. Fréquence
3.1.2. Sexe
3.1.3. Âge
3.1.4. Année de consultation
3.1.5. Origine géographique (adresse)
3.1.6. Corrélation entre le sexe et l’âge
3.1.7. Corrélation entre le sexe et l’année de consultation
3.1.8. Corrélation entre la localité et les tranches d ‘âge
3.1.9. Corrélation entre la localité et le sexe
3.2. Données cliniques
3.3. Données paracliniques
3.4. Données thérapeutiques
3.4.1. Traitement médical
3.4.2. Traitement chirurgical
4. DISCUSSION
4.1. Fréquence
4.2. Sexe
4.3. Âge
4.4. Année de consultation
4.5. Origine géographique
4.6. Techniques anesthésiques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIES

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