AGE ET PALEOENVIRONNEMENT DES PUITS BELOBAKA-1 ET MAROVOAY-1

AGE ET PALEOENVIRONNEMENT DES PUITS BELOBAKA-1 ET MAROVOAY-1

Géomorphologie du bassin de Mahajanga

Les séries sédimentaires non plissées du Bassin de Mahajanga, sont généralement, plus ou moins concordantes, avec un léger pendage vers l’Ouest. Les paysages généralement aplanis situés en dessous de 1300 mètres d’altitude. Ils sont caractérisés par des méso-reliefs confus et accidentés de grès très durs appelés cuestas dans des massifs volcaniques du Crétacé, des reliefs karstiques du Jurassique tels les plateaux calcaires de Belobaka, ainsi que des plaines dont celle de Marovoay est la plus connue. Nombreuses sont les cuestas telles que :  la Presqu’Ile Radama, située entre les fleuves Sofia et Mahajamba ; 7  le Maastrichtien à l’Ouest de la Presqu’Île d’Ampasindava, entre les fleuves Loza, et Sofia, mais recouverte de coulées basaltiques ; Des vastes plateaux calcaires les plus reconnus sont :  le plateau de Bongolava formé par le revers du Cuesta d’âge Cretacé ;  les plateaux entre le Sofia et le Mahajamba, où ils sont surmontés par des carapaces sableuses ;  les plateaux de l’Ankara et du Kelifely engendrant la formation d’un relief karstique ainsi que des dolines ; Les calcaires du Bassin de Mahajanga sont riches en mogotes, couples ou cônes convexo-concaves, tours, lapiazés, sont souvent ennoyés à leurs bases par des sables roux. L’ensoleillement plus important et la pluviométrie très faible dans ce Bassin caractérisent également la présence des surfaces d’aplanissement bien conservées, malgré qu’elles soient découpées par un réseau dense de bas-fonds comme celui de la Baie de Narinda. Plusieurs cuvettes alluviales se développent aux environs d’Antsohihy, de Maevarano, de l’Antsingo autre que les anciens dépôts d’âge Cretacé jusqu’au Tertiaire (calcaire marne grès dolomite). Les coulées basaltiques du Crétacé, affleurant sur les deux tiers de la longueur du Bassin, le subdivise en une zone littorale au NW et une zone bordure au SE. 

Contexte géologique

Les formations sédimentaires sont représentées par des couches monoclinales à faible pendage qui s’inclinent vers le Nord-Ouest, du Karoo à l’Actuel. De bas en haut, la formation du Karoo d’âge Permo-Trias et Jurassique est représentée par une sédimentation essentiellement continental, puis, du Jurassique moyen à l’Actuel vient s’installer une sédimentation à dominance marine avec quelques épisodes régressifs. Le dépôt de Karoo est contrôlé par des failles listriques qui limitent ces sous-structures tandis que le dépôt des séries sus-jacentes est contemporain de la subsidence d’ensemble du bassin, basculant alors vers le NordOuest. 8 L’ouverture du bassin s’est effectuée en deux étapes :  stade syn-rift (Permo-Trias et Jurassique inférieur), marqué par le jeu synsédimentation des accidents cassants et par une subsidence variable d’une zone à l’autre du bassin ;  stade post-rift, qui est marquée par la fin de la sédimentation syn-tectonique Les accidents visibles en surface sont représentés par :  un système de failles bordières longitudinales SSW-NNE, parallèle à l’allongement du monoclinal. Ces failles sont généralement à regard NW et localisées dans la série Anté-Crétacé.  quelques failles transversales, perpendiculaires à la direction des couches (Hindermeyer & al.1959)  des rares ondulations anticlinales ou synclinales liées à des accidents verticaux visibles.  un fossé d’effondrement du socle entre le Kamoro et la Sofia, allongée SSWNNE parallèlement à la direction des couches sédimentaires, dans la zone de bordure du Bassin. Elle serait remplie par une importante épaisseur de sédiments argileux Permo-Triasique Les principaux mouvements épirogéniques dans ce bassin sont :  un mouvement Post-Triasique inférieur et anté-Isalo qui met en évidence la discordance de l’Isalo sur le Permo-Trias marin dans l’extrême Nord du bassin.  le mouvement Cénomanien qui est marqué par la discordance cartographique des « grès supérieurs continentaux » sur les formations sous-jacentes dans la partie Ouest du bassin de Mahajanga et la partie Nord du Bassin de Morondava. Grâce à ce mouvement, le bassin de Mahajanga qui était confondu avec le Bassin de Morondava depuis le milieu de Dogger, pouvait s’individualiser par le bombement de la dorsale du Cap St André  des mouvements localisés Post-Crétacé, traduisent dans le Nord de la zone littorale du bassin par les discordances du Paléocène sur le Maastrichtien puis le Lutétien Supérieur sur le Maastrichtien. 9 Le Crétacé (135 à 65MA) de Madagascar est relié essentiellement aux phénomènes de l’ouverture de l’océan Indien (Randrianasolo, 1986). Une importante activité volcanique est connue, tant effusive (côtes Ouest et Est) qu’intrusive (particulièrement dans la région du Cap Saint André).

Les microfossiles 

Les foraminifères

Les foraminifères sont des protozoaires unicellulaires marins, apparu depuis le Cambrien inférieure (540 MA), et ils se développent au trias. Ils ont des coquilles appelés Test qui peut être divisés en un ou plusieurs loges ou chambres. Ils se trouvent en milieu aquatique marin (Benthique ou planctonique) et certains peuvent adaptés aux eaux saumâtres. Les foraminifères sont utilisés dans la prospection pétrolière, dans la reconstitution du paléoenvironnement, et aussi dans la stratigraphie pour la détermination d’âge géologique. Ils sont abondants dans les sédiments marneux (meubles) et calcaires (indurés). 

Les ostracodes

Les ostracodes sont des crustacés, métazoaires, appartenant à l’embranchement des ARTHROPODES. Ils occupent tous les milieux marins et d’eau douce. Leur corps est protégé d’une carapace constitué par deux valves (gauche et droite). Ils ont apparu au Cambrien jusqu’à l’actuel. Ils sont utilisés comme indicateur du milieu et aussi dans la prospection pétrolière.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES
I.1 Bassin de Mahajanga
I.1.1 Historique et travaux antérieurs
I.1.2 Contexte général
I.1.3 Climat
I.1.4 Réseau hydrographique
I.1.5 Géomorphologie du bassin de Mahajanga
I.1.6 Contexte géologique
I.2 Généralités sur les microfossiles
I.2.1 Les foraminifères
I.2.2 Les ostracodes
Partie II : MATERIELS ET METHODES
II.1 Localisation de la zone d’étude
II.2 Acquisition des données.
II.3 Traitement des échantillons au laboratoire
II.3.1 Etude des microfossiles
II.3.2 Analyse calcimétrique par le calcimètre de Bernard
II.3.3 Analyse géochimique des éléments majeurs
II.3.3.1 Attaque au carbonate double de Sodium(Na) et Potassium(K)
II.3.3.2 Protocole utilisé pour le dosage de SiO2, CaO et MgO
Partie III : RESULTATS
III.1 Microfossiles observés
III.1.1 Les foraminifères
III.1.2 Les ostracodes
III.1.3 Autres microfossiles
III.2 Résultat de l’analyse calcimétrique
III.3 Géochimie
III.4 Lithologie
Partie IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
IV.1 Les microfossiles
IV.2 La lithologie .
IV.3 La géochimiques et la calcimétrique
IV.4 Le pétrole
IV.5 Le paléoenvironnement
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES

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