Analyse de la chaîne de valeur des fruits et transformation

Presentation de la région d’intervention

La Région Itasy regroupe trois (3) Districts : Miarinarivo, Arivonimamo, Soavinandriana. Avec une superficie de 7 651 km2 , Itasy est l’une des plus petites régions de Madagascar. Les trois Districts sont répartis en 51 communes et 556 Fokontany. La population de la région, estimée à 831 124 habitants (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, 2008), est essentiellement rurale (90%). La région Itasy est la plus peuplée suivant Analamanga, notamment en termes de densité, qui atteint une moyenne de 114 hab/km2.
De par sa position géo-stratégique intéressante et ses propriétés édaphiques adaptées (entre autres des sols volcaniques fertiles), la région Itasy a souvent été déterminée comme région à vocation agricole, grenier alimentaire pour les marchés d’Antananarivo. Les productions agricoles, outre les bases du régime alimentaire malgache, (riz, manioc, pomme de terre) concernent également les fruits tels que l’ananas, l’avocat, la tomate, la papaye, la banane et la goyave.

La production nationale

Les matières premières ou les fruits frais

Toutes spéculations confondues, pour la campagne 2011, l’agence TRADEMAP annonce une production fruitière s’élevant à 828 000 tonnes, dont 250 000 tonnes de bananes, 86 000 tonnes d’agrumes (oranges, mandarines, citrons), 79 929 tonnes d’ananas et 75 896 tonnes de tomates fraiches, toutes les variétés considérées ainsi que 10 000 tonnes de raisins.

Les produits finis ou les fruits transformés

D’après une étude menée par l’Agence Speedy Marketing, le marché des fruits séchés présente une potentialité de consommation de 92 millions de sachets de 50 grammes par an soit l’équivalent de 4 600 de tonnes de fruits séchés, toutes spéculations confondues (Speedy Marketing, 2012). La production locale, elle, connaît une hausse progressive, mais reste limitée.

La production régionale

Les fruits frais

La filière fruits représente une part relativement importante de la production agricole totale au niveau de la Région Itasy. Cependant, dans une optique de cadrage contextuel, la présente étude se focalise principalement sur les spéculations ananas et tomate. Ce choix stratégique résulte de la considération de trois critères qui sont le nombre de Micro
Entreprises Rurales (MER) y entreprenant, le niveau de revenu que génèrent les activités au niveau de l’économie des ménages et la possibilité de structuration.
D’abord concernant la filière tomate, cadan, cerise et roma sont quelques-unes des variétés locales de tomates ou de Solanum lycopersicum cultivées et elles dénotent la place de cette culture dans les activités agricoles de la région. Généralement pratiquée sur les rizières en tant que culture de contre-saison, la culture de tomate occupe 1% des terres cultivées de l’Itasy, d’après les estimations consignées dans le Programme Régional de Développement (PRD).
Ensuite, cayenne lisse est généralement la variété d’ananas ou Ananas comosus cultivée localement. Cette culture pluriannuelle se fait sur les tanety, essentiellement dans lespentes fortes à moyennes, caractérisées par des sols ferralitiques, acides et pauvres.

Zonage de la production de la Région Itasy

Les deux spéculations ayant aussi été choisies sur la base de leur répartition géographique, les principales zones de production sont.

Le District d’Arivonimamo : tomate et ananas

Dans la Commune d’Imerintsiatosika, la production de tomate dépasse les 6 500 tonnes par an, contre un peu plus de 1 200 tonnes pour les communes environnantes. La culture d’ananas occupe également une place importante dans l’économie du district. En effet, dans plusieurs communes (Ambohitrambo, Ambatomanga, Vatolaivy, Arivonimamo II,…), elle constitue la première source de revenus pour la population. Ce district est en outre un grand producteur d’ananas et arrive à en produire en moyenne 34 651 tonnes par an (Circonscription du Développement Rural, 2012).

Le District de Miarinarivo : ananas

La culture d’ananas représente également une source importante de revenu pour la majorité des agriculteurs de ce district. La production annuelle moyenne d’ananas de ce district est estimée à 16 355 tonnes (Circonscription du Développement Rural, 2012). Les techniques de production, encore peu développées, sont caractérisées par différentes étapes qui seront décrites en annexe (cf. Annexe 1).

Le District de Soavinandriana : ananas et tomate

Selon les investigations menées conjointement avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Itasy (CCI Itasy) et les Guichets Uniques et Multiservices Services (GUMS), la quantité d’ananas produite annuellement par le district est de 10 956 tonnes. Et laproduction annuelle moyenne de tomates, toutes les variétés confondues est de 6 682 tonnes.

Les fruits transformés

Cette année, les coopératives ou groupements de transformateurs recensés dans la région ont pu écouler en moyenne 1,4 tonne de fruits séchés, contre en moyenne 600 kg l’année dernière. Dans la Commune d’Imerintsiatosika, la Coopérative MIAVOTRA qui regroupe 150 MER ou groupements de MER peut produire 500kg/an de confiture de tomate. Dans la Commune d’Ambohitrambo, la Coopérative TARATRA qui regroupe 11 MER est en mesure de produire 2,4 tonnes de fruits séchés (ananas et tomate), tandis que l’unité de séchage du PATMAD, à Ampefy peut en produire 6,5 tonnes/an. Au total, selon une estimation sommaire, la capacité de production régionale de fruits transformés s’élève à 9,4 tonnes/an (spéculations tomate et ananas).
Remarque : la Coopérative TARATRA a été récemment créée mais selon les estimations des services d’appui dans l’élaboration de sa stratégie de production, elle sera à même d’atteindre cette capacité de production dans sa vitesse de croisière.

Environ 7 074 acteurs œuvrent dans la filière fruits et transformation dans la Région Itasy

Présentation des termes de référence de l’étude

La filière fruits et transformation, objet des termes de référence de la présente étude, connaît ces derniers temps un développement socio-organisationnel remarquable. En effet, l’existence de l’unité de transformation de fruits par technique de séchage du Programme d’Appui Technique aux producteurs- MADagascar (PATMAD), mis en œuvre par le Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS-Suisse) en collaboration avec le Centre d’Information, de Communication, d’Animation, de Formation et d’Education (CICAFE), constitue le point de départ de ce remaniement. C’est ce même programme qui, sous l’impulsion du PROSPERER, a formé les MER de la région et en particulier un groupement de jeunes de la Commune Rurale d’Ambohitrambo, dans le District d’Arivonimamo. Il s’agit d’une coopérative de jeunes entrepreneurs nommée TARATRA qui vient d’être dotée d’un atelier de transformation de fruits par PROSPERER. Cette coopérative va travailler en étroite collaboration avec l’unité de transformation du PATMAD à Ampefy. Les produits issus de l’atelier seront repris par PATMAD pour être exportés en Suisse. De nouveau, le PROSPERER, ayant constaté ce dynamisme de collaboration entre PATMAD et la coopérative, a proposé de mener une étude sur le cas tout en associant les autres MER de la Région Itasy inscrites dans sa base de données.

METHODOLOGIE ET ORGANISATION DE L’ETUDE

L’approche chaîne de valeur constitue un cadre essentiel permettant de comprendre comment les intrants et les services sont rassemblés et utilisés pour développer, transformer ou fabriquer un produit ; comment celui-ci passe physiquement du producteur au client et comment la valeur augmente à chaque étape (KAPLINSKY et MORRIS, 2002). C’est à travers cette approche que l’ensemble du présent dossier a été élaboré. De plus, l’approche se focalise particulièrement sur les Micro-Entreprises Rurales (MER), considère l’aspect systémique de la chaîne de valeur et aboutit à la formulation d’une stratégie intégrée de développement.
Ainsi, la réalisation de l’étude passe par deux phases : l’une fournit le cadre théorique de base qui comprend la définition du concept et des outils méthodologiques de référence pour l’analyse et également pour la formulation des initiatives de développement. Ces derniers s’articulent autour de quatre (4) thèmes principaux, correspondant aux résultats de ladite analyse. Tandis que l’autre phase -une phase qualifiée d’opérationnelle- constitue un inventaire de tous les outils techniques et les ressources (humaines, documentaires) nécessaires pour la conduite de la recherche et l’émission des recommandations stratégiques.

PHASE CONCEPTUELLE

Les Micro Entreprises Rurales agroalimentaires (MER)

Dans le présent ouvrage, l’approche menée se focalise notamment sur les petites entreprises et les micro-entreprises rurales, selon leur définition par le Ministère de l’Economie, du Plan, du Secteur Privé et du Commerce (MEPSPC). Elle se base sur le nombre d’emploi et le chiffre d’affaires. Les MER ont moins de 5 employés et un total de bilan inférieur à 60 millions d’Ariary. Elles représentent 9/10 des entreprises formelles existantes (PROSPERER, 2007).
Dans cette méthode de classement, on peut distinguer les MER vulnérables, les MER à potentiel et les MER en croissance.

Analyse de la chaîne de valeur fruits et transformation

L’approche chaîne de valeur, un outil pour le développement des pays les moins avancés

Depuis sa vulgarisation par Michael PORTER en 1985, le concept a évolué vers une approche qui analyse les interactions entre les entreprises effectuant les différentes activités qui ajoutent de la valeur à un produit. Dès lors, la chaîne de valeur décrit comment les producteurs, les transformateurs, les acheteurs, les vendeurs et les consommateurs, séparés dans l’espace et dans le temps, ajoutent progressivement de la valeur aux produits quand ces derniers passent d’un maillon de la chaîne à l’autre (HARTWICH, 2009). Actuellement, la démarche basée sur la chaîne de valeur est de plus en plus utilisée pour conduire des
initiatives soutenables et à impact élevé, visant à améliorer la productivité, la compétitivité et l´esprit d´entreprise, ainsi que la croissance des Petites et Moyennes Entreprises (PME). A cet égard, considérant que 65% des populations des pays d’Afrique Subsaharienne, entre autres Madagascar, vivent dans des zones rurales (Rapport sur le Développement dans le Monde, Banque Mondiale, 2007), et que 75% de la main d’œuvre travaille dans le secteur agricole, une approche orientée vers le développement de la chaîne de valeur agricole et agroindustrielle devrait permettre la promotion et le renforcement d’une économie de marché. Revenant sur le cas de Madagascar, le choix des secteurs d’intervention effectué par le programme PROSPERER découle de l’ampleur de l’impact économique potentiel, aussi bien au niveau national que régional, qu’ils peuvent exercer. Ainsi, les équipes ont recherché les sous-secteurs ayant un avantage comparatif perçu, un fort impact sur les revenus et l’emploi ruraux ou un possible marché à l’exportation. Ces critères ont permis d’identifier l’ananas et la tomate, notamment pour la Région Itasy.

L’approche chaîne de valeur à travers l’étude de ses dimensions diagnostiques

La démarche méthodologique a pour fin de mettre en lumière un certain nombre d’enjeux et de sujets qui, par la présentation de leur contexte et pertinence, offre une base solide à la compréhension des outils de mise en œuvre des initiatives stratégiques de développement exposés plus loin dans ce document. En somme, cette approche met l’accent sur cinq points qui font actuellement l’objet d’une grande attention et qui présentent un intérêt particulier pour les chaînes de valeur agro-industrielles africaines et sont susceptibles de contribuer à la mise en œuvre efficace d’approches (HARTWICH et DEVLIN, 2011).

De l’environnement commercial et le contexte sociopolitique

L’objectif de cette section est de fournir une vue d’ensemble des conditions de l’environnement commercial et du cadre sociopolitique dans le pays en général et dans la région d’intervention, et aussi de réfléchir à la façon dont ces éléments peuvent affecter la situation dans la chaîne de valeur des fruits et transformation. Elle permettra de fournir des recommandations sur la façon dont les mesures et améliorations politiques des conditions de l’environnement commercial et du cadre sociopolitique pourraient contribuer au développement de la chaîne de valeur. Par ailleurs, la définition du contexte sociopolitique se traduira par l’analyse de la disponibilité et l’accessibilité aux services d’appui à la chaîne de valeur et aux prestations publiques utiles. On peut citer la construction, le transport, les infrastructures routières, l’eau et l’électricité, les services d’informations sur les marchés, les services de recherche et laboratoires, les services publics d’appui agricole et les organismes de réglementation des normes et de notation.

De l’approvisionnement en intrants et en matières premières

Cette section relève surtout de la chaîne logistique. Néanmoins il s’avère nécessaire de l’analyser dans la mesure où dans une optique d’approche intégrée, l’impact structurel exercé par ce maillon sur l’ensemble de la chaîne peut être significatif.
Ainsi, l’objectif est d’évaluer la disponibilité et la qualité des intrants et des fournitures requis dans une chaîne de valeur, de la nature des relations existantes entre acheteurs et fournisseurs, et des conditions de transport et de logistique qui permettent un approvisionnement efficace de ces intrants et fournitures.
La feuille de route pour procéder à l’analyse de l’approvisionnement de la chaîne de valeur des fruits et transformation dans la Région Itasy est présentée dans le tableau suivant.
Elle met en évidence les paramètres à considérer durant le processus.

Des marchés finaux et des échanges

L’objectif de cette section est d’évaluer les conditions des marchés finaux déterminant la production de la chaîne de valeur et d’étudier les limites d’accès aux marchés et des obstacles commerciaux au sein de la chaîne. L’enjeu n’est pas de conduire une étude de marché ni de développer une stratégie de commercialisation, mais plutôt de présenter une description des conditions de marché et des possibilités pour les MER d’accéder aux marchés finaux. Notons que le marché final est le lieu où se vendent les produits finis issus de la chaîne de valeur. Par ailleurs, le diagnostic s’intéresse aux segments de marché alternatifs et au type de normes à satisfaire.

Le guide d’entretien semi-directionnel avec les organismes d’appui de la filière dans la région

Il s’agit d’un dialogue collaboratif qui constitue la première étape du processus d’analyse. Ce dialogue collaboratif se traduit par un entretien dans un espace de négociation entre les parties engagées dans le projet d’étude (les membres de l’EPN, de l’EPRI, les prestataires, les GUMS, la CCI, et le CITE, divers experts, les acteurs directs, …) qui sont regroupées dans un groupe de travail. Ce dialogue permet de définir les fondations de l’enquête : ses objectifs, sa structure de base, bref de spécifier les besoins (et les modalités) de l’étude.

Réalisation du questionnaire

Une version préliminaire du questionnaire est alors conçue. Cette version est appelée Bêta car elle devra être amendée par le groupe de travail. De plus, elle se distingue de la version définitive car elle permet d’évaluer l’efficacité de l’outil préliminaire lors d’une première phase de testing. Les données récoltées lors du dialogue collaboratif sont primordiales. Elles portent notamment sur les généralités sur la filière fruits et transformation dans la région, les différentes zones de production, les personnes ressources importantes. Mais elles ne suffiront pas. Dès lors, il est important qu’à ce stade l’ensemble des experts soient consultés.

Utilisation de l’outil pour l’état des lieux des filières ananas et tomate

La version finale de l’outil d’enquête est disséminée et exploitée sur un groupe d’interlocuteurs choisi de la manière la plus représentative possible. Ensuite, l’étape de traitement des données qui comprend le dépouillement des questionnaires, des réponses fournies et l’analyse des indicateurs (rendements, coûts de production, coûts de revient, etc.) est réalisé. A ce niveau, une certaine contrainte a entravé le processus étant donné la nécessité de recouper les données obtenues avec celles qui sont disponibles auprès des services d’appui à la filière. Néanmoins, cela a permis de remodeler l’outil d’analyse en fonction des résultats escomptés.

La méthode d’analyse de la position des produits sur le marché

Afin de déterminer les positions relatives des produits sur le marché, le Boston Consulting Group (BCG) a développé une matrice qui peut permettre d’identifier les stratégies d’évaluation de la chaîne de valeur dans des conditions données. À cette fin, l’analyse se traduit par l’intégration des produits de la chaîne à une matrice à deux dimensions, croissance du marché qui exprime l’attrait ; le potentiel et parts de marché qui expriment la position concurrentielle de chaque maillon (acteur ou domaine d’action stratégique) (Boston Consulting Group, 1968). En fonction de la position du produit, et dans une perspective de développement, certaines stratégies sont à adopter.
– Les dilemmes sont des produits (ou domaine d’activité stratégique) à fort taux de croissance, mais pour lesquels la MER n’a pas encore su acquérir des positions concurrentielles dominantes. Le terme de «dilemme» fait référence au choix stratégique qui s’impose: investir pour que le produit devienne une vedette ou désinvestir. Si la MER refuse de choisir, les dilemmes sont appelés à devenir des poids morts.

Table des matières

REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE 
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS 
LISTE DES FIGURES 
LISTE DES TABLEAUX 
LISTE DES ANNEXES 
INTRODUCTION
PARTIE I. PROFIL DE LA FILIERE FRUITS A MADAGASCAR ET DANS LA REGION ITASY
I . CADRAGE ET CONTEXTE DE L’ETUDE
II . UNE INITIATIVE DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE : CAS DU PROGRAMME PROSPERER
PARTIE II. METHODOLOGIE ET ORGANISATION DE L’ETUDE
I . PHASE CONCEPTUELLE
II . PHASE OPERATIONNELLE
PARTIE III: ANALYSE DE LA CHAÎNE DE VALEUR DES FRUITS ET TRANSFORMATION
I . ANALYSE DES DIMENSIONS DIAGNOSTIQUES DE LA CHAÎNE DE VALEUR
II . ORGANISATION DES ACTEURS AUTOUR DES SEGMENTS DE LA CHAÎNE DE VALEUR
III . LES VALEURS AJOUTEES DE LA CHAINE DE VALEUR
IV . LES POINTS CRITIQUES DE LA CHAÎNE DE VALEUR
PARTIE IV : PERSPECTIVES DE CROISSANCE, INITIATIVES STRATEGIQUES
I. LES PERSPECTIVES DE CROISSANCE POUR LA FILIERE
II. MISE EN PLACE DE NOUVELLES ACTIVITES VIABLES
III. APP ROVISIONNER LE MARCHE – ALIGNEMENT DE L’OFFRE EN FRUITS TRANSFORMES SUR LES OPPORTUNITES DU MARCHE
IV. ATTEINDRE LE MARCHE – POSITIONNEMENT ET OPPORTUNITES
V. AMELIORER L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ET LA POLITIQUE GENERALE DE LA FILIERE
VI.VALIDATION DES HYPOTHESES
CONCLUSION GENERALE 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
ANNEXES 

projet fin d'etude

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