ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE LA VÉGÉTATION ET DE SES FACTEURS INTRINSÈQUES

ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE LA VÉGÉTATION ET DE SES FACTEURS INTRINSÈQUES

Pour une meilleure évaluation de l’état de la forêt et de sa tendance évolutive, durant le mois de mars 2010, nous nous sommes intéressés à la structure des espèces et individus ligneux. Ce chapitre porte sur l’analyse de cette structure d’une manière globale pour la forêt et les strates mais aussi spécifique à toutes les espèces ligneuses pour comprendre les tendances. Il sera complété par les facteurs essentiels qui influencent la structure actuelle et son évolution. classes de hauteur et de diamètre des individus d’une strate ou d’une espèce. Ainsi la dynamique (tendance évolutive) des strates et des espèces est appréciée à travers la structure de la régénération naturelle et des individus adultes, repartis sur les graphiques entre cinq classes. La régénération naturelle, représentée par deux classes, concerne les ligneux dont le diamètre à hauteur de poitrine (dhp = 1,30 m) est inférieur à 5 cm, en plus des ligneux qui sont inférieurs à une hauteur de 1,30 m. Les individus adultes, regroupés entre trois classes de diamètre sur les graphiques, sont ceux dont le diamètre à hauteur de poitrine est supérieur ou égale à 5 cm.

Par contre, nous tenons à préciser que l’interprétation de la dynamique en ce qui concerne la forêt est aussi limitée par le manque de données quantitatives comparables à la situation actuelle. Ainsi le fait de disposer uniquement de données récentes, collectées durant l’inventaire, ne permet pas de faire une étude comparative. De même l’interprétation des données par rapport à la dynamique est basée sur une classification simple qui n’entre pas dans les détails pour prendre en considération les caractéristiques de chaque espèce ligneuse suivant les potentialités du développement de son diamètre. La dimension maximale du calibre de l’individu ligneux varie selon les espèces et une analyse basée sur de grande classe pourrait occulter une partie de l’information. Mais néanmoins, cela pourrait l’objet d’une recherche plus avancée dans le cadre d’une autre étude plus approfondie.

De ce fait la structure et la dynamique globale des ligneux de la forêt, de même que celles des strates et des espèces seront analysées en fonction de l’allure de la variation de différentes classes pour apprécier la tendance évolutive de la forêt.

Structure et dynamique globale de la végétation

L’analyse du graphique 35, présentant le cumul de l’ensemble des ligneux de chaque classe,fait apparaître les caractéristiques d’une population stable. Ce graphique fait ressortir une réduction des effectifs qui est régulière. Les individus de faibles diamètres ou de petites hauteurs, constituant la régénération naturelle, dépassent largement les individus gros diamètres. Ainsi nous pouvons parler d’une stabilité des ligneux dans la forêt avec cette abondance des individus jeunes. strates. Ainsi nous pouvons voir que la structure de ces strates est la même que dans l’ensemble de la forêt. Presque toutes les strates présentent les caractéristiques d’une population stable avec une régénération naturelle abondante et une diminution des effectifs des différentes classes.

Structure et dynamique des espèces ligneuses

L’observation des premiers résultats de la structure de la végétation au niveau desdifférentes strates et dans l’ensemble de la forêt avait donné une première impression sur la structure globale des ligneux. Ainsi, ces résultats avaient reflété une certaine stabilité de la population avec une décroissance des effectifs des différentes classes et une régénération bien représentée. Mais ce constat cache une grande diversité spécifique. L’analyse des graphiques suivants permet de regrouper les espèces ligneuses en deux groupes en fonction de l’allure de l’histogramme qui représente la structure de chaque espèce. D’une part, nous avons un premier groupe qui concerne les espèces présentant une structure stable. Elles se distinguent par l’abondance et la prédominance de la régénération naturelle par rapport aux autres classes de diamètre. La dominance de la régénération naturelle varie selon les espèces avec, soit, un effectif plus important des plus jeunes individus qui n’ont pas encore dépassé une hauteur de 1,30 m, soit, un effectif plus significatif d’individus qui ont dépassé cette hauteur mais dont le diamètre n’a pas atteint 5 cm.

D’autre part, nous avons un second groupe composé d’espèces dont la structure présente les caractéristiques, soit, d’une population en déclin avec l’absence d’ordre dans la disposition des différentes classes ou même l’absence d’individus dans certaines classes, soit d’une population dégradée en cours de disparition avec une prédominance des individus de diamètre plus épais et une faiblesse voire absence de la régénération naturelle. Deux espèces représentent typiquement cette structure d’espèces en cours de disparition, à savoir Lonchocarpus sericeus et Prosopis africana. sur la structure et la dynamique ne sont pas les seuls qui y participent mais les plus déterminants parmi les facteurs physiques et anthropiques. Ainsi les données et les documents dont nous disposons ne permettent pas d’apprécier correctement le degré de participation des autres facteurs que nous estimons, sur la base de nos observations sur le terrain, peu déterminants même si nous ne pouvons pas dire que leur influence est nulle. Et parmi ceux-là figure la salinisation des sols qui ne touche pas réellement la forêt mais sa limite Nord-Ouest, très proche de la mangrove.

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