Aperçu théorique sur les machines asynchrone

Plus de la moitié de l’énergie électrique produite dans le monde est transformée en énergie mécanique, par des moteurs. La plupart de ceux-ci appartiennent à l’un des types suivants : à courant continu, asynchrone, synchrone, à courant alternatif à collecteur. On estime généralement que les moteurs asynchrones représentent 70 % de la puissance installée, et qu’ils absorbent 40 à 50 % de l’énergie totale consommée. Même si ces chiffres sont imprécis, ils montrent l’importance de ce type d’équipement.

Le moteur asynchrone c’est le plus utilisé dans les applications industrielles et domestiques, du fait de sa facilité d’installation, de son bon rendement et de sa robustesse. Il existe plusieurs types de moteurs asynchrones : monophasé, triphasé à cage, triphasé à rotor bobiné.

Constitution de la machine asynchrone

La machine asynchrone est constituée des principaux éléments suivants :
-Le stator
-L’entrefer
-Le rotor
-Les organes mécaniques

Le stator
C’est la partie fixe du moteur. Une carcasse en fonte ou en alliage léger renferme une couronne de tôles minces en acier au silicium de l’ordre de 0,5 mm d’épaisseur, ces tôles sont isolées entre elles par oxydation ou par un vernis isolant. Les tôles sont munies d’encoches dans lesquelles prennent place les enroulements statoriques destinés à produire le champ tournant. Le feuilletage du circuit magnétique réduit les pertes par courants de Foucault.

L’entrefer
C’est l’intervalle d’air entre le stator et le rotor, son épaisseur est de l’ordre de dixième de millimètre, il varie entre 0.2 et 1.2 millimètre.

Le rotor
C’est l’élément mobile du moteur, son circuit magnétique est similaire à celui du stator, il est constitué d’un empilage de tôles minces isolées entre elles et formant un cylindre claveté sur l’arbre du moteur et il contient des encoches destinées à loger l’enroulement. Il existe deux types de moteurs asynchrones, qui se distinguent par la forme de leur rotor qui est soit bobiné ou àcage, dans tous les cas le stator reste au moins dans son principe, le même.

Rotor bobiné
Les tôles de ce rotor sont munies d’encoches où sont placés des conducteurs formant un bobinage de structure généralement semblable à celle des enroulements statoriques. Dans le cas très fréquent où le bobinage du rotor est triphasé, trois bagues et trois balais sont prévus pour accéder à ces enroulements. Ce dispositif permet de modifier certaines caractéristiques électriques du circuit rotorique et par là, les propriétés électromagnétiques du moteur asynchrone. Ce type de moteur est utilisé essentiellement dans des applications où les démarrages sont difficiles et/ou nombreux.

Rotor à cage
Un rotor à cage d’écureuil porte un système de barres conductrices faites en cuivre, en bronze ou en aluminium logées dans un empilement de tôles. Les extrémités de ces barres sont réunies par deux couronnes également conductrices. Ce type de moteur est plus aisé à construire que le moteur à rotor bobiné et par conséquent d’un prix de revient inférieur et à une robustesse intrinsèquement plus grande. Il n’est donc pas étonnant qu’il constitue la plus grande partie du parc des moteurs asynchrones actuellement en service. Son inconvénient majeur est qu’il a au démarrage de mauvaises performances, courant élevé et faible couple. C’est pour remédier à cette situation qu’ont été développés deux autres types de cages, rotor à double cage et rotor à encoches profondes.

Les organes mécaniques
Le moteur comporte une carcasse qui reçoit de chaque côté un flasque sur lequel le rotor sera positionné grâce à des roulements qui permettent la rotation de ce dernier, un ventilateur placé en bout d’arbre pour le refroidissement de la machine et un bâti qui maintient les différents sous ensembles.

Bobinage de la machine asynchrone

On peut effectuer le bobinage d’une machine asynchrone de plusieurs façons, la disposition des bobines dans les encoches différencie ces types d’enroulements d’où en trouve habituellement trois types, l’enroulement imbriqué, concentrique et ondulé. Chaque type présente des avantages dans certaines applications. L’enroulement du stator peut être à une seule ou à deux couches, ce dernier nous permet de raccourcir le pas d’enroulement.

Le bobinage statorique peut se décomposer en deux parties, les conducteurs d’encoches et les têtes de bobines. Les conducteurs d’encoches permettent de créer dans l’entrefer le champ magnétique à l’origine de la conversion électromagnétique. Les têtes de bobines permettent, la fermeture des courants en organisant la circulation judicieuse des courants d’un conducteur d’encoche à l’autre ; l’objectif est d’obtenir à la surface de l’entrefer une distribution de courant la plus sinusoïdale possible, afin de limiter les ondulations du couple électromagnétique.

Isolation du bobinage

On doit isoler les bobines par rapport à la masse, c’est-à-dire l’empilage de tôles magnétiques, de même qu’on doit isoler entre elles les bobines appartenant à des phases différentes. Le matériau isolant utilisé est bien sûr sélectionné en fonction de ses qualités diélectriques, mécaniques et thermiques.

Classes d’isolations thermiques

La tâche la plus difficile et la plus importante est d’assurer la bonne tenue de l’isolation des enroulements, qui se dégrade pour des températures relativement peu élevées. Pour cette raison la charge admissible d’une machine est déterminée tout d’abord par la température admissible des isolants utilisés. Les matériaux isolants utilisés dans la construction des machines électriques se divisent selon leur tenue à la chaleur en classes Y, A, E, B, F, H et C qui correspondent à des températures maximales de 90℃,105℃, 120℃, 130℃, 155℃,180℃, et supérieure à 180℃.

Principe de fonctionnement

Le fonctionnement de la machine asynchrone est basé sur le principe de l’interaction électromagnétique du champ tournant, créé par le courant triphasé fourni à l’enroulement statorique par le réseau, et des courants induits dans l’enroulement rotorique lorsque les conducteurs de ce dernier sont coupés par le champ tournant. L’interaction électromagnétique des deux parties d’une machine asynchrone n’est possible que lorsque la vitesse du champ tournant (n1) diffère de celle du rotor (n), car dans le cas contraire lorsque n=n1, le champ serait immobile par rapport au rotor et aucun courant ne serait induit dans l’enroulement rotorique.

Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : présentation de l’entreprise
I.1. Introduction
I.2. Présentation de l’entreprise
I.2.1. Historique de l’entreprise
I.2.2. Entrée en production
I.2.3. Evolution à 1998
I.2.4. Présentation de I’UMAGE
I.3. Description du processus de fabrication, Organisation des ateliers et leurs fonctions principales
I.3.1. .Découpage
I.3.1.1. Fabrication des tôles statoriques et rotoriques
I.3.1.2. Fabrication des capots de ventilateurs
I.3.2. Moulage sous pression
I.3.3. Bobinage
I.3.3.1. Secteur préparation isolation
I.3.3.2. Secteur préparation bobines
I.3.3.3. Secteur préparation du stator bobiné
I.3.4. Usinage
I.3.4.1. Fabrication de l’arbre
I.3.4.2 Usinage du rotor
I.3.4.3. Usinage des différentes pièces :(carcasse, flasque, boite à borne…)
I.3.5. Montage
I.3.5.1. Secteur prés montage
I.3.5.2. Secteur montage final
I.3.6. Contrôle finale
I.4. Normes
Chapitre II : Aperçu théorique sur les machines asynchrone
II.1. Introduction
II.2. Constitution de la machine asynchrone
II.2.1. Le stator
II.2.2. L’entrefer
II.2.3 .Le rotor
II.2.4. Les organes mécaniques
II.3. Bobinage de la machine asynchrone
II.4. Isolation du bobinage
II.5. Classes d’isolations thermiques
II.6. Principe de fonctionnement
II.7. Classification des moteurs à cage d’écureuil selon les caractéristiques électriques et mécanique
II.8. Démarrage des moteurs asynchrones triphasés à cage d’écureuil
II.8.1. Les deux principes de démarrage d’un moteur asynchrone
II.8.2. Procédés de démarrage
II.9. Freinage des moteurs asynchrone
II.10. Inversion du sens de rotation
II.11. Amélioration des performances au démarrage à la construction du moteur
II.11.1. Moteur à double cage
Chapitre III : Calcul d’un moteur asynchrone à double cage
III.1. Calcul électromagnétique
III.1.1. Dimensionnement du moteur asynchrone à double cage
III.1.1.1. Dimensionnement du stator
III.1.1.2. Dimensionnement de la feuille statorique
III.1.1.3. Dimensionnement du rotor
III.1.1.4. Dimensionnement de la feuille rotorique
III.1.1.5. Dimensionnement des anneaux de court circuit
III.1.2. Calcul du circuit magnétique
III.1.2.1. Circuit magnétique statorique
III.1.2.2 Circuit magnétique rotorique
III.1.2.3. Force magnétomotrice dans l’entrefer
III.1.2.4. Force magnétomotrice totale par paire de pôle
III.1.2.5. Coefficients de saturation
III.1.2.6 Courant magnétisant
III.1.2.7. Réactance de magnétisation
III.1.2.8. Coefficient de dispersion magnétique du stator
III.1.2.9. Force électromotrice à vide 𝐸𝐸0
III.1.3. Calcul des paramètres électriques des enroulements
III.1.3.1. Paramètres statoriques
III.1.3.2. Paramètres rotoriques
III.1.3.2.1. Résistances actives des cages
III.1.3.2.2. Résistances rotoriques
III.1.3.2.3. Résistance de dispersion, réactance et perméance du rotor
III.1.3.2.4. Réactance du rotor ramenée au stator
Conclusion

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