Biotope favorable au mode de vie des écrevisses marbrées

Biotope favorable au mode de vie des écrevisses marbrées

Sol à prédominance hydromorphe

Le sol sert de support pour les galeries dans lesquelles les EMs se réfugient pendant la journée. Dans une échelle temporelle plus grande, elles «hivernent2» dans leur tunnel pour faire face à la dessiccation lors de la saison sèche. De ce fait, elle nécessite d’un sol à la fois meuble et qui retient l’humidité. Comme la montre le croquis n°3, les sols des plaines sont en général hydromorphes qui a comme particularité, une faible porosité et une grande capacité de rétention d’eau. Ces propriétés conviennent aux exigences des EMs. D’abord, les sols hydromorphes organiques tourbeux. Il couvre une grande partie de la plaine du côté de Soavimasoandro et de Laniera. On note également la présence de ce type de sol près d’Itaosy et d’Ambohidrapeto. Puis, le sol hydromorphe moyennement organique ayant de l’humus à Gley, ce type de sol occupe la majeure partie de la plaine. Ensuite, le sol hydromorphe minéral à Gley ou pseudo Gley se rencontre en bordure de la rivière Mamba du côté d’Ambohidroa. Il est très présent sur les deux rives de la Sisaony au niveau d’Ambohimandroso. Enfin, le sol hydromorphe minéral peu évolué à Gley ou pseudo Gley longe les rives des rivières, on les retrouve sur les rives de la Sisaony aux alentours d’Andohatanjona et au niveau d’Ambohidroa. Presque partout dans la plaine étudiée, les sols sont malléables et regorgent d’eau toute l’année et les EMs s’y adaptent. A part le sol, support de l’habitat des écrevisses, la température et l’humidité conditionnent également leur mode de vie ainsi que leur reproduction. 2 Mode d’adaptation face à la dessiccation et au froid de la saison sèche et fraîche qui se traduit par un ralentissement du métabolisme de l’animal.

Climat tropical d’altitude

Les EMs survivent dans un milieu entre 16°C et 26°C. Madagascar est un pays tropical, mais l’effet de l’altitude à Antananarivo comme sur les HTC rafraîchit la saison sèche et atténue la chaleur lors de la saison chaude.

Température modérée toute l’année

La température connaît une variation tout au long de l’année sans pour autant montrer une grande amplitude. L’étude du régime thermique sera basée sur les données de l’année 2006 de la station météorologique d’Antananarivo, la seule qui soit encore opérationnelle. De tels chiffres ne pourraient être exploitables que par sa traduction en courbe. Figure 1 : Courbe de la moyenne des températures 0 5 10 15 20 25 30 Jlt A S O N D J F M A M J moy T. Max T. Min T. Moy Source : Direction de la Météorologie Ampandrianomby avec arrangement de l’auteur (2006) Il en résulte trois courbes unimodales dont l’emplacement de la mode varie en fonction de la moyenne thermale considérée. Pour la première courbe des températures maximales, elles ne descendent pas en dessous de 20°C. La température maximum se trouve au mois de novembre à l’échelle de 27,3°C et la température la plus basse, au mois de juillet à 20,3°C. De ce fait, l’amplitude annuelle des températures maximales moyennes est de 7°C. Cette amplitude peut être classée de faible envergure. Quant à la courbe des températures minimales moyennes, son allure est presque la même que celui de la précédente courbe. L’amplitude reste le même (7°C) sauf que la température la plus basse est à 11,1°C au mois de juillet et la plus haute à 17,3°C au mois de décembre. La courbe évolue donc aux alentours de 14,65°C (moyenne annuelle des températures minimales) tout en restant au-dessus de 10°C. Enfin, la troisième courbe, celle des températures moyennes, évolue entre les deux courbes susmentionnées (Températures maximales et températures minimales), toujours avec la même allure, avec le plus bas des niveaux au mois de juillet affichant 15°C et atteint l’optimum au mois de janvier à 22,1°C. Les trois courbes montrent la présence de trois saisons thermiques, une saison chaude, d’une durée de sept mois (d’octobre en avril) et une saison fraîche de 3 mois (de juin à août). Les deux saisons sont séparées par des mois de transition (mai et septembre). Nous sommes donc dans une zone qui baigne sous un  climat tropical d’altitude avec une température moyenne annuelle de 19,8°C, une moyenne qui se cadre bien dans la marge de la température viable pour les écrevisses étrangères. L’existence de ces trois saisons thermiques influe sur le nombre de pontes des écrevisses marbrées car en saison chaude, le nombre de pontes varie entre 600 et 800 et comprise entre 200 à 400 pendant la saison intermédiaire de deux mois. Une écrevisse marbrée commence à pondre ses œufs dès qu’elles atteignent 4,5 cm de longueur et recommence l’action après six mois. La reproduction se fait par parthénogenèse.

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