CADRE GEOGRAPHIQUE, GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

CADRE GEOGRAPHIQUE, GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Le domaine d’étude occupe la partie Centre-Ouest du territoire sénégalais, qui s’étend du parallèle de Dakar entre la latitude 16 o N et 13 o N. Il couvre une partie des régions de Louga et de Thiès, les régions de Diourbel, de Fatick et de Kaolack et s’étend jusqu’au nord de la frontière gambienne (figure 3). Du point de vue géomorphologique, le relief est relativement plat, constitué essentiellement de plateaux et de plaines dont les altitudes dépassent rarement 50 m (à l’exception du horst de N’diass qui culmine à moins de 100 m vers l’ouest). Le climat est de type soudano-sahélien caractérisé par une saison sèche, plus longue (novembre-mai) et d’une courte saison des pluies (juin-octobre). Le réseau hydrographique est mal reparti sur l’ensemble du domaine et l’activité économique reste dominée par l’agriculture et l’élevage.

CADRE GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE DU BASSIN

Le bassin sédimentaire du Sénégal fait parti du vaste bassin côtier Mauritanie-Sénégal-Guinée-Bissau-Conakry appelé MSGBC, qui s’étend aussi bien en terre qu’en mer. Les formations sédimentaires du bassin reposent sur un substratum constitué par le Siluro-Dévonien du bassin de Bové au sud, par la chaîne panafricaine et hercynienne des Mauritanides à l’est, et par le socle Précambrien granitisé et métamorphisé de la dorsale de Reguibat au nord (Dillon et Sougy, 1974 ; Lecorche et al, 1985, Villeneuve et Da Rocho Araujo, 1984). Délimité par des failles transverses, le bassin se situe dans un contexte géologique de marge passive de type Atlantique. Il présente 12000 à 13000 km de côte, du Cap Blanc au Nord de la Mauritanie au Cap Roxo, au Sud de la Guinée Bissau (Atlantic Ressources Ltd, 1986) (figure 4). La majeure partie de la série sédimentaire du bassin n’est connue que grâce aux données de forages qui y ont été forés. Les formations sédimentaires les plus anciennes traversées par les forages datent du Jurassique supérieur (Bellion et Guiraud, 1982).

Le Sénonien inférieur (Coniacien-Santonien) il est argilo-sableux. L’épaisseur est plus forte au sud (1000m à CM-1) et diminue au nord et dans la région de Thiès (930m à Mont Rolland-1 (Rd-1)). Au niveau de Dakar, on observe un changement de faciès qui passe des sédiments fluvio-deltaïques à des argiles marines suivant une ligne Mont Rolland-2 (Rd-2), Rd-1 – Ndiass-1 (DS-1) – Mbourouk-1 (MB-1).Le Campanien, il est composé d’un ensemble argileux, à argiles sombres, plastiques parfois feuilletées riches en matière organique. Il s’enrichit vers l’Est en détritiques grossiers jusqu’à devenir sableux plus ou moins argileux avec des intercalations de grés calcaires. En Casamance, les argiles se présentent également avec des interactions de grés et de calcaires. Le passage entre les deux faciès peut être situé dans le Le Maastrichtien, comme le Sénonien inférieur, le Maastrichtien est représenté par des faciès sablo-argileux. Dans le bassin, il est traversé par de nombreux forages pétroliers et hydrauliques. Il montre une épaisseur plus importante à l’Ouest qu’à l’Est où la nappe repose directement sur le socle. La « nappe de sables » maastrichtienne constitue le principal aquifère du Sénégal (Atlantic Ressources Ltd. 1986).

Elle se caractérise par des séries sédimentaires formant une suite continue du Jurassique au Tertiaire, s’épaississent d’Est en Ouest et dont le dépôt s’est produit à la faveur d’une série de transgressions et de régressions intervenues après la naissance du rift et l’ouverture de l’océan. Les subdivisions transversales séparent le bassin en compartiments : Dakar et Gambie. Dans le compartiment nord de Dakar, l’influence des Mauritanides est très ressentie et se traduit par une tectonique compressive et chevauchante. Par le jeu de failles transformantes, ce domaine est subdivisé en deux sous-bassins, Toundou / Louga dominé par la faille N-S et celui de Diourbel / Saloum, où la série du Paléozoïque (Carbonifère, Cambro-Ordovicien au Dévonien) est bien différenciée. Le style tectonique est souple avec un amincissement de la croûte continentale évoluant de façon halocinétique, donnant naissance aux diapirs de sels qui évoluent de l’Albo-aptien à l’Actuel (Bellion, 1987 ; Villeneuve, 1987, 1990). La faille de la Casamance empruntée par le fleuve de la Casamance sépare le sous bassin de la Gambie de celui de la Casamance. La série stratigraphique va du Cambrien au Permien.

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