Caractéristiques des médicaments antipaludiques prescrits

1. Introduction
2. cadre théorique
2.1. Revue critique de la littérature
2.2. Justificatif de l’étude
2.3. Hypothèses
3. Objectifs
3.1 Objectif général
3.2 Objectifs spécifiques
4. Matériels et méthodes
4.1. Cadre de l’étude
4.1.1. Aperçu sur la commune rurale de Baguinéda
4.2. Type de l’étude
4.3. Période de l’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Technique de collecte de données et échantillonnage
4.6. Les variables de mesure
4.7. Support des données
4.8. Gestion et analyse des données
4.9. Considérations éthique
5- Résultats
5.1 Volet cscom et cabinets medicaux
5.2-Volet officine de pharmacie
5.3-Volet vendeurs ambulants de médicament
5.4 Volet consommateurs
6. Commentaires et discussion
6.1-volet CSCom, Cabinets médicaux/Cliniques et officine de pharmacie
6.1.1-caractères sociodémographiques
6.1.2 Diagnostic et structures sanitaires
6.1.3 Caractéristiques des médicaments antipaludiques prescrits
6.1.4 La qualité des prescriptions
6.1.5 Disponibilité des antipaludiques
6.2- volet vendeurs ambulants et consommateurs
6.2.1 Connaissance des signes cliniques du paludisme
6.2.2 Connaissance de la cause du paludisme
6.2.3 Premier recours thérapeutique des consommateurs en cas de suspicion du paludisme
6.2.4 Comportement des consommateurs face au conseil des pharmaciens
6.2.5 Disponibilité et l’utilisation des antipaludéens par les vendeurs ambulants
7. Conclusion et Recommandations
7.1 Conclusion
7.2 Recommandations
8. Références bibliographiques
9. Annexe
9.1 Fiche d’enquête

Revue critique de la littérature

Le paludisme affecte les êtres humains depuis plus de 50000 ans et aurait été un pathogène puis le début de l’histoire de notre espèce [10]. Le paludisme (du latin paludis, marais), appelé aussi malaria (de l’italien ma l’aria, mauvais air [2]), est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre de la femelle d’un moustique, l’anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Avec 300 à 500 millions de malades et 1,5 à 2,7 millions de décès par an, le paludisme demeure la parasitose tropicale la plus importante. 80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne, où ils concernent majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes [10].Il existe de très nombreuses espèces de plasmodie(plus de 140), touchant diverses espèces Banimales mais cinq de ces espèces sont principalement retrouvées en pathologie humaine. Il s’agit de Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale (P. Ovalécurtisi, P. Ovaléwallekeri), Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi, un parasite habituel des singes (macaques) d’Asie du sud-Est dont l’infestation humaine vient d’être récemment décrit. Au Mali, comme dans la plupart des pays au sud du Sahara, le paludisme demeure une endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité dans les groupes les plus vulnérables, notamment les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Selon le rapport du système local d’information sanitaire (SLIS 2010) du Ministère de la santé, le paludisme est responsable de 44% des motifs de consultation dans les services de santé. Il représente la première cause de décès des enfants de moins de 5ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes.Face à ce fléau, le Mali s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme en 1993 suite à sa participation à la conférence ministérielle d’Amsterdam. Il a par la suite adhéré à l’Initiative Roll Back Malaria (faire reculer le paludisme en 1999), souscrit à la déclaration dite d’Abuja(25 avril 2000) sans oublier les objectifs du millénaire pour le développement (ODM), qui réaffirme l’engagement de la communauté internationale à agir ensemble pour réduire la mortalité et la morbidité dues au paludisme pour la réduction de la pauvreté.
Cependant, malgré l’existence de ce programme, le paludisme pose de nouveaux problèmes et défis en matière de prévention et de prise en charge des cas d’épisodes simples, graves ou compliqués. Cette situation s’aggrave avec l’émergence, et la propagation de la chimiorésistance aux antipaludiques de base telle la chloroquine, sulfadoxine-pyriméthamineet les dérivés de l’artemisinine avec celle des vecteurs aux insecticides.

Itinéraires thérapeutiques

La population dans sa grande majorité ne connaissant pas les dangers et les conséquences  d’une prise en charge incorrecte des différentes pathologies en générale et le paludisme en particulier a le plus souvent recours à d’autres types de soins autres que la médecine moderne. Quand on est malade tous les moyens sont bons pour être en bonne santé. La médecine traditionnelle, patrimoine culturelle du Mali reste un des premiers recours des malades. Les thérapeutes traditionnels, les chefs coutumiers etc… sont régulièrement consultés par les malades pour chercher une éventuelle cause de la maladie et évidemment un remède.
Par ailleurs certains se livrent à l’automédication de toute nature. Les uns achètent les médicaments de la rue pour remédier à leur mal tandis que les autres se rendent dans les officines pour payer eux même un remède qu’il soit adapté ou non à la pathologie, ou ils demandent l’avis du pharmacien ou du vendeur en place. Malheureusement c’est après l’échec de ces différentes tentatives thérapeutiques ou en cas d’une urgence inquiétante qu’ils font recours à une consultation médicale. Ces différentes attitudes sont justifiées de différentes manières : un moyen financier limité, la non satisfaction des malades ou des parents de malades lors d’une séance précédente de consultation médicale, l’accessibilité aux structure sanitaires (route).Cependant certains villageois s’orientent directement vers les centres de santé d’abord quel que soit la maladie. C’est après un échec thérapeutique qu’ils font recours au médicament traditionnel.

Justificatif de l’étude

• En zone de transmission stable, le paludisme est une maladie qui affecte gravement les pays tropicaux et intertropicaux dont le nôtre[12]. On estime à un décès par paludisme toutes les 20 à 25 secondes dans le monde.
• La prise en charge des cas de paludisme (le diagnostic, le traitement curatif précoce) la prévention du paludisme chez la femme enceinte, la lutte anti vectorielle, la prévention et la gestion des épidémies sont des programmes soutenus par le PNLP.
• L’extension de la résistance aux antipaludiques est une contrainte présente dans tous les pays endémiques de paludisme dont le nôtre.
• Le PNLP met en place des schémas thérapeutiques aux différents niveaux de la pyramide adapté à l’épidémiologie, à la résistance, à l’approvisionnement et aux ressources financières de notre pays.
• La responsabilité des prescripteurs est de les utiliser précocement, à bonnes dose pour les cas de paludisme confirmés en respectant les contres indications et en limitant leurs effets secondaires afin de diminuer la morbidité et de la mortalité du paludisme ainsi que l’émergence de nouvelles résistances.
• Le diagnostic du paludisme est complexe, le diagnostic biologique ou diagnostic de certitude vient confirmer le diagnostic clinique qui est source de nombreuses erreurs. Ce qui impose que tout cas de paludisme suspect doit être confirmé par TDR ou GE/FM avant un traitement et cela à tous les niveaux de l’ASC à l’hôpital.
• Au Mali, le paludisme est responsable de près de 35% de motifs de consultation, d’anémies sévères, d’avortement spontanés, d’hypotrophies fœtales et d’un taux élevé d’absentéisme au travail et à l’école [14, 15, 16]. Selon l’annuaire statistique 2011, 1 961 070 cas cliniques ont été enregistrés dans les formations sanitaires publiques soit 41,11% du total des motifs de consultation
• Les échecs thérapeutiques et la chimiorésistance ne sont uniquement pas dû à la mauvaise qualité des médicaments par contre l’utilisation de médicaments contrefaits, non contrôlés, mal conservés et dispensés par des non-professionnels constitue un danger pour la population.
• Face à des rechutes et a l’apparition de souches résistantes de plasmodium aux antipaludiques classiques, moins onéreux et disponibles, le traitement de cette endémie reste un problème majeur de santé publique.
• Le diagnostic biologique, la thérapeutique du paludisme et le suivi de la stratégie de prise en charge des cas de paludismes répondent à des critères d’efficacité ? Voilà autant de facteurs qui ont motivé à la réalisation de cette étude.

Hypothèses

Pour bien appréhender le problème de la disponibilité et de l’utilisation des antipaludiques dans la commune rurale de baguinéda nous avons émis quelques hypothèses : – La disponibilité des antipaludiques dans les structures sanitaires rurales est satisfaisante, – Les attitudes des prescripteurs vis-à-vis des directives du programme national de lutte contre le paludisme sont adaptées, – Les centres de santé sont fréquentés par la population en première intention en cas de suspicion de paludisme, – Les antipaludiques retirés du protocole thérapeutique restent toujours disponibles et utilisés systématiquement sur le marché illégal.

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