Epidémiologie et physiopathologie

Epidémiologie et physiopathologie

Les troubles mentaux font partie des priorités des enjeux de santé publique car ils induisent un fardeau sanitaire, économique et social. L’épisode dépressif caractérisé est associé à un risque suicidaire important, en effet en France 30 à 50% des tentatives de suicide surviennent après un épisode dépressif caractérisé et plus de 80% des décès par suicide présentent un épisode dépressif caractérisé au moment du passage à l’acte (21).  En France, une récente étude publiée en 2017 (22), a publié des chiffres concernant la prévalence de la dépression, cette étude s’appuie sur les données de l’enquête Baromètre santé, cette enquête a été menée successivement en 2005, en 2010 puis récemment en 2017. Plus de 25 000 personnes ont répondu à l’enquête lors de la dernière série de 2017, les personnes ont été interrogées sur des questions de santé mentale et d’addictions principalement. Au total sur les 25 319 répondants, âgés de 18 à 75 ans, on trouve une prévalence de l’épisode dépressif caractérisé de 9.8% sur les 12 derniers mois. On retrouve une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. La tranche d’âge la plus concernée est celle des 18- 44 ans, chez les hommes la prévalence maximale est entre 18 et 34 ans et chez les femmes entre 35 et 44 ans. Dans les facteurs sociodémographiques associés à l’épisode dépressif caractérisé, on retrouve la situation conjugale, notamment le veuvage ou le divorce. Les chômeurs, personnes au foyer et les foyers aux revenus les plus faibles étaient également plus concernés par la dépression. En comparant aux chiffres de l’enquête obtenus en 2005 et 2010, on observe que la prévalence de l’épisode dépressif a augmenté de 1,8 points sur la période 2010-2017.  Il existe de nombreuses hypothèses, impliquant des dysfonctionnements des systèmes de neurotransmissions monoaminergiques (sérotonine, noradrénaline, dopamine), des hormones du stress (cortisol), des mécanismes inflammatoires, des neurotrophines (BDNF), ainsi que des boucles fronto-sous-corticales.

Le diagnostic positif d’épisode dépressif caractérisé / Les comorbidités

Il est recommandé en première intention de prescrire un ISRS ou un IRSNA en raison de leur meilleure tolérance et de leurs moindres effets secondaires. Il est également possible d’utiliser en première intention un médicament de la classe des « autres antidépresseurs », à l’exception de la Tianeptine et de l’Agomélatine. Les psychothérapies dites structurées peuvent également être proposées, selon le souhait du patient. Les thérapies ayant fait preuve de leur efficacité les plus utilisées sont les thérapies cognitivo-comportementales, les psychothérapies psychodynamiques ou d’inspiration analytique et les thérapies systémiques.  Des conseils hygiéno-diététiques doivent être donnés au patient tels que respecter un rythme nycthéméral, pratiquer une activité physique régulière, éviter la consommation d’alcool et d’autres substances toxiques, encourager une activité sociale régulière, ainsi qu’encourager à poursuivre les activités habituellement plaisantes. A recent systematic review reported that around 28% of worldwide resident physicians were identified with depression or depressive symptoms (on 9947 individuals included between 1963 and 2015)(24). The authors identified 0.5% increase per year after adjustment for assessment methods. Yet this review underlined the lack of French data.

Despite these high rates of depression in young physicians, little is known of the associated factors of impaired mental health in this population. Some well-known general risk factors of depression are probably involved like alcohol consumption that has been found to be frequent in medical students (25). The relationship between coffee consumption and mental health is unclear to date, some studies suggesting a protective effect for depression (26). Professional factors have been poorly explored so far: moral harassment and a poor initial formation for dealing with disease may also be associated with increased rates of depression in this population (27). young physicians were at increased risk of major depression and that being woman, moral harassment, bad initial formation about dealing with disease, alcohol consumption will be associated with higher rates of anxiety disorders and major depression. We hypothesized that coffee consumption will be associated with increased anxiety disorders and decreased major depression. The inclusion criteria were: being identified as French young physician (defined by being medical student graded ≥4tth year of one the 37 French medical faculties, resident or being Medical Doctor (MD) graduated ≤ 2 years in metropolitan France). The study was sent through faculty mailing lists and MD associations’ web site. The questionnaire was posted online on social networks. The participants were recruited between April 1st 2019 and June 31st 2019. Current mental health status of the participants was explored by the Hamilton Anxiety Depression rating scale (HAD) (28) using 14 items rated from 0 to 3 from which yielded two scores: HAD-A for Anxiety and HAD-D for depression. For both interpretations, a score ≥11 was considered respectively as the presence of a current anxiety disorder and/or major depressive disorder (28).

 

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